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essayiste et consultant français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hakim El Karoui, né le à Paris[1],[2], est un essayiste et consultant français. Proche du pouvoir politique exécutif, Hakim El Karoui a pour ambition de créer un « islam de France ».
Président Club XXIe siècle | |
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Delphine Pagès-El Karoui (d) |
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D'origine tunisienne par son père et française par sa mère (Nicole El Karoui, née Schvartz), Hakim El Karoui et ses quatre frères et sœurs sont élevés dans la culture musulmane et la culture protestante de par leur mère[3].
Son père, venu en France en 1958, est professeur d'anthropologie juridique sur l'islam à la Sorbonne. Sa mère a été professeur de mathématiques financières à l'École polytechnique[4].
Son oncle, Hamed Karoui, a été Premier ministre de Tunisie sous l'ère de la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali, de 1989 à 1999. Un autre de ses oncles, Ahmed Ben Salah, est ministre sous la présidence d'Habib Bourguiba (premier président de la République tunisienne).
Hakim El Karoui commence sa scolarité au lycée Henri-IV[5] et poursuit sa formation à l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud[5]. Il est titulaire d'un DEA de géopolitique sur la Palestine et agrégé de géographie.
En 1993, il se rend en Tunisie, où il enseigne la géopolitique à l'université de Tunis, puis il part en Égypte pour y apprendre l'arabe et enseigner le français au collège jésuite du Caire, dans le cadre de la coopération française. Après son service national, il conçoit et anime au Caire un projet de société de conseil, Médiation, pour former les expatriés occidentaux aux réalités culturelles et économiques égyptiennes. De retour en France, il devient allocataire-moniteur à l'université de Lyon II de 2000 à 2002 pour préparer une thèse (qu'il n'achève pas) sur la « politique des frontières de l'Union européenne », sous la direction de Michel Foucher.
Il devient conseiller technique du Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin et est chargé de ses discours avant d'être chargé des médias. Il est ensuite conseiller technique chargé des « études et prospectives » du ministre des Finances Thierry Breton. Ancien directeur chez Rothschild & Cie Banque, il était chargé de fusions/acquisitions en Afrique et sur le pourtour méditerranéen.
Il a été maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, et il est membre du conseil scientifique de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, qu'il a contribué à créer lors de son passage à Matignon auprès de Jean-Pierre Raffarin.[réf. nécessaire]
En 2004, il crée avec Rachida Dati et Béchir Mana, conseiller de Jacques Chirac, le Club XXIe siècle, qu'il préside jusqu'en 2010[6]. L'association reçoit des personnalités françaises pour les sensibiliser à la diversité, à l'égalité des chances.
Ancré à droite, il soutient néanmoins Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle de 2007 via une tribune publiée par Le Monde : « Chiraquien mais pas sarkozyste ! »[7].
En 2008, il fonde Young Mediterranean Leaders[8], qui vise à rassembler la nouvelle génération de dirigeants de la Méditerranée, et intervient régulièrement dans le débat public sur les thèmes de la diversité, de la Méditerranée, du protectionnisme européen, de la géopolitique du Proche-Orient et du débat politique français.
En 2010, il est nommé par le maire de Paris Bertrand Delanoë président de l’Institut des cultures d'Islam avec pour projet de « dépolitiser l'islam »[9]. En , lors de la Révolution tunisienne, il est contraint de démissionner à la suite de la révélation par Mediapart de deux « notes techniques » adressées à l'ex-dictateur tunisien Ben Ali pour une sortie de crise de la révolution en cours[10].
En 2016, Hakim El Karoui crée la société de conseil Volentia[11]. Il publie en un premier rapport, « Un islam français est possible », en collaboration avec l'Institut Montaigne, sur la politique arabe de la France[12]. Dans le prolongement de ce rapport, en , un second rapport « La fabrique de l'islamisme » est publié, qui vise à décrire la généalogie, la production, la diffusion et la réception de l'idéologie islamiste en France et en Europe[13],[14].
En 2019, Hakim El Karoui fonde l'Association musulmane pour l'islam de France (AMIF).
Proche du pouvoir exécutif, notamment depuis l'arrivée à la tête de l'État d'Emmanuel Macron, il préconise en juillet 2020 une baisse des retraites pour « ... contribuer à l’effort de guerre sanitaire » dans le contexte de la pandémie de Covid-19[15].
En juillet 2020, il rejoint, en tant qu'administrateur, l’association L’islam au XXIe siècle, qui se donne pour vocation de valoriser les voix d'un islam contemporain. Selon lui, la sunna, basée sur les hadîths (dires, écrits et propos rapportés du prophète Mahomet), « n'est pas compatible avec le système de valeurs de la France contemporaine »[16].
Présentée à la presse le 22 janvier 2019, l'AMIF est composée de deux associations (une association cultuelle de type 1905 et une association culturelle de type loi de 1901). Elle est destinée à organiser et certifier les flux financiers liés au culte musulman. Elle a été lancée par l’ex-banquier, malgré la multiplication d’initiatives opposées, parmi lesquelles celles du CFCM et de Marwan Muhammad.
Selon le site Saphirnews, Hakim El Karoui a déposé les statuts de deux associations. Lui prendra la tête de l’AMIF – Chapitre culturel, une association loi 1901 qui, précise le média, s’occupera de « la régulation économique des marchés du halal et du hajj en France ». L’objectif est de collecter des fonds auprès des acteurs de l’abattage rituel musulman et du pèlerinage[17].
L’association cultuelle, disposant d’un statut d’association selon la loi de 1905, sera elle censée s’occuper de « la construction, l’aménagement, l’équipement, et la rénovation de mosquées et de salles de prière », mais aussi de « la formation des cadres religieux et des responsables d’associations cultuelles » et de la rémunération du personnel religieux. L’association sera dirigée par le recteur d'une mosquée de Bordeaux Tareq Oubrou et par (à l'époque) le médiatique imam de la mosquée d’Ivry-sur-Seine, Mohamed Bajrafil.
Une troisième structure sera créée, qui, elle, émettra des fatwas. Ce « conseil des imams » sera, selon le recteur bordelais, lancé prochainement[18].
Époux de la géographe Delphine Pagès-El Karoui, maître de conférences à l'Institut national des langues et civilisations orientales[19], il est père de quatre enfants[20].
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