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essayiste, critique littéraire et professeur de littérature française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hélène Maurel-Indart, née en 1961 à Versailles, est une essayiste française, critique littéraire et professeure de littérature française[1].
Présidente Académie des sciences, arts et belles-lettres de Touraine | |
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Directrice Presses universitaires François-Rabelais | |
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Naissance | |
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A travaillé pour | |
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Directeurs de thèse |
Charles Bonn, Jacques Lecarme (d) |
Genre artistique | |
Distinction |
Du plagiat (Gallimard, 2011) Femmes artistes et écrivaines dans l'ombre des grands hommes (Classiques Garnier, 2019) |
Agrégée des lettres en 1987, Hélène Maurel-Indart soutient en 1996 la thèse[2] qu'elle a préparée sous la direction de Jacques Lecarme[3] et de Charles Bonn[4] (« Plagiat et originalité dans le récit français du XXe siècle ») à l'université Paris-XIII puis elle obtient en 2005 son habilitation à diriger des recherches avec Antoine Compagnon à l'université Paris-Sorbonne (Paris-IV).
Elle est professeure de littérature française[5] à l’université de Tours, dont elle a dirigé les Presses universitaires François-Rabelais de 2006 à 2009 et l’école doctorale Humanités et Langues[6] jusqu’en janvier 2022. Depuis 2012, elle est membre du comité de lecture[7] de la revue trimestrielle Médium, dirigée par Régis Debray.
L’objectif de ses travaux est d’analyser, à partir des procédés d’imitation de modèles de référence, le processus de la création littéraire[8]. Faute de pouvoir définir ce qu’est l’originalité en littérature, elle choisit comme méthodologie de prendre la question à rebours, par son extrême inverse, le plagiat. De l’emprunt servile[9], voire puni par la loi[10] au titre de la contrefaçon, jusqu’à l’imitation créatrice conçue comme moyen d’assimiler puis de dépasser des modèles, on peut établir une classification de l’emprunt sous toutes ses formes en recherchant des critères fiables[11].
Cette recherche comporte plusieurs axes :
Hélène Maurel-Indart est l'autrice de l'article "plagiat" dans l'Encyclopædia Universalis[14].
Plus récemment, elle a ouvert un nouveau chantier de recherche : les femmes artistes et écrivaines dans l’ombre des grands hommes[15] : de la pratique d’écriture collaborative à l’autonomisation dans le champ littéraire[16],[17]. L’histoire littéraire laisse peu de place aux femmes[18]. D’évidence, nombre d’écrivaines sont passées à la trappe, leurs œuvres dépréciées, ou simplement oubliées, à force d’être reléguées en marge des circuits de diffusion et de légitimation.
Hélène Maurel-Indart renouvelle la question de la « paternité » littéraire selon le prisme à la fois historique, sociologique et littéraire de la femme collaboratrice du « grand écrivain ». Il s’agit de distinguer clairement la figure de la femme muse[19], inspiratrice de l’écrivain, de celle de la femme collaboratrice, impliquée personnellement dans l’acte d’écriture, ou plus précisément de co-écriture. Bien des femmes, en art et en littérature, œuvrèrent le plus souvent dans l’ombre, comme collaboratrices, secrétaires, correctrices, ou même rédactrices anonymes, au service de l’œuvre du « grand homme ». L'écrivaine Catherine Pozzi, longtemps restée dans l'ombre de Paul Valéry, en est un exemple représentatif[20]. Il est donc désormais crucial de faire la lumière sur ces formes de créativité mal définies et sur le processus d’autonomisation à l’œuvre chez certaines de ces créatrices invisibilisées.
Elle préside[21], de 2015 à 2018, l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Touraine.
Retrouver ici l'ensemble des émissions radiophoniques d'Hélène Maurel-Indart.
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