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historien et militant politique français (1934-2019) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Guy Bois, né le à Fès et mort le à Antony, est un historien français. Médiéviste, il est connu pour ses contributions à l'histoire du féodalisme.
Conseiller municipal Antony | |
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Institut d'études politiques de Paris (jusqu'en ) Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (jusqu'en ) |
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Parti politique |
Fils d'un haut fonctionnaire colonial, il grandit à Rabat avant de monter à Paris pour faire Sciences Po (1956) puis passer l'Agrégation d'histoire (1959)[1]. Après avoir obtenu son doctorat d'État en 1973 avec une thèse consacrée à la crise du féodalisme dans la Normandie de la fin du Moyen Âge, il devient maître de conférences puis professeur d'histoire médiévale à l'Université de Franche-Comté, avant d'occuper la même fonction de professeur à l'université Paris VII (1988-1997).
Marxiste, l'histoire qu'il développe s'inscrit dans le courant du matérialisme historique[2]. Il travaille sur les questions économiques, sociales et démographiques de l'époque médiévale, traitant dans ses ouvrages de la crise du féodalisme (terme compris dans son acception marxiste), étudiée de façon quantitative[3], ainsi que de la mutation de l'an mil[4],[5]. Il a été membre du Centre d'Études et de Recherches Marxistes dès sa création en 1960 est président de la Société d'étude du féodalisme (en 1990)[6].
Guy Bois propose une reformulation du matérialisme historique dans son livre de 1989 : « le travail des hommes, sous tous ses aspects, est au cœur de leur histoire », il n’en reste pas moins, écrit Guy Bois que « la signification la plus fondamentale de la révolution de l’an Mil (...) est d’abord mutation sociale et mentale »[7]. Il s’agit dès lors de dépasser le seul jeu du « mode de production, de ses contradictions et de la lutte de classe » (p. 259). Guy Bois est ainsi connu pour l’invention d’un syntagme à visée péjorative, « marxisme, politique ». Il reproche, en effet, à certains théoriciens et historiens de développer une « vision mythique de la lutte de classe », alors qu’en réalité : « Les esclaves n’ont pas renversé le système antique. Leur lutte de classe a surtout consisté à consolider pas à pas leur promotion et à s’intégrer dans le « peuple chrétien ». Inversement, la paysannerie libre n’avait pas pour objectif de mettre à bas l’ordre antique, mais son dynamisme a grandement contribué à l’ébranler. De même, l’aristocratie quand elle participe au démantèlement de l’État ». Ellen Ellen Meiskins Wood a fièrement retourné le stigmate apposé par Guy Bois en se définissant comme « « marxiste politique ». Mais, à bien lire la définition qu’elle donne de sa position, on a vraiment du mal à comprendre en quoi elle se distingue vraiment de Guy Bois qui, comme elle, « prenait au sérieux la proposition sur laquelle la production est un phénomène social »[8]. En lieu et place de considérations méthodologiques peu appropriées, la question est : comme « marxiste politique », Ellen Meiskins Wood fait-elle vraiment ce qu’elle dit ? Dit-elle vraiment ce qu’elle fait ?
Membre du PCF à partir de 1954 et de l'Union des étudiants communistes à partir de 1956, il y occupe des fonctions nationales, ainsi qu'au SNESup. Conseiller municipal d'Antony[9] (1977-1983), il est exclu du PCF en en raison de son refus de l'abandon par la direction de la stratégie de Programme commun avec le PS [10].
(en français)
(en anglais)
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