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prêtre et théologien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gustave Martelet, né le à Lyon et mort le à Paris[1],[2],[3], est un prêtre jésuite français, théologien et spécialiste de Teilhard de Chardin et de Vatican II. Dans le domaine de la christologie, il a consacré de nombreux ouvrages aux thèmes de la Révélation et de la Résurrection du Christ.
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Gustave René Marie Martelet |
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Orphelin de père, Gustave Martelet entre au séminaire à 17 ans, avant de rejoindre la Compagnie de Jésus en 1936. Après avoir rencontré le père Lejay, il est envoyé à Paris en 1945 pour faire de la paléontologie. À l'image de Pierre Teilhard de Chardin, il s'engage progressivement dans un question sur la création de l'homme et de l'univers. Après avoir passé deux ans de théologie à Rome, il est appelé au scolasticat jésuite de Fourvière en 1952, où devient préfet des études l'année suivante et, avec Jacques Sommet et Jacques Guillet, tente de redonner un peu de lustre à la maison après la purge de 1950[4].
En 1962, il est appelé à participer au concile Vatican II en tant que théologien des évêques francophones d’Afrique.
Il continue son enseignement au Centre Sèvres de Paris, ainsi qu'à l'université Grégorienne de Rome.
Gustave Martelet a enseigné la théologie dans la Compagnie de Jésus pendant plus de cinquante ans[5]. Disciple de Teilhard, il a développé une œuvre théologique considérable dans un souci de confrontation à la science moderne[6] et de fidélité à la tradition théologique de l'Église[7], et notamment des Pères de l'Église[8].
Dans ce texte, Gustave Martelet revient sur les contingences historiques qui peuvent aider à comprendre le schisme de la Réforme[9].
« [Si, comme l'a dit Jean-Paul II], ces questions aux effets diviseurs « ne peuvent être surmontées par une compréhension purement historique », celle-ci pourtant n'est pas de trop ; elle permet de découvrir l'enjeu ultime du débat. La source ultime du conflit est là, dans une conception de l'Église où s'affrontent des fidèles dont aucune ne cède devant l'autre.
C'est pourquoi le dissentiment qui opposa Cyprien de Carthage et Étienne Ier (pape), et qui évita sans doute une issue déchirante grâce au martyre des deux personnalités en conflit, peut nous apporter une ultime lumière. Aucun des deux protagonistes n'avait tort sur tous les points, ni raison de manière évidente : ni Cyprien dans sa défense de la sainteté de l'Église impliquant qu'on rebaptisât l'hérétique, ni Étienne qui s'en tenait à un principe (le baptême est valable si la formule est correcte et l'inclination intérieure avérée).Mutatis mutandis, n'y eut-il pas quelque chose d'analogue en Martin Luther et l'Église de Rome : Luther s'en tenant à la seule Écriture contre une tradition invoquée par l'Église de Rome qui paraissait contredire l'Écriture ? À ceci près pourtant, qu'au moment de Luther, jouaient sur les problèmes de doctrine des facteurs historiques qui, au lieu de favoriser l'unité de l'Église comme pouvait le faire au temps de Cyprien la violence de la persécution, tendaient à l'ébranler encore.
Comme l'a remarqué Jean-Paul II, « les forces spirituelles, politiques et socio-culturelles de cette époque se révélèrent trop tumultueuses pour qu'on pût les réunifier au sein de l'Église ». D'où la nécessité de l'immense labeur désormais entrepris pour réviser le contenu et la portée des anathèmes et des condamnations que catholiques et protestants ont échangés durant des siècles, sans que personne, d'un côté ou de l'autre, se demande ce qu'il comprenait vraiment de ce que son opposant voulait dire. »
— Gustave Martelet, s.j., Théologie du sacerdoce III, Deux mille ans d'Église en question, Du schisme d'occident à Vatican II, Paris, Cerf, 1990, p. 54-55. (ISBN 978-2204041270)
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