Gricourt

commune française du département de l'Aisne De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Gricourtmap

Gricourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Faits en bref Administration, Pays ...
Gricourt
Gricourt
La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Roland Varlet
2020-2026
Code postal 02100
Code commune 02355
Démographie
Gentilé Gricourtois(es)
Population
municipale
1 000 hab. (2022 )
Densité 101 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 53′ 22″ nord, 3° 14′ 43″ est
Altitude Min. 78 m
Max. 131 m
Superficie 9,92 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Quentin-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Gricourt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Gricourt
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Voir sur la carte topographique de l'Aisne
Gricourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Gricourt
Liens
Site web gricourt.e-monsite.com
    Fermer

    Géographie

    Résumé
    Contexte
    Représentations cartographiques de la commune
    Thumb
    La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
    Thumb
    Carte OpenStreetMap
    Thumb
    Carte topographique
    Thumb
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.

    Gricourt est un village de l'Aisne (Picardie) qui se situe à 2,5 km au nord de Saint-Quentin. Fresnoy-le-Petit est un écart situé à l'ouest du chef-lieu.

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].

    Thumb
    Réseau hydrographique de Gricourt[Note 1].

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[2].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 719 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Clercs à km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 683,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

    Urbanisme

    Résumé
    Contexte

    Typologie

    Au , Gricourt est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[8]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,4 %), zones urbanisées (5,1 %), forêts (2,5 %)[11].

    L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Thumb
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Gricurt (1170) ; Villa de Grecort (1239) ; Gricort (1240) ; Graincourt (1275) ; Griecourt (1295) ; Saint-Remy-de-Gricourt (1743)[12].

    Histoire

    Résumé
    Contexte

    Avant la Révolution française, Gricourt est le siège d'une seigneurie. Vers 1754, Charles Joseph Théry, écuyer, est seigneur de Gricourt. Il est le mari de Marie Josèphe Adrienne de le Court. Le , leur fille Marie Anne Charlotte Théry, baptisée à Douai le , épouse Philippe Joseph Hanecart, fils de Philippe François Théodore, écuyer, seigneur puis baron de Briffœil et Wasmes, conseiller du roi au Parlement de Flandres, président à mortier, et de Marie Claire Pédecœur, bourgeoise de Douai le . Il nait à Douai en septembre 1729 (baptisé le ), est baron de Briffoeil, seigneur de Tours, de Busignies (Busigny?), Malmaison, Wasmes, Pipaix, la Cattoire, la Mairie, Lommeau. Il meurt à Douai le , inhumé au cimetière des Clarisses[13].

    La guerre 1914-1918

    Comme d'autres villages de la région, Gricourt est sorti meurtrie de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands.
    Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Gricourt[14]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région : " Holnon le . Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de 15 ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heures du matin jusque huit heures du soir... Après la récolte les fainéants seront emprisonnés six mois… Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées six mois… Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de 20 coups de bâton tous les jours… Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement".(voir le document entier sur Gallica en cliquant sur le lien ci-après[15]).
    En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Dès le les habitants furent évacués et dispersés dans des lieux occupés, jusqu'en Belgique. En , avant du retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur[16]. Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il est repris les 13 et après de durs combats par les troupes britanniques[17]. Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et ce n'est qu'en , lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Gricourt sera définitivement libérée par la 24e division britannique. Communiqué britannique du  : "Hier, nos troupes résolurent de s'avancer jusqu'à Gricourt. La tâche n'était pas facile parce qu'il fallait longer un chemin creux. Tout fut mis en train. Les tanks partirent avec leur charge d'adroits tireurs. Les avions mitraillaient les assaillants. L'infanterie, des braves gars du Sussex, chargea. Il y eut des corps à corps furieux aux abords de Gricourt…"[18]
    Après l'Armistice, de nombreux habitants ne revinrent pas s'installer dans la commune et, avec les dommages de guerre, commencèrent une nouvelle vie dans d'autres lieux. Pour ceux qui furent de retour commença une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 672 habitants avant la guerre, Gricourt n'en comptait plus que 357 en 1921.
    Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions[19], la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [20].
    Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des neuf soldats gricourtois morts pour la France[21].

    Politique et administration

    Résumé
    Contexte

    Découpage territorial

    La commune de Gricourt est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[22].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[8]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[8], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[23].

    Administration municipale

    Charles Louis Eugène Napoléon de Tascher de la Pagerie était maire de Gricourt en 1913[24].

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1876 après 1877 Deballe[25]    
    1965 1995 Ghislain Lesage SFIO puis
    PS
    Agriculteur
    1995 2001 Henri Carpentier    
    mars 2001 En cours
    (au 23 mai 2020)
    Roland Varlet LR Professeur des écoles
    Réélu pour le mandat 2020-2026[26],[27],[28]
    Fermer

    Démographie

    Thumb
    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750)

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

    En 2022, la commune comptait 1 000 habitants[Note 3], en évolution de +1,11 % par rapport à 2016 (Aisne : −1,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2014 2019 2022 - - - - - -
    9899531 000------
    Fermer
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    540600634629708709721756784
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    773784755765774760767794742
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    773712672357409426397381410
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    439397669651761739708845852
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Liens externes

    Wikiwand - on

    Seamless Wikipedia browsing. On steroids.