Bertati est né à Martellago, en Italie. En 1763, il écrit son premier livret, La morte di Dimone (La mort de Dimone), avec une musique de Antonio Tozzi. Deux ans plus tard, L'isola della fortuna (L'Île de la fortune), avec la musique d'Andrea Luchesi, est interprété à Vienne. Il collabore ensuite avec Baldassare Galuppi. L'empereur Leopold II lui donne le titre de Poeta Cesareo ("Poète impérial") de l'opéra italien à Vienne, précédemment porté par Lorenzo Da Ponte, tombé en disgrâce l'année précédente auprès de l'empereur. Il meurt à Venise[1].
Durant sa carrière de librettiste, Bertati s'est presque exclusivement consacré à l'écriture de drammi giocosi. Son plus célèbre livret est Il matrimonio segreto («Le mariage secret»), avec la musique de Domenico Cimarosa, créé le , à Vienne.
La liste qui suit recense les 70 livrets de Bertati; l'indication de l'année fait référence à la création.
La morte di Dimone ossia L'innocenza vendicata (musique d'Antonio Tozzi, 1763)
L'inimico delle donne (musique de Baldassare Galuppi, 1771, puis en 1773 avec une musique de Giuseppe Gazzaniga sous le titre Zon-Zon principe di Kibin-Kinka)
L'isola di Alcina (musique de Giuseppe Gazzaniga, 1771–72, puis en 1772 avec une musique de Giacomo Rust, 1772 et en 1794 avec une musique de Alessandro Bianchi)
I visionari (musique de Gennaro Astarita, 1772, puis en 1779 avec une musique de Giovanni Paisiello sous le titre Gli astrologi immaginari, 1779)
Mirandolina (musique de Pietro Alessandro Guglielmi, 1773, puis en 1776 avec une musique de Luigi Caruso sous le titre La virtuosa alla moda et en 1787 avec une musique de Vincenzo Fabrizi sous le titre L'amore per interesse)
La forza delle donne (musique de Pasquale Anfossi, aussi connu sous le titre Il trionfo delle donne, 1778, puis en 1784 avec une musique de Bernardo Ottani sous le titre Le amazzoni, également avec une musique de Peter Winter sous le titre Ogus ossia Il trionfo del bel sesso et 1799 avec une musique de Giuseppe Nicolini sous le titre Ogus ossia Il trionfo del bel sesso, 1799)
Li rivali ridicoli (musique de Michele Mortellari, 1780)
La statua matematica (musique de Giovanni Valentini, 1780, puis en 1786 avec une musique de Luigi Caruso sous le titre L'antiquario burlato ossia La statua matematica)
Le teste deboli (musique de Francesco Salari, 1780)
Le spose ricuperate (musique de Luigi Caruso, aussi sous le titre I campi elisi ossia Le spose ricuperate, 1785)
L'amore costante (musique de Giuseppe Gazzaniga, 1786, puis en 1792 avec une musique de Pierre Dutillieu sous le titre Nannerina e Pandolfino ossia Gli sposi in cimento)
La contessa di Novaluna (musique de Vincenzo Fabrizi, 1786)
La principessa di Amalfi (musique de Joseph Weigl, aussi connu sous le titre La contessa di Amalfi, 1794)
La bella Lauretta (musique de Francesco Gardi, 1795)
L'intrigo amoroso (musique de Ferdinando Paer, aussi connu sous les titres Il male vien dal buco, Saed ossia Il serraglio et Gli intrighi del serraglio, 1795)