Gignat

commune française du département du Puy-de-Dôme De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Gignat est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Faits en bref Administration, Pays ...
Gignat
Gignat
Mairie de Gignat.
Blason de Gignat
Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire
Maire
Mandat
Jean-Louis Besson
2020-2026
Code postal 63340
Code commune 63166
Démographie
Population
municipale
254 hab. (2022 )
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 28′ 51″ nord, 3° 13′ 16″ est
Altitude Min. 415 m
Max. 564 m
Superficie 3,49 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Issoire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Gignat
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    Ses habitants se sont nommés les Gignacaires, le nom usuel est finalement devenu Gignatois.

    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Située à quelques kilomètres au sud d'Issoire, la commune de Gignat s'étire sur la rive gauche du Lembronnet, petit affluent de l'Allier. Elle occupe des terroirs de plaine et le versant occidental du plateau de la Chaux. Sa superficie est de 349 hectares et son altitude moyenne de 450 m, culminant à 552 m sur la Chaux.

    Les terres fertiles de la plaine maintiennent l'exploitation agricole. Les terrains plus arides des pentes, jadis cultivés en vignes, sont aujourd'hui abandonnés à la friche.

    L'extrémité sud de la Chaux présente un intérêt écologique en tant que zone naturelle protégée pour la richesse de sa flore.

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[2].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 634 mm, avec 7,3 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Issoire », sur la commune d'Issoire à km à vol d'oiseau[3], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 610,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

    Urbanisme

    Typologie

    Au , Gignat est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,4 %), forêts (9,2 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Thumb
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Toponymie

    Le toponyme Gigniacum serait formé en 910 à partir du patronyme Gennius et du suffixe -acum. Il serait d'origine celtique ou gallo-romaine.

    Liste des mentions :

    • GIGNIACUM en 910,
    • GIGNIAC en 932,
    • GIGNAC en 990,
    • GINNACUM en 1095,
    • GINHAC en 1510.

    Histoire

    Résumé
    Contexte

    Préhistoire

    Quelques découvertes montrent que le secteur a connu une occupation humaine pendant la préhistoire.

    Antiquité Gallo-romaine

    On a découvert au XIXe siècle des substructions, des vases et des briques à rebords d'époque gallo-romaine. Deux inhumations à Peyrelatte ont été classées comme gallo-romaines.

    Le village était certainement implanté en bordure d'une voie antique, reliant Clermont-Ferrand à Saint-Paulien (Le Puy-en-Velay).

    Haut Moyen Âge

    Une villa carolingienne dite « Gigniaco » est vraisemblablement à l'origine du village actuel.

    L'église, mentionnée depuis le début du Xe siècle, était dédiée en 910 à saint Julien (dotation du duc d'Aquitaine, Guillaume le Pieux, qui l'avait acquise quelques années auparavant).

    En 927 son successeur, Acfred, exclut l'Église dans sa donation de tout ce qu'il possédait dans la région du Lembron au vicomte Robert. Elle figure alors parmi les dépendances de la cour de Sauxillanges. À la fin du Moyen Âge elle n'est plus dédiée à saint Julien mais à saint Pierre patron du monastère de Sauxillanges.

    Comme toutes les villes gallo-romaines et carolingienne, Gignat était dans la vallée. Après les invasions normandes du Xe siècle, les magnats d'Auvergne commencèrent à résider en hauteur à la pointe des rochers et fondèrent notamment Chalus qui était donc le refuge de Gignat. Gignat était le chef-lieu du territoire. Les années passèrent, différents mariages et accords eurent lieu, Chalus pris de l'importance mais les seigneurs de Gignat et de Chalus restèrent très mêlés.

    Gignat subit les violences de Armand de Nonette et de Maurice I, fils d'Hugues IV d'Usson, qui envahit Gignat, y tua un moine et incendia une partie des maisons.

    Armand de Nonette devint seigneur de Gignat en 1030 puis succédèrent Bertrand Comtor de Gignat 1030-1060, Robert Comtal 1060-1090, Pierre Comtal 1090-1114 et Hugues Comtal en 1118.

    Le comtoirat de Gignat aurait aussi subit, dans le dernier tiers du XIe siècle une révolution et des amoindrissements au profit des seigneurs de Chalus.

    À partir du XIIe siècle, la suzeraineté de Gignat resta aux Chalus (branche des Gignats) qui fondèrent d'autres Chalus et jouirent toujours du prestige d'une antique et illustre origine.

    Le village et son territoire sont régis par un système de co-seigneurie associant un seigneur ecclésiastique (celui de l'abbaye de Sauxillanges) et un seigneur laïc. Cette organisation ne prend fin qu'à la Révolution.

    Époque moderne

    Au début du XIXe siècle les édifices publics, l'église, son cimetière et le four communal sont regroupés au centre du village qui se développe selon un axe nord-sud. Le village reste essentiellement agricole. À l'ouest les zones inondables sont utilisées en jardins et prairies. La rive droite du Lembronnet est occupée par un moulin et ses dépendances. En 1921 la place publique est créée sur l'ancien emplacement du cimetière. Le monument aux morts y sera érigé ensuite.

    Politique et administration

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    juin 1995 mars 2008 Jacques Pons Non aligné  
    mars 2008 En cours
    (au 16 août 2020)
    Jean-Louis Besson[12],[13] Non aligné Agriculteur bio
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    Population et société

    Résumé
    Contexte

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

    En 2022, la commune comptait 254 habitants[Note 2], en évolution de +5,39 % par rapport à 2016 (Puy-de-Dôme : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2017 2022 - - - - - - -
    239254-------
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    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    462403477551506497508524503
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    538487475464429438428440444
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    390341340300273265235214247
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    251238244253213227234235242
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La commune conserve une vocation agricole bien marquée mais sa situation privilégiée dans la zone d'attractivité d'Issoire et de Saint-Germain-Lembron attire aussi une population diverse.

    Elle a connu un pic de population en 1821, avec 551 habitants.

    Culture locale et patrimoine

    Résumé
    Contexte

    Lieux et monuments

    Architecture

    Le village de Gignat, ancien village viticole conserve un patrimoine architectural de qualité, notamment des maisons vigneronnes avec pigeonniers, bâties sur un plan carré avec toitures à quatre pentes et cours fermées plus ou moins imposantes.

    Des maisons anciennes se repèrent encore par des éléments architecturaux de la fin du Moyen Âge et des débuts de l'époque moderne (XIVe – XVIe siècles) : en contrebas de l'église une maison à chapeau de gendarme et encadrements moulurés, différentes formes de pigeonniers (édifices spécifiques isolés ou intégrés dans les dépendances, une tonne pigeonnier est isolée sur le coteau). Dans le nord-ouest du bourg, une haute bâtisse restaurée, de type maison forte, avec en avancée une tour d'escalier de plan carré a une petite canonnière visible.

    L'église présente un petit édifice roman à nef unique très remanié, portail brisé, baies latérales du chevet trilobées, tronquées sur leur partie basse.

    Agriculture

    Les cultures céréalières dominent dans la plaine tandis que des traces de la culture viticole persistent sur les coteaux.

    Flore

    La pointe de la Chaux, le sud-est de la commune est une zone d'intérêt écologique. On y a identifié 182 plantes différentes, notamment de nombreuses espèces d'orchidées, dont quatre espèces protégées en Auvergne.

    Minéraux

    On peut trouver des gonnardites sur le plateau.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

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    Blason de la commune.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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    Notes et références

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