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militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Georges Marchand, né le à Saint-Germain-des-Fossés (Allier) et mort le à Thuellin (Isère)[2], est un général de brigade de l'armée française, actif durant la Première Guerre mondiale, la Campagne du Maroc[3] et la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il s'illustre à la bataille de Voreppe en , puis prend part à la Résistance en Isère.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Veyrins-Thuellin |
Nom de naissance |
Georges Pierre Germain Marchand |
Nationalité | |
Activité |
Militaire |
Arme |
Infanterie puis Artillerie |
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Conflit | |
Grade | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 14 YD 315)[1] |
Georges Pierre Germain Marchand est né le à Saint-Germain-des-Fossés dans le département de l'Allier. Il est le fils de Léopold Marchand et de Marie, Gabrielle, Amélie du Terrail[4].
À sa naissance, son père est capitaine en retraite. Ses deux parents sont originaires de Montbonnot-Saint-Martin (Isère)[5], et y résident de nouveau en lorsque leur fils est convoqué devant le conseil de révision du département de l'Isère[3].
Il opte pour la carrière des armes et intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en [3].
En , il se marie à Paris (16e) avec Marguerite Crozet-Fourneyron : il est alors domicilié à Lyon.
Après la campagne de France, et l'armistice du 22 juin 1940 conclu par le gouvernement de Pétain avec l'Allemagne, Georges Marchand prend sa retraite de l'armée le [6].
Il s'installe alors à Thuellin en Isère, où il prend la tête de la Résistance locale, ce qui lui vaut d'être arrêté et détenu à la prison Montluc à Lyon[4]. À la Libération, c'est à lui que le commandant allemand de la forteresse, Heinz Beuche, en remet les clés[7].
Il prend part à la guerre de 1914-1918, sur le front de Verdun et sur celui de la Somme[7].
Il est ensuite affecté en Afrique en , d'abord en Algérie jusqu'en , puis au Maroc jusqu'en . Après un séjour en métropole pour raisons de santé, il retourne en Algérie en , à Oran dès [3]. En , il rejoint l'artillerie de la 14e région militaire en métropole[6].
Le Hitler lance ses divisions en direction de la France au travers de la Belgique pour contourner la Ligne Maginot, qui ne couvrait que la frontière d'Alsace-Lorraine : c'est le début du "blitzkrieg", ou guerre-éclair, basé sur la concentration en un point précis d'une masse énorme de chars appuyés par des avions afin de perforer rapidement et profondément le front ennemi, puis à l'envelopper par ses arrières. L'opération réussit, puisqu'après la percée de Sedan, les Allemands sont le à Paris, le 15 à Dijon, et le 19 à Lyon, ville ouverte.
Le Mussolini profite de la débâcle française pour déclarer la guerre à la France, mais la ligne de défense de l'armée des Alpes résiste, et l'armée italienne est pratiquement contenue sur la ligne de crête.
Sur le front franco-italien, en tant que commandant de l'artillerie du 14e corps d'armée, le général Georges Marchand est confronté aux problèmes posés par le puissant fort italien du mont Chaberton et ses huit tourelles : hors de la vue des artilleurs français, distant de 10 km, il est situé à une altitude supérieure de 1 000 m à celle de leurs batteries, ce qui oblige les projectiles à décrire une parabole culminant à une altitude de 5 000 m et à atteindre leur cible plus d'une minute après le départ du coup.
Comme il n'existe pas à cette époque de tables de tir indirect pour des conditions de combat aussi extrêmes et inédites, il fait appel à une équipe d'ingénieurs pour calculer en toute hâte les tables de tir des différentes pièces de l'artillerie de montagne, et les fait reproduire afin de les diffuser auprès des artilleurs. Le les Italiens ouvrent le feu. Le lendemain, l'artillerie française parvient à détruire six des huit tourelles du Chaberton. C'est un des coups de maître de la bataille des Alpes.
Le l'armistice est signé avec l'Allemagne, mais son entrée en application ne doit se faire qu'après celui entre l'Italie et la France, qui sera signé le à 18 h 35, le cessez-le-feu entrant en vigueur six heures après, soit le 25 à 0 h 35.
À partir de Lyon, l'objectif donné par le haut commandement allemand à ses divisions motorisées et blindées du 16e Corps est de prendre l'armée des Alpes à revers, de faire jonction avec les Italiens à Chambéry et de s'emparer de Grenoble[9].
La première ligne de résistance de l’armée des Alpes, établie sur le Rhône entre Lyon et la Suisse, étant impossible à tenir, il est décidé de créer une deuxième ligne de résistance sur l'Isère, en tirant profit du rétrécissement naturel de la vallée, dénommé "seuil" ou "trouée" de Voreppe, qui constitue l'entrée de la cluse du même nom, à une quinzaine de kilomètres en aval de Grenoble[9].
L'ordre suit la voie hiérarchique, à savoir[10] : général René Olry, commandant la 4e armée (armée des Alpes) - général Paul Beynet, commandant le 14e corps d'armée, dont l'adjoint est le général Georges Cartier, qui supervise le 104e régiment d'artillerie lourde automobile commandé par le général Georges Marchand[6].
Le au matin, une colonne de 150 chars allemands de la 3e panzerdivision tente de forcer le seuil de Voreppe. C'est dans cette situation désespérée que le Général Marchand va s'avérer l'acteur principal de la défense en exploitant au mieux la topographie de la trouée de Voreppe pour verrouiller la poche de Grenoble[9].
Ayant connaissance de la déclaration des Allemands selon laquelle ils n'occuperont que le territoire français conquis par les armes, le il explique à son supérieur hiérarchique, le Général Beynet, la manœuvre qu'il envisage et recueille son approbation : suppléer par un commando éclair de canons lourds (ceux du II/104e R.A.L.A.) à l'absence de moyens d'artillerie lourde dont dispose les unités rassemblées chargées de résister à la pénétration allemande dans la cluse de Voreppe. Il expose à ses officiers cette manœuvre risquée et gagne leur confiance, alors qu'on est à la veille du cessez-le-feu[9].
Il charge le capitaine Charles-Azaïs de Vergeron d'amener à travers les Alpes jusqu'à Voreppe trois batteries d'artillerie lourde, deux de 105 mm et une de 155 mm. Les 22 et , les pertes infligées aux Allemands, surpris par cette pugnacité, étant lourdes (200 tués, autant de blessés, et une dizaine de chars détruits), ceux-ci se replient[11],[9].
La bataille de Voreppe est considérée comme la dernière victoire française de [11]. Elle vaut à Grenoble de n'être pas occupée par les troupes allemandes jusqu'en , et à son "héros" le général Georges Marchand, de recevoir la croix de guerre avec étoile de vermeil et, des mains du général Beynet, une citation très élogieuse (voir section ci-après)[9].
Pendant que se déroule la bataille de Voreppe, le général Marchand doit se préoccuper aussi de la partie du front située plus au nord, car la 13e division d'infanterie motorisée allemande, après avoir franchi le Rhône à Culoz, pousse sur Chambéry de chaque côté du lac du Bourget et s'empare d'Aix-les-Bains le vers 18 h. Des renforts d'artillerie du 14e corps d'armée sont alors envoyés durant la nuit pour défendre la trouée de Viviers-du-Lac, renforcer à l'ouest de Chambéry le dispositif d'infanterie du colonel de Bissy commandant le secteur du Guiers du confluent du Rhône jusqu'aux Échelles, et pour se mettre à la disposition du général Cartier sur Chambéry.
Ces troupes arrivent à temps pour bloquer l'infanterie allemande et bombarder toutes les unités ennemies s'aventurant entre le Rhône et le lac du Bourget jusqu'à l'entrée en vigueur de l'armistice et du cessez-le-feu.
Dans cette bataille défensive contre le 16e corps blindé allemand, l'artillerie du 14e corps d'armée, en disloquant les attaques et les concentrations allemandes, a permis aux fantassins du groupement Cartier de tenir leurs positions, empêchant ainsi la prise de Chambéry[9].
Un monument dédié à l'Armée des Alpes, au général Marchand et ses troupes, en souvenir de la bataille de Voreppe qui se déroula le a été inauguré le .
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