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urbaniste, architecte et écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gaston Bardet, né le à Vichy et mort le dans la même ville, est un urbaniste, architecte et écrivain français.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Gaston Alexis Bardet |
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Père |
Louis Bardet (d) |
Distinction | |
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Archives conservées par |
Institut français d'architecture (161 Ifa, BARGA)[1] |
Gaston Bardet est le fils de Louis Bardet et de Gabrielle Besse. Son père est lui-même architecte après avoir succédé à son oncle Durand. Leurs ancêtres étaient artisans, vignerons et tisserands de toile de Vichy Sa mère est originaire de la région de Lyon.
A l'âge de treize ans, son père lui confie des tâches de surveillance d'exécution ainsi que la réalisation de dessins grandeur nature des détails de façades. Il fait ses études au lycée de Moulins, puis à Saint-Louis à Paris avant d'intégrer l'École nationale des beaux-arts.
En juin 1934 il présente au premier congrès d'urbanisme organisé à Bordeaux par la revue Urbanisme un rapport intitulé « Le Centre d'échange et les autoroutes souterraines à grande profondeur » pour le thème portant sur les systèmes routiers, l'autre thème du congrès étant l'urbanisme rural.
Il est diplômé, en 1936 de l’Institut d'urbanisme de Paris — sa thèse porte sur la Rome moderne — et de l’École pratique des hautes études pour les sciences historiques et philosophiques.
Gaston Bardet sera le chef de l'agence d’architecture de l’Exposition internationale de Paris (1937). Il renonce à sa discipline « lorsqu’il comprend le chaos de l’architecture du XXe siècle » pour se consacrer à l’urbanisme. L'année suivante, il fonde à Paris l’Atelier supérieur d’urbanisme appliqué pour compléter l’enseignement trop théorique de l’Université et de ses « grands trous ». Il ajoute aux problèmes étudiés alors — circulation, hygiène et esthétique — d’autres axes comportant les :
En 1938, il fait partie du comité de patronage de la revue Organisation et statistiques du bâtiment. En 1940, il est directeur du Laboratoire d’enquêtes et d’analyses urbaines. Il y développe des méthodes neuves d'analyse des structures sociales et publie six ouvrages de fonds sur l'aménagement de la ville et de la région.
Pendant la guerre, officier du génie puis de la 2e division légère mécanique, il est volontaire pour toutes les missions difficiles en Hollande ou à Dunkerque. Prisonnier à Falaise, il réussit à s’évader à bicyclette le après trois jours de détention. En 1942 il se bat en Corse. Il est médaillé de la Croix de guerre.
Il participe aux Journées du Mont-Dore, qui réunissent, sous l'égide du maréchal Pétain, du 10 au , une bonne partie des mouvements qui ont vu le jour depuis 1940 pour donner une armature idéologique et un contenu pratique à la Révolution nationale et qui constituent une illustration exemplaire des principales thématiques du « mouvement communautaire ». Il y représentera l'association Économie et humanisme avec son fondateur Louis-Joseph Lebret, ainsi que Marius Gatheron, et Alexandre Dubois.
En 1945, il fonde avec Raymond Adda la revue Le Maître d’œuvre de la Reconstruction française dont il sera le directeur doctrinal et dans laquelle il écrira un certain nombre d'articles. Cette revue se veut dans la continuité de celle des années 1930 Le Maître d'œuvre dont Marcel Poëte était un des principaux acteurs. Dans cette nouvelle version, Marcel Poëte participe d'ailleurs en écrivant quelques articles. Cette revue se présente comme l'organe clandestin d'un groupe d'architectes qui a lutté contre l'envahisseur pendant l'occupation allemande. Elle a continué jusqu'au début des années 1950, mais dès 1947, est devenue une page bi-hebdomadaire dans le quotidien La Journée du Bâtiment.
Après la guerre, il enseigne à Tournai en Belgique, puis dans la période 1947 à 1973 il est directeur des études de l’Institut international et supérieur d’urbanisme appliqué de Bruxelles (actuellement Institut supérieur d'urbanisme et de rénovation urbaine). Il en fait un centre d’étude de la pensée chrétienne et lance ses nouvelles méthodes d’organisation humaine du travail, armée de la synthèse urbanistique, pluridisciplinaire, il conçoit le travail de l’urbaniste comme celui d’un « chef d’orchestre devant harmoniser toutes les partitions ».
Il publie pendant la guerre et à la Libération une suite d’ouvrages fondamentaux expliquant sa vision d’un urbanisme à visage humain : Problèmes d'urbanisme (1941), Pierre sur pierre (1947), dédié à son ami résistant André Noël décapité à Cologne en , Le Nouvel Urbanisme (1948) et Mission de l’urbanisme (1949) où il résume les recherches du sociologue et du technicien. Il y précise les formes que doivent prendre les planifications pour être humaines et non criminelles.
Seul urbaniste français de niveau international, il est nommé par Henri Laugier, alors secrétaire général adjoint à l'ONU, en 1948 président d'un groupe de travail sur l'Habitat, l'Urbanisme et l'Aménagement des Campagnes pour l’Organisation des Nations unies. À ce titre il va énormément contribuer à la création de groupes de travail dans un certain nombre de pays européens en vue d'une réflexion générale sur l'urbanisme et la préparation d'un colloque en 1949. Il semble avoir été écarté de ce poste assez rapidement, au deuxième semestre 1949, sur la demande du gouvernement français et notamment du Ministre de la Reconstruction.
Il enseigne le « nouvel urbanisme » dans de nombreux pays, par exemple à Alger (inauguré en 1945), Buenos Aires, au Brésil, aux États-Unis et au Mexique, , etc. Il fait une série de conférences en 1950 aux États-Unis, et reçoit l'appui de Lewis Mumford pour essayer de trouver un éditeur de livres aux États-Unis pour y diffuser ces idées. Il sera également invité par le professeur Ludwig Hilberseimer.
Durant toute sa carrière il réalisera un certain nombre de travaux importants comme :
Avec son Atelier d'urbanisme, l'ARURA, il réalise de nombreuses études pour le compte du CERAC (Centre d'étude pour le ruralisme et l'aménagement des campagnes). Ces études s'inscrivent souvent dans le cadre d'un programme intitulé SPAR pour Secteurs pilotes d'aménagement rural. Dans ce cadre, il réalise des études sur :
Il est le principal théoricien de l'urbanisme dit « culturaliste » (J.-P. Frey). Très concerné par les questions sociales dans la ville, surtout après la guerre, il multiplie les mises en garde contre les dangers du modernisme et l'aliénation qui en résulte pour les habitants, notamment les erreurs des pouvoirs constitués dans le domaine du ruralisme ou de l'urbanisme des grands ensembles, critiquant l'urbanisme fonctionnaliste. Il s'oppose particulièrement à Le Corbusier, mais, privé de pouvoir institutionnel, il n'a pas l'influence nécessaire et se trouve peu à peu marginalisé. Il faudra attendre 1970 pour qu'une circulaire interdise les barres et les tours dans les villes petites et moyennes et pour interdire la construction d'ensemble de plus de 500 logements.
En 1955, il entreprend des études de droit canon aux facultés pontificales du Saulchoir en tant qu’auditeur libre.
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