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commune française du département du Lot De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gagnac-sur-Cère est une commune française, située dans le nord-est du département du Lot en région Occitanie.
Gagnac-sur-Cère | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lot | ||||
Arrondissement | Figeac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne | ||||
Maire Mandat |
Claire Delande Cattiaux 2020-2026 |
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Code postal | 46130 | ||||
Code commune | 46117 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
664 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 52 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 56′ 23″ nord, 1° 52′ 41″ est | ||||
Altitude | 140 m Min. 138 m Max. 412 m |
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Superficie | 12,83 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Biars-sur-Cère (banlieue) |
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Aire d'attraction | Biars-sur-Cère - Saint-Céré (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Cère et Ségala | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Cère, la Dordogne, le ruisseau d'Orgues, le Négreval et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée de la Dordogne quercynoise » et la « vallée de la Cère et tributaires ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Gagnac-sur-Cère est une commune rurale qui compte 664 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 722 habitants en 1836, alors qu'elle incluait une partie des communes actuelles d'Estal (créée en 1902) et de Laval-de-Cère (créée en 1928). Elle est dans l'agglomération de Biars-sur-Cère. Ses habitants sont appelés les Gagnacois ou Gagnacoises.
La commune de Gagnac-sur-Cère chevauche la limite entre, à l’est les terrains primaires du Massif central, et à l’ouest l’Aquitaine, plus précisément le Limargue, zone bordure de cette région, constituée de terrains du Lias. Elle est traversée d’est en ouest par la Cère, rivière venue des Monts du Cantal et qui se jette dans la Dordogne quelques kilomètres plus loin. Elle s’élève, en rive droite de la Cère vers la Xaintrie limousine, en rive gauche sur les contreforts accidentés du Ségala lotois, jusqu’à une altitude de 406 mètres, au Pech de la Teulière. À l’ouest, les terrains secondaires sont largement recouverts par les alluvions quaternaires de la Cère et de la Dordogne, étagés en terrasses qui témoignent des niveaux successifs du lit de ces rivières.
Gagnac jouxte la limite septentrionale du Quercy, du département du Lot, donc de la région Occitanie. C’est aussi, en matière religieuse, une paroisse limite du diocèse de Cahors. Au nord, ce sont la commune et la paroisse d’Altillac, le Limousin (Nouvelle Aquitaine), le département de la Corrèze et le diocèse de Tulle.
La Cère, non navigable mais longtemps utilisée pour le flottage des bois, était traversée au Moyen Âge sur un pont par un des « chemins du sel » conduisant alors vers l’Auvergne. Elle fournissait son énergie aux moulins[1] qui jalonnaient son cours, et contribuait par ses poissons à l’alimentation des habitants. Elle n’est plus aussi redoutée pour ses inondations jadis fréquentes, assagie qu’elle est par les barrages construits dans son lit. Les coteaux gagnacois, longtemps largement dévolus à la vigne, sont aujourd’hui dominés par la forêt. Malgré l’extrême raréfaction des exploitations agricoles, les vallées restent vouées à l’élevage bovin, à quelques cultures, et des plantations de noyers s’y sont développées. Mais la vocation agricole de la commune est contrebalancée par l’extension dans sa partie ouest de l’importante zone d’activités de Biars – Gagnac, poumon économique de cette région.
La commune est limitrophe du département de la Corrèze.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 021 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sousceyrac-en-Quercy à 14,43 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 299,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[9],[10].
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[11],[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[14] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[17] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[17] :
Au , Gagnac-sur-Cère est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Biars-sur-Cère[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 6],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,4 %), prairies (22,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), cultures permanentes (2,6 %), zones urbanisées (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %), terres arables (1,9 %), eaux continentales[Note 8] (0,6 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Gagnac-sur-Cère est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne, la Cère et l'Orgues. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[26],[23].
Gagnac-sur-Cère est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 21,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 451 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 138 sont en aléa moyen ou fort, soit 31 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[23].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une infrastructure ferroviaire. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
La commune est en outre située en aval des barrages de Saint-Étienne-Cantalès et de Bort-les-Orgues, des ouvrages de classe A[Note 9] disposant d'une retenue de respectivement 133 millions[33] et 477 millions de mètres cubes[34],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[35].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Gagnac-sur-Cère est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[36].
La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes[37]. Elle témoigne de la formation du nom à l'époque gallo-romaine ou dans les siècles qui ont suivi. Le toponyme Gagnac (historiquement : ganhaco, ganhac – ou gannhac –, ganiac, Gainiat…) aurait été celui d'un domaine agricole de l'époque, désigné ainsi soit d'après l'anthroponyme d'origine gallo-romaine Ganius, soit à cause d’une caractéristique du lieu, gagné à la culture sur les abords alors marécageux de la Cère[38].
Divers témoins ont été découverts d’une présence humaine dès les temps préhistoriques : des outils recueillis vers 1900 dans les alluvions argilo-sableux de la terrasse de Lavaysse par le préhistorien Jean Bouyssonie - dont la famille réside alors à Gagnac, au château de La Raufie - attestent de cette présence au paléolithique supérieur (époque acheuléo-moustérienne) ; d’autres, notamment une hache semi-polie, rassemblés au hameau du Rieu près du Négreval, ruisseau affluent de la Cère, sont des traces d’une activité, là, au néolithique ; un foyer « à galets chauffés » mis à jour lors d’un sondage récent au Champ de Moé est daté du premier âge du fer (vers – 2500 BP). La toponymie atteste d’un peuplement au temps des Gaulois, tout près (déjà…) de la limite entre les Cadurques (Quercy) et les Lémovices (Limousin).
Mais c’est à partir de l’époque gallo-romaine que les témoignages, même s’ils restent ténus, deviennent véritablement significatifs, avec d'abord le nom de Gagnac (voir ci-dessus : toponymie). Des fragments de céramique (d’un dolium, de tegulae…) confirment une implantation humaine à cette époque au moins à l’emplacement du bourg actuel.
Là, des squelettes humains, indices d’une zone sépulcrale sûrement plus étendue, datés l’un du VIe ou VIIe siècles, l’autre (celui-ci dans un cercueil monoxyle) du Xe siècle attestent d’une occupation sinon permanente, du moins assidue de ce même site dès l’époque mérovingienne. La titulature – Saint Martin – de l’église signe d’ailleurs l’ancienneté de la paroisse de Gagnac. Sans doute inclus dans la vicairie du Vert aux temps carolingiens, Gagnac est alors une « terre de Saint-Étienne », dépendant, donc, du Chapitre de Cahors. D’abord sous la coupe, à l’époque féodale, des barons de Castelnau, elle passe vers 1160 – 1170, à l’occasion d’un mariage, sous celle des vicomtes de Turenne. Ceux-ci l’érigent en châtellenie, et y édifient, dans la deuxième moitié du XIIe siècle, un castrum : Gagnac est alors une des sept villes murées de leur vicomté (une des trois de la vicomté en Quercy, avec Martel et Saint-Céré).
Le fort est mis à mal pendant la guerre de Cent Ans ; à l’approche de son terme (1427) le vicomte ordonne de le « refortifier » et d’en réparer l’église. Après un bon siècle de calme et de prospérité, où les seigneurs réarrentent leurs terres, où le territoire est repeuplé, notamment par des paysans venus du Limousin proche, les guerres de Religion viennent à nouveau créer le trouble. Acquis au protestantisme, Gagnac est repris (1586) par un détachement de l’armée catholique de Mayenne, duc du Maine. La réparation des dommages donne lieu à une importante phase de reconstruction, à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle. Pour l’essentiel, les plus anciennes des constructions actuelles du bourg et des barris (= faubourgs) datent de cette époque. Ainsi, l’église Saint-Martin, qui conserve cependant son chœur, la base de son clocher et probablement son portail du XVe siècle (mais aucune trace connue en élévation d’édifices antérieurs) est reconstruite au XVIIe siècle.
Les anciens (petits) nobles locaux – les Tourte, les Del Port, les Del Vernh, ces derniers à qui le vicomte avait confié la châtellenie à la fin du XIVe siècle – sont partis, ou ont cédé leurs biens et ont perdu de leur puissance, à l’exception des seigneurs de Laborie, confortés, eux, sous Henri IV. Ce sont des notables enrichis qui tiennent maintenant le haut du pavé : les Lagrènerie, possesseurs du moulin de ce nom et du passage du Port, alliés à des familles nobles d’Auvergne et du Limousin, anoblis eux-mêmes en 1655, habitant le petit château qu’ils ont fait bâtir au XVIIe siècle ; les Lavaur (de Gagnac, ou encore "de Laboissière"), qui ont acquis vers 1600 l’ancienne demeure des Del Vernh, les Laumon (de La Raufie), les Daumarès…
Les privilèges viscontins disparaissent avec la vente de la vicomté, en 1738, à Louis XV. Mais l’importance de Gagnac est alors réaffirmée, puisqu’il y est créé, en 1750, une prévôté royale dont la compétence s’étend à l’ancienne châtellenie et à celle de La Millière (Comiac, Sousceyrac…). La Révolution voit l’accès aux responsabilités de bourgeois issus des « professions libérales », dont notamment Pierre-Benoît Drulhe, médecin, premier maire de la nouvelle commune de Gagnac, en 1790, puis membre du Directoire du District de Saint-Céré. Mais elle est marquée par des troubles, liés à la présence d’un foyer de radicalité avec la création, sous l’égide d’un nommé Bernardin Vabre, d’une antenne des « Amis de la Constitution », et aux conflits autour des prêtres insermentés.
Au XIXe siècle, l’économie locale est gravement affectée par les maladies de la vigne, oïdium d’abord vers 1850 puis phylloxéra vers 1875. Elle se redresse par l’apport de plants américains. Mais ce n’est qu’un répit. Au milieu du XXe siècle, les petits vins locaux sont condamnés à la fois par les réglementations et par l’évolution des goûts. La culture de la fraise prend le relais et connaît un essor remarquable au cours des années 1950, avant de s’étioler à son tour. En revanche, l’ouverture en 1887 d’un nouveau pont sur la Cère, remplaçant le bac qui permettait jusque-là sa traversée, la mise en service en 1891 de la voie ferrée Brive – Aurillac et de la gare de Port-de-Gagnac, au hameau de Lavergne, l’amélioration de la voirie, avaient offert entre-temps de nouvelles facilités aux communications et aux échanges.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1800 | 1814 | Antoine Audubert (adjoint : Guillaume Candes) |
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1814 | 1831 | Paul Lacaze | ||
1831 | 1838 | François-Alexis Drulhes (adjoint : Paul de Lagrènerie) |
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1838 | 1854 | Guillaume Audubert (Adjoint : Jean Lacambre) |
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1854 | 1858 | Isidore Lacaze (Adjoint : Jean Lacambre) |
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1858 | 1859 | Jean Lacambre | intérim | |
1859 | 1870 | Guillaume Audubert (Adjoint : Jean Lacambre, 1859 - 1865, puis Étienne Albier, 1865 - 1870) |
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1870 | 1871 | Auguste Larreginie | Président de la Commission spéciale | |
1871 | 1874 | Lucien Vigie (Adjoint : Baptiste Taurand) |
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1874 | 1875 | Guillaume Audubert (Adjoint : Baptiste Taurand) |
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1875 | 1876 | Raymond Clément Audubert (Adjoint : Baptiste Taurand) |
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1876 | 1884 | Lucien Vigie (Adjoint : Baptiste Taurand, puis Adrien Laréginie) |
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1884 | 1892 | Henri Lapaze (Adjoint : Adrien Laréginie) |
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1892 | 1902 | Joachim Fayet (Adjoint : Lucien Vigié, puis Antoine Goudeau) |
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1902 | 1919 | Pierre Bennet (Adjoint : Émile Bénéchie) |
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1919 | 1929 | Edmond Molinié (Adjoint : Émile Bénéchie) |
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1929 | 1941 | Jérémie Roussilhes (Adjoint : Émile Bénéchie, puis Jean Dalmazane) |
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1941 | 1944 | Pierre Besse (Adjoint : Félix Cassan) |
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1944 | 1953 | Alphonse Roussilhes (Premier adjoint : Pierre Besse, puis Jean Fayet) |
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1953 | 1965 | Roger Bénéchie (Premier adjoint : Firmin Monange) |
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1965 | 1983 | Robert Veyssière (Premier adjoint : Paul Salacroup) |
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1983 | 1995 | Guy Exiga (Premier adjoint : Jacques Lavaur, puis Jean Bouyssou) |
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1995 | 2008 | Jacqueline Terrou (Premier adjoint : Lucien Gubert, puis Bernard Bieysse, puis Robert Larue) |
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2008 | 2014 | Danièle Vallin (Premier adjoint : Éric Bouyssou) |
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2014 | En cours | Claire Delande (Première adjointe : Béatrice Wallyn, puis Françoise Cassan) |
DVG | conseillère départementale |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[42].
En 2021, la commune comptait 664 habitants[Note 10], en évolution de −2,21 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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670 | 664 | - | - | - | - | - | - | - |
Les premiers chiffres de population dont nous disposons remontent à la Révolution : il est décompté alors dans la communauté 200 feux, pour quelque 2 000 habitants, nombre peut-être un peu surévalué. Cependant, au cours du XIXe siècle, la population fluctue autour de 1 600 habitants, avec un maximum de 1 722 en 1836, et un minimum de 1 479 en 1826 (Nota : les nombres ci-dessus semblent incorrects au moins pour les années 1800 et 1806).
Mais la commune de Gagnac était plus étendue alors qu’elle ne l'est maintenant. En 1902, la création de celle d’Estal lui enlève plusieurs secteurs, et sa population s’abaisse à quelque 1 200 habitants. Elle n'est plus que de 1 000 habitants en 1921, au lendemain de la Grande Guerre. En 1928, la création de la commune de Laval-de-Cère l'ampute de nouveau, et la population descend nettement au-dessous du seuil des 1 000 : autour de 700 habitants. Elle a diminué de 800 habitants en 35 ans, entre 1896 (1 565 habitants) et 1931 (732 habitants), moitié par suite des pertes de territoires, moitié du fait de l'exode rural.
Au cours du dernier demi-siècle, les fluctuations ont été très faibles, autour de 650, soit une densité voisine de 50 habitants au km2. Mais leur répartition est très hétérogène, entre un secteur est (le Ségala) peu peuplé et à l’habitat très dispersé, et un secteur ouest (la vallée) à l’habitat plus dense, et qui se densifie. Enfin, le recensement de 2008 témoigne d’une remontée sensible de la population (721 habitants).
En 2018, la commune compte 326 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 696 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 570 €[I 6] (20 740 € dans le département[I 7]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 8] | 4,8 % | 4,2 % | 9 % |
Département[I 9] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 391 personnes, parmi lesquelles on compte 73,9 % d'actifs (65 % ayant un emploi et 9 % de chômeurs) et 26,1 % d'inactifs[Note 12],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 158 emplois en 2018, contre 138 en 2013 et 132 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 257, soit un indicateur de concentration d'emploi de 61,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,1 %[I 12].
Sur ces 257 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 46 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 90,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,4 % les transports en commun, 5,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
49 établissements[Note 13] sont implantés à Gagnac-sur-Cère au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 15].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 49 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 14 | 28,6 % | (14 %) |
Construction | 12 | 24,5 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 12 | 24,5 % | (29,9 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 2 % | (2,8 %) |
Activités immobilières | 1 | 2 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 6 | 12,2 % | (13,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 1 | 2 % | (12 %) |
Autres activités de services | 2 | 4,1 % | (8,7 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 49 entreprises implantées à Gagnac-sur-Cère), contre 14 % au niveau départemental[I 16].
La commune est dans le Segala », une petite région agricole occupant la frange est du département du Lot[45]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 42 | 31 | 19 | 10 |
SAU[Note 16] (ha) | 356 | 376 | 346 | 404 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 42 lors du recensement agricole de 1988[Note 17] à 31 en 2000 puis à 19 en 2010[47] et enfin à 10 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 76 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[48],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 356 ha en 1988 à 404 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 8 à 40 ha[47].
Gagnac vaut surtout dans ce domaine par ses nombreux bâtiments, au bourg et dans des hameaux de caractère (la Teulière, le Moulicou, etc.) témoignant de l’architecture rurale typique de la région : maisons de vignerons avec à l’étage l’habitation où l’on accède par un escalier extérieur puis un bolet ouvrant sur la pièce à vivre avec sa bassière ; au rez-de-chaussée, la cave et le cellier où s’effectue la vinification et où l’on entrepose les outils et les vins ; toits couverts de lauzes (de moins en moins nombreux, côté Ségala) ou de tuiles rouge-brun produites localement jusqu’au milieu du XXe siècle (dans la vallée), celtiques ou, plus fréquemment à partir de la fin du XVIIIe siècle, à la Mansart ; vastes granges – étables sur deux niveaux, construites, comme les maisons, en matériaux du pays : gneiss, parfois galets et un peu de calcaire, granite ou grès pour les encadrements d’ouvertures.
Il reste, au hameau de La Raufie, un plaisant petit manoir, également XVIIe, longtemps propriété des Laumon, puis, autour de 1900, d’une famille Bouyssonie (les parents d'Amédée, Jean et Paul Bouyssonie, découvreurs de l’homme de La Chapelle-aux-Saints), acquis par le conseil général du Lot pour y installer une maison d’enfants en difficulté.
Port-de-Gagnac, hameau étiré en longueur entre la route et la voie ferrée, sous le rocher de Roquefort, au bord d’un plan d’eau de la Cère (retenue de l’ancien moulin du Port reconverti en micro-centrale) a été très modifié au XXe siècle mais n’en présente pas moins beaucoup d’agrément. On y remarque notamment une croix de Malte (1704).
Plusieurs publications à diffusion locale (bulletins de l’association « Culture et Patrimoine », Le CEP - Mairie, 46 130 – GAGNAC) permettent d’approfondir la connaissance de l’histoire et du patrimoine de Gagnac-sur-Cère :
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