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service du renseignement militaire de la Russie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La direction générale des renseignements (GRU) de l'État-Major des Forces armées de la fédération de Russie (russe : Главное разведывательное управление Генерального штаба Вооружённых Сил Российской Федерации, Glavnoïé Razvédyvatel'noïé Oupravlénié General'novo chtaba Vooroujionnykh Sil Rossiiskoï Federatsii ou ГРУ, GRU) est le service de renseignement militaire de la Russie.
Direction générale des renseignements de l'État-Major des forces armées | ||||||||
Emblème du GRU |
Drapeau du GRU |
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Siège de la GRU à Moscou. | ||||||||
Création | ||||||||
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Juridiction | Gouvernement de la fédération de Russie | |||||||
Siège | Moscou | |||||||
Coordonnées | 55° 46′ 55″ N, 37° 31′ 23″ E | |||||||
Effectifs | Environ 37 000, dont 25 000 spetsnaz[1] | |||||||
Ministre responsable | Andreï Belooussov (ministre de la Défense) | |||||||
Activité(s) | Renseignement militaire | |||||||
Direction | Igor Kostioukov (Directeur) | |||||||
Site web | Page sur le site du ministère de la Défense | |||||||
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La GRU a, entre autres, organisé l’assassinat ciblé d'ennemis de l'État à l’étranger. En 2004, une opération de ce type, réalisée au Qatar contre le responsable indépendantiste tchétchène Zelimkhan Iandarbiev, avait abouti à la condamnation à perpétuité de deux agents du GRU qui furent remis à la Russie en 2005 pour qu'ils y purgent leur peine. Ils furent reçus en héros à leur retour au pays et disparurent aussitôt après.
Son directeur adjoint, le général Iouri Ivanov, s'est, selon la version officielle, noyé en se baignant dans la Méditerranée lors d’une inspection de la base navale russe de Tartous, en Syrie, en 2010[2].
En 2010, la GRU est renommée Direction générale (GU). L'État-Major a d'autres directions générales, par exemple une direction générale des communications, une direction générale de l'entraînement, ou une direction générale du personnel[3]. Le terme GRU continue d'être utilisé couramment à l'extérieur de l'état-major, y compris dans des déclarations officielles de Medvedev et Poutine[4].
Le GRU est cité de manière prééminente dans les accusations d'ingérences russes dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Le procureur spécial Robert Mueller a notamment inculpé plusieurs membres du GRU pour avoir piraté informatiquement des systèmes informatiques du parti démocrate.
Le GRU est également accusé dans l'empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal au Royaume-Uni. Deux hommes que la police britannique suspecte d'avoir pratiqué l'empoisonnement ont été identifiés par des publications de Bellingcat comme des officiers du GRU.
En 2021, le GRU est publiquement mis en cause par le Premier ministre tchèque Andrej Babiš et son vice-premier ministre Jan Hamáček dans l'explosion, en 2014, de deux entrepôts à Vrbětice. Elle avait causé la mort de deux personnes[5].
En juin 2022, le service de sécurité néerlandais AIVD annonce avoir empêché un illégal du GRU nommé Sergueï Vladimirovitch Tcherkassov d'accéder à un poste à la Cour pénale internationale à la Haye en utilisant une fausse identité brésilienne[6].
Service peu connu du grand public, il n'en a pas moins une réputation incontestable d'efficacité. Dans le livre Carnets intimes de la DST, l'ancien haut responsable du contre-espionnage soviétique de la DST française Raymond Nart notera que, par rapport aux officiers du KGB, les officiers du GRU étaient « plus directs et moins politisés mais aussi plus brutaux ». La chute de l'URSS a certes fait perdre au GRU ses moyens de financement, mais ne l'a guère touché au niveau structurel, contrairement au KGB rival (dissout en plusieurs services distincts), très connu et honni, qui a alors dû ralentir ses activités à l'étranger.
Organisation rivale du Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie (SVR), ses effectifs seraient voisins de douze mille membres.
Entre 2009 et 2011, le GRU subit une réorganisation et réduit ses effectifs de plus d’un millier d’officiers. Le nombre de généraux est passé d’une centaine à une vingtaine[7].
Les Spetsnaz de la GRU, unités de renseignement militaire et reconnaissance militaire créées dans les années 1950, sont des forces spéciales militaires. À l'époque, leur rôle était la lutte contre les systèmes mobiles de lancement d'armes nucléaires de type MGM-31 Pershing. Plus tard, leur mission s'est étendue à des actes de sabotage, d'élimination de chefs ennemis, prise d'objectifs stratégiques, reconnaissance, etc. en temps de guerre.
Ils participèrent aux opérations militaires en Afghanistan et en Tchétchénie.
Les Spetsnaz de la GRU comprennent des éléments des forces terrestres, des nageurs de combat ainsi que des troupes aéroportées de la fédération de Russie (les VDV).
Des nageurs de combat sont également présents parmi d'autres groupes d'intervention.
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