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Les Gathas (ou Gāthās ; avestique : gāϑā, persan : گاتاها, gujarati : ગથાસ) sont cinq hymnes, attribués à Zoroastre, qui constituent la première partie de l'Avesta et le cœur de la liturgie zoroastrienne.
Selon la ressemblance de ces poèmes mantras en ancien avestique avec le sanskrit ancien du Rig Veda et des fouilles effectuées au Turkménistan à Merv en 2006, sa date d'écriture remonterait entre 2000 et 1700 avant J.-C.[1].
Comme Khosro Khazai Pardis[2] le rappelle, c'est seulement en 1861 que le philologue allemand Martin Haug réussit à isoler les dix-sept hymnes des Gathas du reste de l'Avesta et à les traduire (Die fünf Gathas, 1858-1862).
Rédigés en vieil-avestique, intégrés dans l'Avesta, ils se décomposent en dix-sept chants (hāitis) :
Selon le Šāyast-nē šāyast (13.50-52), les Gathas consistent en 278 strophes (wacast), 1 016 vers (gāh) et 5 567 mots (wāzag).
L'Avesta (« Éloge ») actuel comprend les parties suivantes :
I. Yasna (« Sacrifice »). 72 chapitres (hâds). Recueil de textes appartenant au rituel du culte zoroastrien, directives données aux prêtres et aux fidèles pour être purs. Manière d'adorer Dieu. Relate l'histoire de quelques prophètes révélant une morale allant dans ce sens.
Les chants composés par Zarathustra lui-même forment 17 gâthâs (chants), écrits en vieil-avestique, et se lisent en Yasna 28-34, 43-46, 47-50, 51, 53.
II. Visprad (Vispered, « Toutes les normes », « [Prière à] tous les protecteurs »). 34 sections (kardag), complément au Yasna, « petit recueil de lois et de textes liturgiques », appels aux seigneurs qui président aux destinées. Ensemble des lois qui doivent être pratiquées par les zoroastriens.
III. Korda Avesta (Xorda Avesta, « Petit Avesta », « Avesta bref »). Morceaux extraits des Yashts. Comprend Niyâyishns (Nyayishs, « Éloges », cinq « prières de louange et de bénédiction de caractère privé », Gâhs (« Moments »), Âfrinagâns (« Bénédictions »).
IV. Sīrōza (Sirozah, « Trente jours »), prière composée de trente invocations adressées à Dieu pour se protéger de ses ennemis lors des guerres, réussir lors d'une épreuve, etc.
V. Yashts (« Hymnes sacrificiels »). 21 cantiques. Cantiques accompagnant les sacrifices, composés à la louange des principales divinités, dont Ahura Mazdâ, les Amesha Spenta, Anahita, le Soleil, la Lune.
VI. Vidēvdād (Vendidad, « La loi contre les méchants », « Loi de rupture avec les démons »). 20 chap. « Collection de lois religieuses, avec des légendes et mythes anciens comme des histoires de prophètes »
VII. Divers fragments. 1 : Nīrangistān, un code rituel. 2 : Pursišnīhā (Questions), petit catéchisme mazdéen. 3 : Aogəmadāēčā (Agémodaêsha, « Nous acceptons »), une « antique liturgie funèbre ». 4 : Hādōxt Nask (Hadhôkht Nask, « Livre des écritures »), une « description du voyage de l'âme vers le ciel »).
Haug distingue la théologie monothéiste de Zarathoustra et son éthique dualiste : dans les Gathas, le dualisme zoroastrien du bien et du mal concerne uniquement la mentalité et la pensée humaines et n'a pas d'objectivité extérieure.
Cette découverte a été accueillie très favorablement non seulement par la communauté scientifique, mais aussi par les zoroastriens, en particulier ceux de l'Inde, les Parsis, dans la mesure où elle confirmait Zarathoustra en tant que créateur du monothéisme (Les Gathas, 2011, p. 35).
Arianna Vafadari, mezzo-soprano de répertoire lyrique Franco-Iranienne, interprète régulièrement des extraits des Gathas.
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