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photographe et républicain espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Francesc Boix i Campo (en catalan) ou Francisco Boix Campo (en espagnol), né le à Barcelone et mort le à Paris, est un photographe et un républicain catalan exilé en France en 1939.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise (depuis le ) |
Nom dans la langue maternelle |
Francesc Boix Camp |
Nationalités | |
Activités |
A travaillé pour | |
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Conflit | |
Lieu de détention |
Francesc Boix naît à Barcelone le .
Son père, tailleur, nourrit une passion pour la photographie qu'il lui transmet[1].
Il adhère à l'âge de 16 ans aux Jeunesses socialistes unifiées de Catalogne[2].
Engagé aux côtés des républicains espagnols lors de la Guerre d'Espagne entre 1936 et 1939, il est photographe pour la revue Juliol et combat dans la 30e division de l'Armée populaire de la République espagnole.
Il se réfugie finalement en France après la défaite et rejoint la Ve armée française afin de combattre l'invasion nazie lors de la bataille de France. Dans la nuit du au , Boix est fait prisonnier dans les Vosges, lors de son repli vers Belfort. Il est emprisonné avec plus de 7 000 autres Espagnols à Mulhouse. En fonction de leur passé républicain et de leur engagement contre le franquisme en Espagne, allié du Troisième Reich, ils sont alors considérés comme des prisonniers politiques.
Francisco Boix et ses camarades sont déportés au camp de concentration de Mauthausen le : deux tiers d’entre eux vont y laisser la vie. En tant que photographe de métier, Boix est affecté au service d'identification du camp.
Au camp, tous les prisonniers, mais également tous les gardiens, sont pris en photo : la photographie sert à documenter les activités du camp tout en enregistrant les caractéristiques physiques des individus qui y sont détenus. Boix, par sa connaissance de cet art, aide au développement en laboratoire. Ayant fait preuve de ses compétences, il a une autonomie supérieure à ses compagnons de captivité, et ses faits et gestes sont moins surveillés. Cela lui permet de dérober une grande part des photographies effectuées : entre 1943 et la fin de la guerre, ordre est donné de détruire le fonds photographique. Boix, chargé de cette tâche, arrive à en subtiliser un tiers[3]. Il en cache une partie dans le camp et charge d'autres prisonniers espagnols d'aller en cacher une autre partie à l'extérieur du camp, lorsqu'ils en sortent pour aller travailler dans une carrière proche. Ceux-ci parviennent à confier les négatifs à une habitante du village de Mauthausen, Anna Pointner, qui les cache dans le mur extérieur de sa maison[4].
Francisco Boix témoigne le matin du au procès de Nuremberg[5], puis à celui de Mauthausen.
À Nuremberg, il est appelé par l'accusation française. Boix intervient juste après le témoin Marie-Claude Vaillant-Couturier et répond aux questions du procureur français Charles Dubost. Au cours de sa déclaration, quelques photos sont produites qui montrent la réalité de Mauthausen et l'implication de responsables nazis tels que Kaltenbrunner et Speer.
Après 1945, Boix travaille comme reporter photographe dans la presse communiste française : Ce soir, L'Humanité, Regards.
Il meurt prématurément à trente ans, le , de la tuberculose contractée à Mauthausen[6]. Il est alors enterré au cimetière parisien de Thiais.
En 2017, ses restes sont transférés au Père-Lachaise[7] lors d'une cérémonie présidée par la maire Anne Hidalgo, au cours de laquelle la chanteuse Marina Rossell a chanté l’Emigrant et El Cant dels ocells[8],[9].
Un roman graphique écrit par Salva Rubio (es) et dessiné par Pedro J. Colombo, Le Photographe de Mauthausen, racontant l'histoire de Francisco Boix a été publié en 2017 par l'éditeur belge Le Lombard[10],[11].
Plusieurs films ont été tournés sur la vie de Francisco Boix :
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