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historien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Frédéric Mauro, né le à Valenciennes et mort le à Paris, est un historien français. Élève de Fernand Braudel, il est un spécialiste de l'histoire économique de l'Amérique latine, en particulier du Brésil.
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Frédéric Joseph Fernand Mauro |
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Frédéric Mauro est né le à Valenciennes[1]. Son père est ingénieur civil des ponts et chaussées[2].
Agrégé d'histoire en 1947, Frédéric Mauro est d'abord professeur au lycée du Mans en 1947-1948, puis, après un séjour à New York en 1948-1949, assistant à l'université de Toulouse[1],[2]. Il y est élu professeur des universités en 1958[2].
De 1967 à sa retraite en 1991, il est titulaire, à l'université de Nanterre, de la première chaire française d'histoire de l'Amérique latine et anime un séminaire à l'Institut des hautes études de l'Amérique latine[2],[3].
Frédéric Mauro est, avec Pierre Chaunu, un des premiers élèves de Fernand Braudel, qu'il admire[4],[1]. Il appartient donc à la deuxième génération de l'école des Annales[2]. Ses travaux font partie de ceux « ayant conduit à renouveler l'histoire du passage entre le monde méditerranéen, le monde atlantique et le monde tout court », selon Olivier Grenouilleau[5].
Selon un partage institué par Fernand Braudel[1], tandis que Pierre Chaunu étudie l'Atlantique espagnol, Frédéric Mauro se consacre à l'Atlantique portugais[6]. Il soutient en 1957 sa thèse, sous la direction de Fernand Braudel. Intitulée Le Portugal et l'Atlantique au XVIIe siècle (1570-1670), elle est son œuvre majeure, qui, à partir de nombreuses séries statistiques, retrace l'évolution économique de l'empire atlantique portugais et fait de lui un spécialiste reconnu de l'histoire du Brésil et de l'Amérique latine en général[1],[2],[3].
Dans les années 1960 et 1970, Frédéric Mauro se fait, dans ses publications, un ardent défenseur de l'école des Annales et de la scientificité de la discipline historique, notamment par le développement d'une histoire quantitative[7]. Ensuite, dans les années 1990, il se montre pessimiste face aux évolutions de l'historiographie. Il critique le succès de l'histoire culturelle, la place redonnée à l'événement et à ce qu'il considère être le relativisme historique[8].
Frédéric Mauro est un auteur prolifique. Il écrit ou dirige une trentaine d'ouvrages[9],[2], publie plus de 240 articles dans différentes revues françaises et étrangères[9]. Il assure la direction d'environ 80 thèses, en majorité rédigées par des doctorants sud-américains, notamment des réfugiés politiques[3]. Il va régulièrement enseigner au Brésil[2], à São Paulo et au Mexique, à Monterrey[3].
Frédéric Mauro anime la recherche française consacrée à l'histoire de l'Amérique latine, à Toulouse puis à Paris[10],[2],[3]. Il participe à la naissance en 1963 de la revue Caravelle[2],[3],[11], qui publie des études sur le monde hispanique et luso-brésilien, et il organise des colloques importants[2]. Il présente et défend l'historiographie française de l'Amérique du Sud dans plusieurs publications[12].
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