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écrivain canadien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Fernand Ouellette, né à Montréal le , est un poète, romancier et essayiste québécois. Il a reçu de nombreux prix, dont trois fois le Prix littéraire du Gouverneur général. Il est officier de l'Ordre national du Québec et médaillé de l'Académie des lettres du Québec. Il a aussi travaillé à la production et à la réalisation d'émissions culturelles pour la Société Radio-Canada.
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Fernand Ouellette est le fils de Cyrille Ouellette et de Gilberte Chalifour[1]. Il est né le 24 septembre 1930 à Montréal[2]. Il commence des études classiques au Collège Séraphique d’Ottawa en 1943, et obtient une licence en sciences sociales de l’Université de Montréal en 1952[3]. Il épouse Lisette Corbeil (1931–2014) en 1955. De leur union naissent trois enfants: Sylvie, en 1958, Andrée, en 1960 et Jean (1962–2004)[4].
Fernand Ouellette publie son premier livre de poèmes en 1955, Ces anges de sang aux Éditions de l'Hexagone, sous le patronage de celui qu'Ouellette considère comme son maître en poésie, l'écrivain français Pierre Jean Jouve[5],[6]. Il correspond également avec une autre de ses influences, l'écrivain américain Henry Miller, ainsi qu'avec le poète Robert Marteau, l’essayiste André Belleau, et les écrivains de la revue Liberté[7],[6]. Il est l'auteur d'une vingtaine de recueils de poésie, la plupart parus aux Éditions de l'Hexagone, d'une quinzaine d'essais, ainsi que de quelques romans, biographies, essais autobiographiques, et anthologies de ses poèmes.
À partir de 1955, il rédige plusieurs textes sur des écrivains pour Radio-Canada, et de 1960 à 1991, il est producteur et réalisateur d’émissions culturelles[3]. Entre 1958 et 1964 il fera quelques commentaires de films pour l’Office national du film du Canada[2]. Il cofonde la revue Liberté en 1958, et en devient le rédacteur en chef en 1961[3]. De 1979 à 1985, il y tient une chronique sur l’art et les peintres, « Lectures du visible », point de départ d’un ouvrage sur la peinture intitulé Commencements, paru en 1992[5]. Il cofonde également, en 1972, la Rencontre québécoise internationale des écrivains, dont il s’occupe jusqu'en 1979[8].
Fernand Ouellette est membre de la Commission d’enquête sur l’enseignement des arts au Québec de 1966 à 1968, à titre de chercheur et d'écrivain, et travaille avec le sociologue Marcel Rioux à la rédaction du premier tome du rapport[2],[1].
Comme plusieurs de ses comparses, Ouellette avait rejeté la religion dans les années 1960, mais il renoue avec elle au tournant des années 2000[7]. Cette reconversion marque la suite de son œuvre. Il fonde en 1997, aux Éditions Fides, la collection de textes « L’Expérience de Dieu », « consacrée aux mystiques d'Occident et aux maîtres spirituels »[2]. ll publie en 1998 l’Expérience de Dieu avec Dina Bélanger. Paraissent également deux essais, Dans l’éclat du Royaume et Le Chemin de la Croix. De 1992 à 1996, il rédige Je serai l’Amour, trajets avec Thérèse de Lisieux. En 2001, il publie Autres trajets avec Thérèse de Lisieux et l’Expérience de Dieu avec Thérèse de Lisieux. En 2002, un troisième volume de son autobiographie intitulé : Le Danger du divin, traite entre autres de sa reconversion[6]. À la suite du décès de son épouse en 2014, il publie en 2017 le recueil Où tu n'es plus, je ne suis nulle part, qui lui rend hommage[7].
Ouellette a remporté de nombreux prix et reçu plusieurs honneurs. Il a reçu le Prix littéraire du Gouverneur général à trois reprises, en 1970 pour Les Actes retrouvés, qu'il a refusé, ainsi qu'en 1985 pour Lucie ou un midi en novembre et en 1987 pour Les Heures[9]. En 1967, il a reçu le prix Prix France-Québec pour sa biographie de d'Egard Varèse et en 1972 le Prix France-Canada pour Poésie[2],[1]. Il est également récipiendaire, en 1987, du Prix Athanase-David pour l'ensemble de son œuvre[10]. La même année, il remporte le Grand Prix de poésie du Journal de Montréal[2]. En 1991, il se voit décerner le Prix Suisse-Canada en 1994, le Prix Ludger-Duvernay et le Prix Gilles-Corbeil en 2002[3],[11],[2]. Il remporte également le Prix Alain-Grandbois de l'Académie des lettres du Québec en 2006 pour L'inoubliable et le Prix Senghor en 2008[11],[2]. Il devient membre d’honneur de l’Union des écrivains du Québec en 1997[2]. Il est fait Chevalier de l'Ordre national du Québec en 2005, puis Officier en 2016[12]. En 2010 il reçoit la Médaille annuelle de l'Académie des lettres du Québec pour l'ensemble de son œuvre[13].
L'œuvre de Ouellette inspire de nombreux compositeurs, scénaristes et artistes visuels, avec qui il collabore. En 1963, il écrit le scénario et propose des poèmes de son recueil Le Soleil sous la mort à Psaume pour abri, la cantate radiophonique de Pierre Mercure[14]. Les compositeurs Gilles Tremblay, François Morel, André Prévost, Denis Gougeon, Philippe Leroux, Silvio Palmieri, Pierre Simard et Jean-Charles Côté, vont aussi s'inspirer de ses poèmes[15]. En 1966, il est conseiller musical pour le film YUL 871 de Jacques Godbout[1]. Il crée aussi des livres d’art en collaboration avec les peintres Christian Gardair, Fernand Toupin, Léon Bellefleur, Mario Merola, Gérald Tremblay et Jean-Paul Jérôme.
Le fonds d'archives de Fernand Ouellette est conservé au centre de Bibliothèque et Archives Canada.
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