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peintre et graveur canadien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Léon Bellefleur, né à Montréal le et mort à Montréal le [1], est un peintre et graveur québécois.
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Léon Bellefleur a toujours fait preuve d'un grand intérêt pour l'art. Par contre, son père lui refuse le droit d'étudier aux Beaux-Arts et l'incite plutôt à prendre une autre voie. Il finit par faire des études à l'École normale Jacques-Cartier, puis commence une carrière d'instituteur qui durera près de vingt-cinq ans. En 1934, il épouse Rita Jolicoeur avec qui il aura cinq enfants.
C'est en 1946 qu'aura lieu sa première exposition, ses œuvres ayant été présentées avec les dessins des enfants auxquels il enseigne. Un an plus tard, il publie "Plaidoyer pour l'Enfant". En 1951, il obtient le premier prix de peinture moderne au Salon du Printemps du Musée des Beaux-Arts de Montréal.
En 1948, en réaction aux automatistes, dont il jugeait parfois les principes trop radicaux, il devient l'un des signataires du manifeste "Prisme d'Yeux", rédigé par le peintre Jacques De Tonnancour, qui réclame une liberté d'expression totale en art.
En 1954, il quitte l'enseignement pour se consacrer entièrement à son art. À l'automne de la même année, il quitte Montréal avec sa femme pour aller vivre à Paris où ils passeront dix années de leur vie. Il y fera plusieurs rencontres, dont André Breton et le groupe surréaliste. Il en reste profondément marqué, malgré le fait qu'il se soit toujours défendu d'être un "vrai surréaliste". En fait, on peut reconnaître dans ses œuvres, le résultat de deux types d'automatismes :
Il est un des membres fondateurs de l'Association des artistes non figuratifs de Montréal à titre de conseiller[2].
C'est surtout la deuxième voie qui oriente l'ensemble de l'œuvre de Bellefleur. « Une forme en appelle une autre jusqu'au sentiment d'unité, ou de l'impossibilité d'aller plus loin sans destruction. En cours d'exécution, aucune attention n'est portée au contenu. L'assurance qu'il est fatalement lié au contenant justifie cette liberté… » Bellefleur travaille sur une mise en ordre picturale du hasard et du subconscient dont l'aboutissement se présente comme une abstraction lyrique.
Vers le milieu des années 1960, Bellefleur revient au Québec en pleine révolution tranquille. Il faudra attendre 1968 pour que la galerie nationale du Canada lui consacre une rétrospective. Ironiquement, en 1977, il fut le premier lauréat du prix Paul-Émile Borduas, créé par le gouvernement du Québec pour saluer l'ensemble de l’œuvre d'un artiste du domaine des arts visuels. En 1985, il reçut de la Société Saint-Jean-Baptiste le prix Louis-Philippe Hébert décerné aux grands peintres québécois, entre autres Pellan et DeTonnancour qui étaient ses amis proches[3].
Le fonds d'archives de Léon Bellefleur est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[4].
Plus de 35 expositions solos au Canada, à Paris, à Londres et à Ribe (Danemark). Rétrospective à la Galerie Michel-Ange de Montréal (1989).
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