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La famille de Waepenaert est une famille issue de la noblesse du Saint-Empire qui fut incorporée au sein de la noblesse belge. Elle est originaire du Duché de Clèves dont l'ancienneté prouvée remonte à 1309, au XVIe siècle une branche de la famille s'installa dans le Comté de Flandre.
Waepenaert (de) | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | Blason: de gueules, à trois têtes de carnation, armées chacune d'un casque ouvert d’argent liseré d’or Couronne: couronne de baron hollandaise à 7 perles Cimier : un homme naissant, armé de toutes pièces, le visage de carnation, ceint d'une écharpe d'or, tenant de la main droite une épée emmanchée d'or, et appuyant la main gauche sur la hanche Heaume: casque d'argent, grillé, liséré et couronnée d'or Lambrequins: d'argent et de gueules Tenants : deux hommes armés de toutes pièces, les visages de carnation, tenant chacun d'une main l'écu, et de l'autre une épée emmanchée d'or |
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Devise | "Semper Armiger triumphat" ("Waepenaert (= Armiger = l'Homme d'armes) triomphe toujours") |
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Branches | d’Erpe (éteinte) de Kerrebrouck (éteinte) de Termiddelerpen (éteinte) |
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Période | XIVe siècle–XXe siècle | |
Pays ou province d’origine | Duché de Clèves | |
Allégeance | Saint-Empire Comté de Flandre Principauté de Liège Royaume des Pays-Bas Royaume de Belgique |
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Fiefs tenus | Baronnie d'Erpe Seigneurie de Gruethove Seigneurie d'Omeren Seigneurie de Drincquart Seigneurie de Kerrebrouck Seigneurie de Termiddelerpen Seigneurie de Ghemen Seigneurie de Sinay Seigneurie de Stokte Seigneurie de Bernage Seigneurie de Bergh Seigneurie de Clefs Seigneurie de Blyenberghe |
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Demeures | Château de Woubrechtegem Château de Genthof Château de Egmont Château de Tiburof Château de Cortewalle Château de Moorsel |
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Charges | Stadhouder d’Alost Stadhouder d’Afflighem Bourgmestre de Wesel Bourgmestre d’Alost Bourgmestre de Termonde Bourgmestre de Grembergen Gouverneur du château de Loevestein Trésorier de Jean II de Clèves Châtelain de Clèves Conseiller du roi de France Greffier d’Uytberghe Greffier d’Overmeere Echevin du Pays de Waes Echevin de Malines Echevin d’Alost Receveur du Prince d’Isenghien Bailli d’Oordeghem Bailli de Sotteghem Haut-Echevin du Pays de Termonde Député aux États de Flandre |
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Fonctions militaires | Enseigne d’Adolphe II Capitaine de Charles le Téméraire Capitaine de Philippe IV d’Espagne Capitaine du prince d’Arenberg Officier du comte Murray Officier du comte de Saintignon |
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Fonctions ecclésiastiques | Abbé de l’Abbaye de Berne Chanoine de Notre-Dame de Tournai |
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Preuves de noblesse | ||
Autres |
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Des généalogistes et historiens font remonter leur filiation au XIVe siècle dans le Duché de Clèves[1] où elle serait évoquée comme « Noble Maison » en 1309 pour mentionner le décès d’un certain Jean Waepenaert, seigneur de Ghemen, drossard (cf. Bailli noble) de Laeghen sous Thierry VII de Clèves ; il aurait été envoyé par ce dernier à Gorcum, pour traiter avec Florent V de Hollande, au sujet des seigneuries du Pays de Heusden et d'Altena, ainsi que pour obtenir la délivrance de quelques gentilshommes clévois[1].
Jean Waepenaert, seigneur de Ghemen et fils du précédent, aurait été un très vaillant capitaine de Jean de Clèves, contre Édouard de Gueldre, qui faisait la guerre à son frère le duc Renaud III de Gueldre afin d’avoir le trône du Duché de Gueldre. Un de ses descendants, Pierre de Waepenaert, seigneur de Drincquart, se serait par la suite établit en Flandres dans le pays de Waes à Sinaai en accompagnant Adolphe de Clèves-Ravenstein[1].
L'ascendance prouvée de la famille de Waepenaert installée dans le comté de Flandre, remonte à 1527 lorsque Jean de Waepenaert releva un fief sis à Waasmunster[2].
Cette ancienne noblesse est confirmée par des Lettres de bourgeoisie pour « Noble homme Pierre de Waepenaert ». En effet, Pierre de Waepenaert et son épouse, Marguerite de la Motte, éprouvèrent beaucoup de malheurs et de pertes pendant les troubles de 1556 et se fixèrent à Liège. Ils furent admis dans la Bourgeoisie afin d’excercer leur Droit de cité en ces termes[3] : « Soit notoire à tous que pardevant nous Bourgmestre et Echevins de la cité Impériale de Liège noble et honorable homme Pierre de Waepenaert natif de Sinaai en Flandre a été bien et dûement fait et reçu Bourgeois de la dite cité de Liège où il s’est retiré avec sa famille sous notre protection pendant les troubles endit Flandre et y ayant fait et prêté à cette cause le serment de fidélité en tel cas accoutumé et requis pour en jouir et sa famille des priviléges et franchises dont jouissent les autres Bourgeois [...]. Données l’an 1573. Étant signée B. Liverlo et cachetté du cachet [...]. Sur le dos était écris : Lettre de bourgeoisie pour noble homme Pierre de Waepenaert[3].
D'une pure noblesse d'épée, cette Maison reçut en date du une confirmation de sa position nobiliaire par les Rois d'Armes de Charles II d'Espagne dont voici un extrait:
"certifions à tous qu'il appartiendra que la famille de Waepenaert est très-ancienne et Noble, portant pour armes un Escu de Gueulle à trois testes d'hommes armés etc., ledit Escu surmonté d'un Timbre, feuillages et Simier etc.", laquelle famille de Waepenaert trouvons estre originaire du pays de Clèves, où elle a paru parmij la Noblesse du temps de Thiérij 9e de ce nom, Comte de Clèves l'an 1309, et y avoir déservij des honorables charges et Offices tant Ecclésiastiques qu'en la milice, dont une branche de ladite famille s'est établie en Flandres par le moyen de Pierre de Waepenaert, lequel y accompagna Adolphe de Clèves-Ravenstein, seigneur de Ravesteyn, Admiral de la mer des Flandres duquel Pierre et d'Anne Isebrant sont légitimement issus par succession de temps touts ceux du surnom de Waepenaert, habituéz dans le Paij de Wals à Sinay et aux environs, lesquels peuvent et doivent porter continuer le port de leurs dits armes avec les marques d'honneur en dépendant à perpétuité sans contradiction pour être comme dict est légitimement descendu de la susdite Noble famille de Waepenaert, etc. etc."[3]
Le titre de chevalier du Saint-Empire a été concédé à Jean de Waepenaert, seigneur d'Erpe par lettres patentes de empereur Charles VI, en date du , disant:
"tue Joannis de Waepeneaert, originis Nobilitatem non modo confirmamus et quatenus opus est de novo concedimus, verum etiam te Militem seul Equestrem Nostrum Imperialem facimus, creamus nominamus, constituimus."[3]
Quatre neveux du susdit Jean de Waepenaert, à savoir Jean de Waepenaert, seigneur de Kerrebrouck, Emmanuel, Ferdinand et Antoine de Waepenaert, écuyers, fils légitimes de feu Messire Charles de Waepenaert, en son vivant demeurant à la Campagne, dans le village d'Oordeghem au pays d'Alost, et de demoiselle Jeanne Vlemincx, obtinrent également le titre de chevalier par la grâce du même prince, avec une couronne au lieu du bourrelet sur le casque de leurs armes et deux tenants:
"confirmant et accordant de nouveau pour autant que de besoin leur ancienne Noblesse pour eux et leur postérité légitime, voulons et entendons, qu'ils soient tenus et réputés d'oresnavant pour chevaliers en tous actes judiciaires et extrajudiciaires, et qu'ils jouissent des honneurs, prérogatives, droits, libertés et franchises, dont jouissent et sont accoutumés de jouir tous autres chevaliers par toutes nos terres et seigneuries notamment en nos Pays-Bas tout ainsi et en la même forme, comme s'ils eûssent été faits et créés chevaliers de notre propre main..... donné..... Vienne le 23e jour de Novembre 1735".[3]
Le , l'université de Louvain délivre une attestation concernant la Noblesse de la famille de Waepenaert. Cette attestation déclare : « Nous sous signés Président du collège des trois langues et Docteur en Droit en l’Université de Louvain déclarons à la réquisition d’Emmanuel de Waepenaert, Ecuyer, Licencié en droit, que la noble famille de Waepenaert de Flandres a depuis longues années donné à cette université de Louvain plusieurs sujets qui y ont été promus au Degré de Licenses lesquels ont toujours été traités et titrés de nobles dans les thèses et dépêches de patentes de Degrez, comme se peut aussi voir aux registres de cette Université. En témoignage de quoi j’ai signé cette attestation et y apposé le cachet de nos armes, fait à Louvain le 15 août 1735. L. J. STREITHAGEN. J. U. D. ET PRAES. TR. »[3].
La seigneurie et le château d’Erpe, dans les environs d’Alost, entrèrent en possession de la famille de Schoutheete van Zuylen, par l’union du chevalier Baudouin II de Schoutheete van Zuylen avec Dame Catherine d’Erpe, fille et héritière du chevalier Philippe III d'Erpe, seigneur d’Erpe, d’Erondegem et Ottergem[3]. La maison d'Erpe était issue de la maison de Gavre, devenue princière en 1736, sa devise étant "Gavre ! Gavre !"
La seigneurie d’Erpe fut érigée en baronnie le par le roi Philippe IV d’Espagne, en faveur du chevalier Charles II de Schoutheete van Zuylen qui devint Baron d’Erpe. La baronnie d’Erpe, se maintint dans la famille de Schoutheete jusqu'à l'extinction de la branche qui la possédait, en la personne de Philippe-Guillaume de Schoutheete van Zuylen d'Erpe, baron d'Erpe, seigneur d'Hubermont et Moesscher.
Véritable micro-États, la Baronnie d’Erpe possédait la particularité d’être un franc-alleu (ou alleu souverain), elle ne reconnaissait aucun autre suzerain ou justicier excepté le propriétaire qui régnait sur la baronnie, et ne relevaient, selon l’expression: « que de Dieu et du soleil »[4].
Mort le sans avoir eu d'enfants avec sa femme Dame Hélène de Crombrugghe, elle fut vendue au profit de la famille de Salmier, baron d’Hosden, par décret du Grand Conseil du 23 décembre 1713 et par acte du 14 avril 1714 à Jean-Marin de Waepenaert, chevalier du Saint-Empire Romain[5]. La famille de Waepenaert sera les derniers seigneurs d'Erpe, jusqu'à la fin du système féodal en 1795 :
Le , Pierre-Joseph de Waepenaert, chevalier du Saint-Empire romain et issu de la branche aînée, reçu du roi Guillaume 1er le titre de Baron d'Erpe transmissible par ordre de primogéniture masculine et adjoint à son nom "d'Erpe". Le diplôme mentionne que si la descendance mâle venait à faillir, ce qui fut le cas, le titre de Baron d'Erpe reviendrait à l'aîné des descendants de son cousin, Louis-Joseph de Waepenaert (1808-1838). Le 29 août 1827, à la suite de la mort du baron Pierre-Joseph de Waepenaert d'Erpe, il reçut par diplôme du roi Guillaume 1er le titre de Baron d'Erpe, succédant à ce dernier. Il mourut également sans descendance et le titre de Baron d'Erpe s'éteignit, en attendant son éventuelle réclamation par un membre de la famille[6].
Antoine-Louis [1], né le et décédé le , fut chevalier du Saint Empire romain germanique, par lettres patentes de l'empereur Charles VI le , fondateur de la branche dite de Waepenaert de Termiddelerpen. Ses parents, Charles-Philippe de Waepenaert, écuyer, et Catherine Vlemincx, fondèrent la troisième branche de la famille Waepenaert.
Il devint porte-enseigne au régiment du Generalfeldmarschall comte Joseph von Königsegg-Rothenfels pendant 2 ans et demi, puis capitaine au régiment autrichien du comte Cajetan von Kollowrath pendant cinq ans ; le 11 mai 1745 le comte de Kollowrath lui accorda la démission du service militaire qu’il avait sollicitée, en rendant justice à ses fidèles et bons services. Il avait combattu contre les turcs en Hongrie.
En 1763, il acquiert la seigneurie de Termiddelerpen vendue par le vicomte Pierre de Vooght, il fut échevin de la ville d’Alost de 1750 à 1766 ; Stathouder héréditaire de la cour féodale d’Afflighem par diplôme du 9 octobre 1750, donné à Malines par le cardinal-archevêque Thomas-Philippe d’Alsace de Hénin-Liétard ; bourgmestre d’Alost de 1766 à 1768 et député aux états de Flandres ; en 1765 prince de la gilde de Sainte-Barbe ; en 1775, il fit partie des « Edelen en notabelen van den breeden raad ».
Il épousa le 16 août 1750 à l’église Saint-Martin d’Alost, Jeanne Diericx de Ten Hamme (1723-1765), fille du chevalier Charles Diericx de Ten Hamme (1690-1784) et de Justine Caymans. Ils eurent 8 enfants:
• à Madrid par le roi Charles II: confirmation de noblesse pour autant que de besoin par les Rois d’Armes en faveur de Marin II de Waepenaert [1];
• à Vienne par l'empereur Charles VI: concession pour autant que de besoin du titre de chevalier du Saint-Empire Romain en faveur de Jean-Marin IV de Waepenaert[7] ;
• à Vienne par l'empereur Charles VI: confirmation de noblesse avec concession du titre de chevalier du Saint-Empire en faveur Emmanuel-Jean de Waepenaert[7] ;
• à Vienne par l'empereur Charles VI: confirmation de noblesse avec concession du titre de chevalier du Saint-Empire en faveur de Jean-Philippe de Waepenaert[7];
• à Vienne par l'empereur Charles VI: confirmation de noblesse avec concession du titre de chevalier du Saint-Empire en faveur de Antoine-Louis de Waepenaert[7];
• à Vienne par l'empereur Charles VI: confirmation de noblesse avec concession du titre de chevalier du Saint-Empire en faveur de Emmanuel-Jean de Waepenaert[7];
• à Vienne par l'empereur Charles VI: confirmation de noblesse avec concession du titre de chevalier du Saint-Empire en faveur de Ferdinand-Ambroise de Waepenaert[7];
• à Bruxelles par le roi Guillaume 1er: reconnaissance du titre de chevalier transmissible par ordre de primogéniture masculine en faveur de Charles-Antoine de Waepenaert[7];
• à Bruxelles par le roi Guillaume 1er: concession du titre de baron transmissible par ordre de primogéniture masculine en faveur de Pierre de Waepenaert d'Erpe[7] ;
• à Bruxelles par le roi Baudouin: reconnaissance du titre de chevalier transmissible par ordre de primogéniture masculine en faveur de Raymond-Pierre de Waepenaert[7];
• Stadhouder héréditaire d’Afflighem;
• Stadhouder héréditaire du pays d’Alost;
• Baron d’Erpe;
• Chevalier héréditaire du Saint-Empire romain germanique;
• Ecuyer de Waepenaert;
• Seigneur de Ghemen;
• Seigneur de Gruethove;
• Seigneur de Drincquart;
• Seigneur de Omeren;
• Seigneur de Sinay;
• Seigneur de Stokte;
• Seigneur d’Erpe;
• Seigneur de Bergh;
• Seigneur de Clefs;
• Seigneur de Blyenberghe;
• Seigneur de Kerrebrouck;
• Seigneur de Bernage;
• Seigneur de Termiddelerpen;
Les armes des chevaliers du Saint-Empire se blasonnent ainsi : |
Les armes des barons d'Erpe se blasonnent ainsi : |
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