famille française de la noblesse de robe De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille de Lamoignon est une ancienne famille du Nivernais (XIIIesiècle), qui s'est surtout distinguée dans la magistrature. Venue s'établir dans le Donziois au XIVesiècle, elle tire son nom de sa région d'origine, les Amognes.
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La famille tire son nom des Amognes[1]. Elle s'installe dans le Donziois au XIVesiècle, une région du Nivernais[1].
La première mention du nom, en Nivernais, remonte à 1292 lorsqu'un certain Jean Lamoignon achète un tènement à un habitant de Saint-Malo-en-Donziois.[réf.nécessaire]
Quelques seigneurs, en totalité ou en partie, de Vielmanay: Guillaume de Lamoignon (1368), Renaut de Lamoignon (1382), Pierre de Lamoignon (1412), Guyot de Lamoignon (1461), Charles de Lamoignon (1461), Robert de Lamoignon (1472), Étienne de Lamoignon (1549), Hélin de Lamoignon (1555), abbé de Bellevaux[2], André de Lamoignon (1555), Blaise de Lamoignon (1561), Edme de Lamoignon (1561), Gilbert de Lamoignon (1634)…
Guillaume de Lamoignon, également seigneur d'Arthel et de Laleuf (Bourbonnais), est inhumé en compagnie de sa femme, Jeanne de Troussebois, dans l'église de Vielmanay vers 1388[1].
Le Meix et la Bouille sont deux anciens fiefs des Lamoignon, situés, respectivement, à Monceaux-le-Comte et à Champallement (Nièvre).
Le Meix a pour seigneurs Louis de Lamoignon (vers 1620) puis Jean de Lamoignon (vers 1660), la Bouille Claude de Lamoignon (vers 1660) puis Jean de Lamoignon (vers 1695).
Charles de Lamoignon, (1514-1572), marquis de Basville, baron de Saint-Yon et comte de Launay-Courson, seigneuries reçues de François Ier de Clèves, duc de Nevers, en 1552. Disciple du célèbre juriste humaniste italien André Alciat à Ferrare, il est le premier connu de la lignée à s'être illustré dans la haute magistrature. Il épousa le Charlotte de Besançon qui lui donna vingt enfants. Il fut considéré par son petit-fils comme le fondateur de leur dynastie parlementaire. Il mourut alors qu'il était pressenti à la succession du chancelier Michel de L'Hôpital.
Gendre de Chrétien de Lamoignon, François-Théodore de Nesmond (1598-1664), lui succéda comme président à mortier.
IIIe génération
Chrétien-François Ier de Lamoignon, marquis de Basville (1644-1709), président à mortier de 1698 à 1709. il fut l'élève du célèbre prédicateur Bourdaloue et l'ami de Madame de Sévigné. Il aurait refusé d'entrer à l'Académie française pour ne pas avoir à faire l'éloge de Charles Perrault. Sa fille Françoise-Élisabeth (1678-1733) épousa Jean-Aimar de Nicolaï, marquis de Goussainville, veuf de Marie-Catherine Le Camus (1671-1696) et premier président à la Cour des comptes, de 1686 à 1734.
Une autre, Marie (1645-1733), épousa Victor-Maurice de Broglie (1644-1727), lieutenant général du Languedoc, dont le beau-frère fut l'intendant, puis maréchal.
IVe génération
Chrétien II de Lamoignon 1676-1729, fils de Chrétien-François I et de Marie-Jeanne Voisin, fille unique de Daniel Voisin, seigneur de la Cerisaye, conseiller d'État, prévôt des marchands, intendant d'Auvergne et de Champagne, et de Marie Talon, fille d'Omer Talon, qui épousa, le , Marie Louise Gon, fille de Louis Gon, Seigneur de Bergonne, Maître des comptes, et de Marie-Marguerite de Chaudessolle,
Chrétien-Guillaume III de Lamoignon (1712-1759), fils de Chrétien II, président à mortier, qui épousa, en 1732, Louise Madeleine Henriette Bernard, fille de Samuel Jacques Bernard et de Élisabeth Olive Louise Frottier de la Cosse-Messelière.
Losangé d'argent et de sable, au franc-quartier d'hermine[3] (ce dernier ajouté par Michel de Lamoignon, au XIVesiècle, en mémoire de sa mère, Jeanne d'Anlezy[4]). Écu timbré d'une couronne ducale, sommé d'un heaume de face cimé d'un mortier de président; supporté par deux cerfs ailés; le tout posé sur un manteau d'hermine; légende entre une cordelette et un grènetis extérieur.
Les papiers personnels de la famille Lamoignon sont conservés aux Archives nationales dans le fonds du château de Malesherbes sous la cote 399AP [lire en ligne].