Le généalogiste Nicolas Viton de Saint-Allais, qui en a donné une généalogie dans son Nobiliaire universel de France, a cherché à la rattacher à la Maison d'Avesnes des anciens seigneurs de la ville d'Avesnes en Hainaut, qui occupa au Moyen Âge un rang important dans la noblesse du Nord de la France et dont une branche posséda au XIVesiècle le comté de Hainaut.
Gustave Chaix d'Est-Ange indique lui que «le système de filiation adopté par saint Allais ne s'appuie sur aucune preuve et les premiers degrés de sa généalogie sont remplis d'anachronismes et de contradictions qui les rendent inacceptables. Le jugement de maintenue de noblesse de 1667 ne fait remonter la filiation suivie qu'à Charles d'Avennes, mentionné dans un acte de 1537, qui avait épousé Perrette de Cormery et qui mourut en 1567[1].»
Selon Claude-François Blondeau de Charnage[Note 1], «elle a prouvé sa noblesse en 1668 devant M. de Caumartin, et ses filiations jusqu'au noble homme Charles d'Avennes, écuyer, sieur de Villers-en-Prayères, connu par un titre du 27 février 1535. On a la généalogie manuscrite de cette même famille, avec les extraits des titres justificatifs[3].»
Il semble qu'en réalité, il manquait des générations à Saint-Allais, sans pour autant qu'il est eu tort sur le fond.
Jean d'Avennes (1450?-?), seigneur d'Hermonville, eut pour fils[2]:
Alexandre d'Avennes, Ier du nom, (1480?-1524), seigneur d'Hermonville. Il servit, en qualité d'hommes d'armes, sous les rois Charles VIII et Louis XII, laissant:
Charles d'Avennes, Ier du nom, (1510?-1567), Écuyer, sieur de Villers-en-Prayères, seigneur d'Hermonville, épousa Perette de Cormery (?1510-†1567,) et Antoinette du Guet, dame de Malouzin, dont il n'eut point d'enfants. Il servit sous les rois François Ier, Henry II, François II, et Charles IX. Il laissa, de sa première femme trois fils[1]:
Marie-Anne d'Avennes (1652- ), mariée le 2 mai 1673 avec Robert Langlois et marié en secondes noces avec François-Charles d'Aux ou d'O, chevalier, seigneur de la Rabauderie, Rigeon et Bois Clairbault en 1688[6].
Jean-Baptiste Langlois (1676- )
Jeanne-Charlotte Langlois
Anne-Philippine, d'Avennes (1654- ) son parrain est le duc d'Anjou[6], mariée à Claude de Beaurepaire.
Louis-Joseph d'Avennes (1662-1726), écuyer, seigneur du grand hameau de Romain, d'Hermonville et de Toussicourt en partie, lieutenant au régiment royal des Cravates, servit dans la compagnie écossaise de la garde, il épousa le 16 novembre 1699, Fabiolle-Hippolyte de Collet du Quesnay (1688-1745) et mourut à Hermonville[2], inhumé dans l'église «au côté droit du chœur, sous les bancs, des hommes»[6]. Fabiolle-Hippolyte Collet du Quesnay est aussi inhumée dans l'église[7].
Marie-Jeanne ou Marie-Thérese d'Avennes (1701-†1743)[6]
Marie-Louis-Remy d'Avesnes (1749- ) qui entra dans les chevau-légers, et mourut sans enfants.
Marie-Louise-Magdeleine d'Avennes, mariée le 6 mai 1772 avec Louis-Jean de Lespinay de Marteville de Pancy [8]
Jean-François-Florimond d'Avennes (1753-1837), vicomte d'Avennes et de Cramaille (1780), seigneur d'Hermonville, de Toussicourt, du grand hameau de Romain, du Plessis en Vermandois, chevalier, officier dans les chevau-légers du roi, puis dans les gardes du corps du Roi, compagnie de Grammont, a été fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1791, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage de Sézanne. Il avait épousé en 1783, Marie-Françoise-Hyacinthe de Jouenne d'Esgrigny d'Herville (1751-1820)[1].
Françoise Florimonde d'Avennes (1784-1824), mariée le 9 février 1824 avec Charles Bernard Lescuyer d'Hagnicourt.
Amédée Louis Charles d'Avennes (1785-1847), vicomte d'Avennes (1837), a fait une partie des campagnes du premier Empire, retraité en 1813, marié à Henriette Anicette de Langlois de Brouchy (1790-1865) en 1814.
Louise Juliette Athénaïs d'Avennes (1815-1846), mariée le 21 août 1837 à Alphonse de Foucault.
Isabelle de Foucault, vicomtesse d'Avennes (1839-1913), mariée en 1872 à Louis-Félix-Gaston d'Avennes[9]
Aline-Félicie d'Avennes d'Hermonville, comtesse de Maigret (1817-1870), mariée le 12 novembre 1839 à Joseph-Gustave de Maigret (1810-1891), comte de Maigret, de Néau et du Saint-Empire, baron de Stockem.
Marie Liesse d'Avennes ( †1709) mariée à Alexandre de la Bruyère, seigneur de Caumont et des Grands-Hameaux de Romain, et à Claude de Marmande de Tourville en secondes noces, le 21.05.1686, à Romain (51).
Antoinette ou Marie-Antoinette d'Avennes (1609-1672)[6], sans alliance.
Pierre-Marie d'Avennes (1661-1744), écuyer, seigneur d'Hermonville, de Toussicourt, vicomte de Cramaille, dit le Capitaine d'Hermonville, capitaine de grenadiers au régiment de Sault, servit à l'armée de Catalogne, eut le bras cassé au siège de Barcelonne et se retira du service en 1704, en raison de ses blessures[4] et mourut à Hermonville, des suites de ses blessures[2], inhumé dans l'église[6].
Perette (1674-1742), fille naturelle de Jeanne Petit, mariée le 24 novembre 1699 à Thierry Couët
Magdeleine d'Avennes ( -1703), sans alliance.
Marie d'Avennes ( -1703), sans alliance.
Marie d'Avennes ( -1717), mariée le 25 novembre 1704 avec François de Morienne.
Marie d'Avennes (1621- )[6] mariée à Pierre Habert en premières noces et en secondes noces à M. de la Motte, lieutenant-colonel du régiment de Guyenne.
Marguerite d'Avennes, mariée à Antoine de Laistre.
Avec les familles de Bermondes, de Montigny, des Armoises (1596), de Fay d'Athies, de Bohan, de la Bruyère, d'O, de Jouenne d'Esgrigny (1783), Miron des Ormeaux (1811), de L'Escuyer (1811)[11], de Maigret (1839), de Foucault...
D'or à trois fasces de sable, chargé de six besans d'or posés trois, deux, un.
Support: Deux lions d'or, ni armés et ni lampassés.
Casque: D'argent, grillé d'or, surmonte l'écu.
Cimier: Lion dragonné de sinople, tenant cette devise: «Fortis simul et prudens.»[12]
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Pol Gosset, «Notes généalogiques, tirées des registres paroissiaux du canton de Fismes», Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol.138, 1924-1925, p.46 (lire en ligne, consulté le ).
Dénombrement de la terre de Toussicourt et d'une partie de celle d'Hermonville, fourni à l'archevêque par Jacques-Christophe de Mongeot de Toussicourt, Louis-Joseph Davaine, vicomte de Cramaille, François-Claude de Marmande, sieur de Tourville, Jeanne-Charlotte Langlois, veuve d'Antoine La Bruyère, seigneur du Moncet, demeurant à Malouzin [ham. de Ventelay], et Marie-Françoise Daux [D'O] demeurant aussi audit lieu (1e juin 1754) - Archives de l'évêché de Reims, série G, cote G.152)
Suivant la demande faite par le maire et le conseil municipal d'Hermonville (Marne), et conformément au décret du 12 juin 1928, MM. Pierre et François du Mesnil, descendants de l'amiral de Maigret et petits-neveux du vicomte d'Avennes, porteront le nom de du Mesnil d'Avennes (Le Gaulois du 21 juin 1928)
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXesiècle, t.2, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p.127.
Jean-François-Louis d'Hozier, L'impôt du sang, ou La noblesse de France sur les champs de bataille: publié par Louis Paris, sur le manuscrit unique de la Bibliothèque du Louvre, brûlé dans la nuit du 23 au 24 mai 1871, sous le règne de la Commune, t.1, Paris, au Cabinet historique, 1874-1881, 328p. (lire en ligne), p.79.
Pol Gosset, «Notes généalogiques, tirées des registres paroissiaux du canton de Fismes», Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol.138, 1924-1925, p.46-62 (lire en ligne, consulté le )