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La famille Le Pelley du Manoir ou Le Pelley Dumanoir est une famille française originaire de Granville (Manche), en Normandie. L'un de ses membres a été titré comte en 1814 et un autre vicomte en 1816. Elle compte parmi ses ancêtres des marins et des corsaires.
Famille Le Pelley du Manoir | |
Armes | |
Blasonnement | D'azur à la croix d'argent, cantonnée aux 1 et 4 d'une aigle éployée d'or et aux 2 et 3 d'une étoile d'argent |
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Branches | du Manoir
de Pléville |
Période | XVe siècle - XXIe siècle |
Pays ou province d’origine | Normandie |
Charges | Échevin, sénateur, ministre de la Marine |
Fonctions militaires | Garde du corps du roi, vice-amiral, contre-amiral |
Récompenses militaires | Ordre de Saint-Louis, ordre de la Légion d'honneur |
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La famille Le Pelley, ou Le Pellé, est originaire du Cotentin et y est très anciennement citée. Elle a possédé les terres et seigneuries de Basse-Lande, Beaujardin, les Fontaines, Fontenelle, Fonteny, Longchamps, les Jonquais ou Jonchères, les Cerisiers, le Manoir, les Monts, Pléville, Verbisson, etc. Ses descendants ont formé de nombreux rameaux qui se distinguèrent entre eux sous le nom de ces terres, joints au nom patronymique de Le Pelley[1].
En 1439, lors de la fondation d'une forteresse sur le roc de Granville, Hugues Le Pelley fut un des premiers à s'établir dans la cité nouvelle qui s'y forma. En 1445, lorsque Charles VII érigea la nouvelle ville en bourgeoisie et lui octroya de nombreux privilèges, il est cité parmi les habitants notables : sa descendance s'allia à toutes les grandes familles de Granville : Pigeon, Yset, Dry, Le Sauvage, Campion, Le Mengonnet, etc.[1].
Ses descendants portaient dans leurs armoiries une croix cantonnée, au premier et quatrième canton d'une aigle.[réf. nécessaire]
Hugues Le Pelley possédait un domaine dénommé Le Clos Pelley à deux kilomètres sud-est du Cap Fue. En récompense de ses services le roi Charles VII lui donna des armes et le droit d'entourer une partie de son domaine de murailles, de fermer ses cours par une porte de défense et d'élever un colombier. Ceci fut appelé Le Manoir tandis que le reste de la propriété conserva le nom de Clos Pelley[2]. Un descendant d'Hugues Le Pelley fit bâtir sous Charles IX la maison de famille, rue Saint-Jean[3].
Les Mémoires de la Généralité de Caen, compilés en 1697, par l'intendant Nicolas-Joseph Foucault, d'après les ordres de Louis XIV, s'expriment ainsi, en parlant de Granville : « Les principaux négociants sont le sieur Boisbriand-Levesque, le sieur Dumoncel-Fraslin, le sieur Desmonts-Le Pelley ; les sieurs de la Turbotière, du Clos, de Grandmaison, Yset de Longchamps, de la Rue du Prey, Hugon-Hautehoule, de la Noë-Hugon, Dry de Parisy, des Fontaines, Lemarié des Vagues, etc. Les bâtiments qui vont en Terre-Neuve font sécher leur poisson et vont ordinairement décharger à Marseille et autres ports du Levant... »[1].
Pierre Le Pelley[Note 1] contribua de ses deniers à la construction du môle de Granville qui ferme l'entrée du port et au développement du port et du commerce maritime[1]. Il prit le titre de seigneur du Manoir après l'achat en 1645 à Michel d'Argouges, seigneur et baron de Granville, de la moitié du manoir que ce dernier possédait à Saint-Nicolas de Granville[Note 2]. Son fils, Pierre[Note 3], sieur du Manoir, (1630-1680) maire de Granville, acquit du même Michel d'Argouges le 10 février 1674 la seconde partie du manoir et fut l'un des premiers marins qui arma pour la pêche aux bancs de Terre-Neuve. Son fils Jacques[Note 4], écuyer, garde du corps du roi Louis XIV puis échevin de Granville, se distingua lors du bombardement de Granville en 1695[Note 5] et laissa quatorze enfants, dont l'un, Hervé[Note 6], fut l'auteur du rameau de Pléville[2].
Cette famille a été titrée au XIXe siècle : Pierre Dumanoir Le Pelley (1770-1829)[Note 7] reçoit du roi Louis XVIII lors de la première Restauration le titre de comte héréditaire par lettres patentes du 2 décembre 1814 et son cadet Charles (1776-1821)[Note 8] celui de vicomte héréditaire sous la seconde Restauration par lettres patentes du 5 février 1816[4],[5],[6], titres reconnus par la commission des preuves de l'Association d'entraide de la noblesse française le 17 décembre 1949[Note 9].
Cette famille compte parmi ses membres des officiers au sein de la marine française : vice-amiral, contre-amiral, capitaine de vaisseau, capitaine de frégate, enseigne de vaisseau. L'un fut sénateur et ministre de la marine[Note 7],[Note 10]. Mais également des officiers dans les autres armes, entre autres Jacques Le Pelley[Note 4]. Des chevaliers de Saint-Louis, de la Légion d'honneur (un grand-croix et un commandeur à la fondation de l'Ordre).
Le nom de la famille évolue au cours des siècles pour se stabiliser en « Le Pelley Dumanoir ».
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