La famille Crémieux est une famille française subsistante dont les membres sont des descendants de Juifs du pape. Elle est connue depuis le XVIIesiècle.
On retrouve souvent ce nom dans les registres français dont les communautés juives du comtat, parfois avec ses variantes «Cremy», «Cremine», «Carmine», «Crémuy», «Crémyeu», «Cremyo», «Crémié», «Crémyoux», «Carmy»[1]. La forme «Crémieu» est attestée jusqu'au début du XIXesiècle; ce n'est qu'à partir du XVIIesiècle que le nom commence à prendre un X final[2],[3],[4].
Les Judéo-Comtadins utilisant presque exclusivement des noms de ville comme nom de famille, on a cru avoir affaire à la ville de Crémieu (Isère) où des Juifs ont notamment résidé au Moyen Àge[4],[5]. Il n'en est probablement rien, car on ne retrouve jamais la formule «de Crémieux» comme pour les autres noms («de Cavaillon», «de Lisbonne», «de Lisle», etc.) habituelle avant un décret d'application de 1808, imposant aux habitants d'adopter un nom de famille, en oubliant la particule «de» rappelant par trop celle des nobles[6].
L'hypothèse la plus probable est l'origine hébraïque (Livre des Nombres 26:6) de «Crémieux»: hébreu כרמי, Carmi, «celui qui s'occupe des arbres»[7].
Israël Alexandre Crémieux, né le à Marseille et mort le à Marseille.
Malvina Précieuse Amélie Crémieux, née le à Marseille et morte le à Marseille.
Israël Alexandre Maxime Crémieux, né le à Marseille et mort le à Marseille. Capitaine d'Artillerie de Marine, ingénieur général de 1reclasse d'artillerie navale, grand-officier de l'ordre national de la Légion d'honneur.
Albert Abraham Crémieux, né le à Marseille et mort le à Alger.
Eliezer Alexandre Crémieux, né à Marseille le , déporté par le Convoi n° 60 du 7 octobre 1943 et assassiné à son arrivée à Auschwitz le [8].
Édouard Salomon Crémieux, né à Marseille le , déporté par le Convoi n° 72 du 29 avril 1944 et assassiné à son arrivée à Auschwitz, le [10], avec sa femme Adrienne Padova. Artiste peintre.
Heinrich Gross (1835-1907) (trad.sur le manuscrit de l'auteur par Moïse Bloch), Gallia judaica: dictionnaire géographique de la France, d'après les sources rabbiniques... / par Henri Gross, (lire en ligne), p.261-263
Béatrice Leroy, «Simon (Lucien) et Duport (Anne-Marie), Les Juifs du Pape et la Révolution, Aix-en-Provence, Edisud, 1988», Annales du Midi, vol.103, no195, , p.387–388 (lire en ligne, consulté le )
Arrêté du 18 novembre 1987 relatif à l'apposition de la mention «Mort en déportation» sur les actes de décès, publié au JORF (Page 01442) du 29 janvier 1988