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écrivain, résistant français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Benjamin Crémieux, né le à Narbonne en France et mort le au camp de concentration de Buchenwald en Allemagne, est un critique littéraire et traducteur français.
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Bibliothèque historique de la Ville de Paris (MS-FS-02) |
Henri IV (d) |
Benjamin Esdras Crémieux est né le au 30 de la rue du Pont-des-Marchands à Narbonne, où une plaque commémorative a été posée en son honneur. Il est issu d'une famille juive qui s'était réfugiée en France dès le XIVe siècle[1].
Il combat durant toute la Première guerre mondiale dans l'infanterie, comme soldat, puis sous-officier et enfin officier subalterne[2]. Son comportement au feu lui vaut 2 citations[2]. Par ailleurs il essuie trois blessures de guerre[2].
En 1921, Benjamin Crémieux publie son premier roman autobiographique, Le Premier de la classe, où il relate son adolescence narbonnaise et ses études au collège Victor-Hugo. Le roman obtient la bourse américaine Blumenthal. Agrégé, puis docteur ès lettres[3], la carrière de Benjamin Crémieux est celle d’un intellectuel brillant, universitaire, chargé de missions diplomatiques, mais aussi découvreur passionné de la nouveauté littéraire. C'est Jean Paulhan qui l'invite à collaborer à La Nouvelle Revue française. À la même époque, il révèle Pirandello au public parisien, en faisant jouer ses plus importantes pièces.
S’égrènent ensuite maints travaux critiques, dont la littérature italienne moderne est le sujet de prédilection[4]. En 1930, son troisième ouvrage, un peu à part dans sa production, est un récit narbonnais intitulé La Grenouille et les Trois Nourrices, publié à Carcassonne, dans la collection À la Porte d’Aude, et dédié à la mémoire de François Baron, Louis Huilliet et Georges Piglowski, trois de ses amis narbonnais morts à la guerre.
Dans l’entre-deux-guerres, il collabore en qualité de critique littéraire à de nombreux journaux, tels que Les Nouvelles littéraires, Candide et Je suis partout[5].
Dans l’Université du temps, aux yeux des idéologues racistes, Benjamin Crémieux, qui occupe notamment dans les années 1940 le poste de secrétaire général de la section française du PEN club, incarne le cosmopolitisme de l’intellectuel juif[réf. nécessaire]. Aussi est-il souvent désigné comme tel à la vindicte fascisante. Il publie le avec René Milhaud un manifeste contre la politique anti-juive de Vichy.
Entré en 1941 dans la Résistance à la suite de son fils Francis avec le mouvement Combat, il organise à Marseille, sous le pseudonyme de Lamy, un réseau de renseignements. Il est parmi les recruteurs du noyautage des administrations publiques. Arrêté le , en compagnie de Jean Multon, il est transféré à la prison de Fresnes, puis au camp de Royallieu à Compiègne, et enfin, au début de l’année suivante, au camp de concentration de Buchenwald, où il meurt d'épuisement le .
En 1937, Armand Lunel écrit et dédicace à Marie-Anne Comnène et Benjamin Crémieux son roman intitulé Jérusalem à Carpentras.
En 1947, David Rousset consacre le huitième chapitre de son récit L'Univers concentrationnaire à Benjamin Crémieux (« J'étends mon lit dans les ténèbres »).
En 1945, lorsqu'elle apprend la mort de son mari Benjamin Crémieux, la romancière et traductrice Marie-Anne Comnène fait paraître chez Gallimard son huitième roman, intitulé France, qu'elle lui dédie.
Écrite en juillet 1944, la nouvelle L'Impuissance de Vercors publiée dans Le Silence de la mer lui est dédiée ; elle porte en dédicace "À la mémoire de Benjamin Crémieux"
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