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ancienne commune française de la Meuse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Fains-les-Sources est un village français situé dans le département de la Meuse, région Grand-Est. La localité de Veel fut attachée administrativement à Fains-les-Sources, le 1er janvier 1973, pour ainsi former la commune de Fains-Veel[1].
Fains-les-Sources est situé dans la vallée de l’Ornain à environ 3 km au nord-ouest de Bar-le Duc.
La localité est traversée du sud-est vers le nord-ouest par les cours d’eau suivants :
Le nom de Fains proviendrait de Fanum, désignant un lieu sacré qui se trouva sur l’un des coteaux boisés dominant l'endroit du village actuel, à une époque très reculée, avant même que la région fut conquise par les romains. Les contours encore nettement visibles de ce qui devrait être un camp romain, et où on a trouvé des monnaies à l'effigie d'empereurs romains[3], fut sans doute érigé plus tard à ce même endroit du Fanum[4].
La voie romaine, reliant Reims à Bar-le-Duc, passait à Fains, qui fut aussi l’une des plus anciennes chrétientés du pays barrois : Saint Mansuy y vint professer publiquement le christianisme en l’an 312 du temps de l’Empereur Constantin Ier[4].
Au château de Fains (qui n’existe plus aujourd’hui) mourut le 15 décembre 1508, après avoir pris froid lors d’une chasse, le duc René II de Lorraine, vainqueur de Charles Le Téméraire[5]. Michel de Nostredame, plus connu sous le nom de Nostradamus, y séjourna sous le règne de Charles III (1545-1608) et Mazarin y dirigea le siège de Bar-le-Duc du 9 au 24 décembre 1652. Puis Charles IV de Lorraine y fut reçu en 1661[6]. Ce château au centre du village sur l’emplacement d’une partie des jardins de l’ancien presbytère, ne comprit initialement que’un seul étage avec de vastes greniers et mansardes, puis fut surélevé au XVIIIe siècle par le Marquis de Beauvau. Aujourd’hui disparu, le château de Fains fut successivement la propriété des familles suivantes :
Le château de Fains fut démoli plus tard par les frères Toussaint, entrepreneurs de bâtiment à Combles et les pierres furent utilisées pour diverses constructions dans le village[4].
Charles de Florainville, Seigneur de Fains, fonda le 2 mars 1633 près de son château un monastère. Cet illustre et généreux bienfaiteur posa, le 6 juillet 1633, la première pierre de la chapelle sous le titre de Notre-Dame-de-Bon-Secours[7], dont la construction fut achevée en 1635. Le monastère dura jusqu’à sa suppression à la révolution française, en vertu de la loi du 2 novembre 1789. Il devint alors partie du domaine de l’Etat. Le 14 mars 1790, les commissaires nationaux entrèrent chez les Tiercelins pour rédiger l’inventaire et interroger les cinq pères et les deux frères convers qui habitaient la maison. Les religieux durent quitter leur monastère le 12 février 1791. La maison conventuelle avec ses dépendances fut adjugée le 15 juin 1791 au Sieur Robert, ancien Maire de Fains, résidant à Bar-le-Duc.
Après le décret de Napoléon Ier du 5 juillet 1808, visant à lutter contre le fléau social de la mendicité, il fut décidé, par décret du 22 novembre 1810, d’implanter à Fains un dépôt de mendicité. Dans ce but, les bâtiments et terrains dépendant de l’ancien couvent des Tiercelins devraient être mis sans délai en état de recevoir 4 à 500 mendiants. Les travaux commencèrent en 1811 et furent terminés en 1812, mais l’établissement ne fut jamais utilisé dans ce but. A la place de mendiants sont admis en 1813, lors du repli de la Grande Armée, de nombreux soldats blessés. L’établissement sera encore utilisé comme hôpital militaire entre le 26 juin 1815 et le mois de février 1816, mais cette fois pour les troupes russes. Après cela, les bâtiments restèrent inutilisés pendant plusieurs années.
Dans sa séance du 14 septembre 1822, en présence du Duc de Reggio, le Conseil Général se pencha « sur le moyen d’utiliser avantageusement le beau bâtiment de Fains et d’y établir un hospice départemental où seraient admis les individus atteints de maladies qui ne se traitent pas dans les autres hospices du département…». L’Hospice devint asile d’aliénés à partir du 1er janvier 1842. L'accès du lieu fut assuré par la route de Bar à Vitry aménagée en avenue bordée de peupliers, puis également par les voies ferrées et fluviales après la mise en place du chemin de fer et du canal de la Marne au Rhin.
Du 30 novembre 1872 au 1er mai 1873, deux compagnies d’infanterie, une ambulance, et une vingtaine de chevaux s’installèrent à l’asile dont les prés servaient de terrain de manœuvres. L’hôpital accueillit des réfugiés au cours de la guerre de 1914-1918. Puis, le 12 juin 1940 durant la Seconde Guerre mondiale, l’hôpital reçut cinq bombes faisant deux morts et trois blessés. Dès le 14 juin, les troupes de l’Allemagne nazie prirent possession de l’établissement. Le lieu fut libéré le 31 août 1944 par l’arrivée de la 3ème armée américaine[4]. L'établissent est aujourd'hui (2023) un Centre Hospitalier Spécialisé[8].
On estime, que la construction de l’église Sainte-Catherine de Fains-les-Sources, qui domine le village sur une colline, remonte à l’an 1555 selon une inscription sur la clef de voûte en pendentif, qui se trouve dans le chœur. L'orientation de l'édifice vers le Mont de Fains semble répondre au lever du soleil le 25 novembre, fête de la Sainte Catherine éponyme [9].
En 1792, à la veille de la bataille de Valmy, le Général Kellermann établit son bivouac à Fains-les-Sources[4].
En 1864 Auguste SCHMID, dont la famille fut originaire de Forêt-Noire achète une ancienne brasserie à Fains-les-Sources. Il s’associe à Germain Emile Du HOUX, verrier de Hennezel (Vosges), pour y créer une verrerie qui fabriquera des pots à confiture et des bouteilles de Champagne. Ce sera la Verrerie A.Schmid et Du Houx, implantée près de la rivière Ornain au 1 rue Saint-Christophe. La verrerie de Fains, tel qu’elle fut appelée communément, sera acheté en 1911 par la Sté Vve G. Marquot et Fils, pour devenir les Verreries Marquot. Puis, dès 1970, elle fera partie de la Compagnie Française du Cristal (C.F.C.), après la fusion avec les cristalleries de Bayel, de Vanne-le-Châtel, de Vallérysthal et de Portieux.
Malheureusement, comme beaucoup d’autres, la verrerie de Fains cessa ses activités en 1978[10]. Le lieu est aujourd'hui (2023) aménagé comme salle d'expositions et de spectacles[11].
Le 4 octobre 1900, Fains fut le théâtre d'un duel mortel entre le député Henry Ferrette et Dominique-Joseph Marlier, conseiller municipal de Bar-le-Duc[12].
Les habitants de Fains-les-Sources sont appelés des Finnois[1].
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