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philosophe et universitaire française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Fabienne Brugère, née en 1964 à Nevers, est une philosophe française specialisée en esthétique et en philosophie de l'art, histoire de la philosophie moderne (XVIIIe siècle), philosophie morale et politique, études de philosophie anglo-américaine et théorie féministe.
Présidente Université Paris Lumières | |
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Elle a été professeure à l'université Bordeaux-Montaigne et vice-présidente déléguée aux relations internationales de cette université. Elle a rejoint l'université Paris-VIII depuis , pour une chaire de « philosophie des arts modernes et contemporains ».
Elle est présidente de l'Université Paris Lumières depuis novembre 2019[1], après avoir présidé le conseil académique de cet établissement.
Fabienne Brugère est admise à l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud en 1987. Elle obtient l’agrégation de philosophie en 1991, après une année passée à l’université de Londres (Imperial College, Department of Humanities). En 1996, elle soutient sa thèse intitulée Théorie de l’art et philosophie de la sociabilité selon Shaftesbury, à l'université Paris-Nanterre aux côtés de Geneviève Brykman, sa directrice de thèse, Didier Deleule, Jean-Paul Larthomas, Michel Malherbe et Pierre-François Moreau.
Elle a enseigné la philosophie comme allocataire monitrice normalienne à l’université Paris X-Nanterre (1992-1995), attachée temporaire d'enseignement et de recherche (ATER) à l’université de Brest et à l’université de Nantes (1995-1997), maître de conférences à l’université Toulouse-Jean-Jaurès. Elle est élue professeure à l’université Michel de Montaigne Bordeaux-III avec un intitulé « philosophie de langue anglaise » après une habilitation à diriger des recherches soutenue à l’université de Paris X-Nanterre en sur le thème « L’empirisme et ses opérations esthétiques ». Elle quitte Bordeaux pour l'université Paris-VIII en .
Elle est professeure invitée dans les universités de Hambourg, Québec et Munich.
Elle a été présidente du Conseil de développement durable de Bordeaux entre et , espace de démocratie participative placé aux côtés des élus de la Communauté urbaine de Bordeaux qui rend des avis et formule des propositions sur les stratégies et projets territoriaux, et plus généralement sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux du développement de l’agglomération bordelaise. En 2014, elle est sur la liste du candidat socialiste Vincent Feltesse pour les élections municipales bordelaises.
Elle dirige les collections « Lignes d'art » et « Care studies » aux Presses universitaires de France, Paris et « Diagnostics » aux éditions du Bord de l'eau, Bordeaux/Lormont.
Elle est chevalier de la Légion d'honneur depuis .
Commentant en 2015 la polémique concernant la sculpture dite du « vagin de la reine » d'Anish Kapoor dans les jardins du château de Versailles, elle avance que les manifestations d'hostilité sont dues « à une résurgence du pouvoir royal et de son histoire », la représentation du corps de la reine étant « tout à fait scandaleux pour une société très largement structurée par des formes de virilisme »[2],[3].
À l'occasion de la sortie du film J'accuse de Roman Polanski le , tandis que le réalisateur est à nouveau accusé de viol, elle déclare sur France Culture : « Sur le plan éthique, ce qui est assez surprenant c'est la protection dont Roman Polanski bénéficie dans le milieu du cinéma français, dans lequel il occupe une place institutionnelle ». Elle ajoute : « Il y a là une loi du silence et une impossibilité d'écouter, parce qu'il y aurait un ordre de grandeur des « grands hommes » et que cet ordre de grandeur serait remis en cause par la parole des victimes. Et ça, bien sûr, d'un point de vue éthique, c'est forcément problématique, parce que toutes les paroles doivent pouvoir être écoutées, quel que soit l'ordre de grandeur, dans le milieu du cinéma »[4].
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