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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Rebsamen, né le à Dijon (Côte-d'Or), est un homme politique français.
François Rebsamen | |
François Rebsamen en 2013. | |
Fonctions | |
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Président de Dijon Métropole | |
En fonction depuis le (9 ans, 3 mois et 11 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Alain Millot |
– (13 ans et 24 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Maurice Lombard |
Successeur | Alain Millot |
Maire de Dijon | |
En fonction depuis le (9 ans, 3 mois et 11 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Nathalie Koenders (intérim) Alain Millot |
– (13 ans et 11 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Robert Poujade |
Successeur | Alain Millot |
Président de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains | |
– (5 ans, 6 mois et 3 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Pierre Cohen |
Successeur | Carole Delga |
Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social[n 1] | |
– (1 an et 5 mois) |
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Président | François Hollande |
Premier ministre | Manuel Valls |
Gouvernement | Valls I et II |
Prédécesseur | Michel Sapin |
Successeur | Myriam El Khomri |
Président du groupe socialiste au Sénat | |
– (2 ans, 6 mois et 14 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Jean-Pierre Bel |
Successeur | Didier Guillaume |
Sénateur français | |
– (5 ans, 7 mois et 1 jour) |
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Élection | 21 septembre 2008 |
Circonscription | Côte-d'Or |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Louis Grillot |
Successeur | Isabelle Lajoux |
Conseiller général de la Côte-d'Or | |
– (10 ans, 5 mois et 29 jours) |
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Élection | |
Circonscription | Canton de Dijon-5 |
Prédécesseur | Pierre Barbier |
Successeur | Laurent Grandguillaume |
Biographie | |
Nom de naissance | François Michel Édouard Rebsamen |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Dijon (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | LCR (jusqu'en 1974) PS (depuis 1974) FP (depuis 2022) |
Profession | Administrateur territorial |
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Président du parti Fédération progressiste, il est maire de Dijon et président de Dijon Métropole de 2001 à 2014 et de nouveau depuis 2015 à la suite du décès de son remplaçant Alain Millot, ainsi que sénateur de la Côte-d'Or de 2008 à 2014 et président du groupe socialiste au Sénat de 2011 à 2014.
Proche de François Hollande, dont il est le second au Parti socialiste de (congrès de Brest) à (congrès de Reims), il est ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social dans les gouvernements Valls I et II entre et .
François Rebsamen est le fils d'Erich Gottfried Rebsamen et de Denise Agron. Son père est né à Stuttgart le 9 janvier 1917 dans une famille protestante[1] et mort à Dijon le 19 février 1974, employé comme interprète et chef d'atelier de septembre 1939 à novembre 1943 chez Renault[2] à Dijon. Eric épouse à Dijon le 26 octobre 1943, Denise Agron, décédée le 25 août 2015 à 92 ans[3],[4], fille du professeur chirurgien Édouard Agron, élu radical-socialiste au conseil municipal de Dijon sous le Front populaire[5].
François Rebsamen est titulaire d'une maîtrise de droit public, d'un DESS de sciences économiques et diplômé de sciences politiques. Il est marié et père d'une fille[6]. Son frère Guy Rebsamen, restaurateur et propriétaire du restaurant Chez Guy and family à Gevrey-Chambertin, décède le 12 mai 2023 des suites d'une longue maladie : le même jour, Francois Rebsamen est fait officier de la Légion d'Honneur au Palais des Ducs de Dijon par l'ancien Premier Ministre Jean Castex. Sa nièce Sandrine et son neveu Yves travaillent également dans la restauration[7].
Il a exercé les fonctions d'administrateur territorial mais n'a pas été élève de l'Institut national des études territoriales[8].
Après un passage à la Ligue communiste révolutionnaire de 1970 à 1974, année où il rencontre Pierre Joxe[9], François Rebsamen commence sa carrière professionnelle et politique comme chef de cabinet au Conseil régional de Bourgogne de 1979 à 1983, aux côtés de Pierre Joxe (1979-1982) puis d'André Billardon (1982-1983). Il accompagne ensuite Pierre Joxe comme chef de cabinet dans ses différentes fonctions ministérielles (de 1984 à 1986 puis de 1988 à 1991). Puis il poursuit ses fonctions de collaborateur d'élu comme directeur-adjoint du cabinet de Laurent Fabius (1992-1993), et comme conseiller technique au cabinet de Jean-Jack Queyranne, ministre des relations avec le Parlement.
En 1989, il est élu président du groupe socialiste au conseil municipal de Dijon. Il le sera jusqu'à son élection en tant que maire en 2001. En 1994, il est élu au conseil régional de Bourgogne.
François Rebsamen échoue par quatre fois à se faire élire député dans la 1re circonscription de la Côte-d'Or : la première fois aux élections législatives de 1988, la deuxième en 1993, la troisième en 1997 où il est battu par Robert Poujade, le maire de Dijon ; la quatrième fois face à son successeur, le candidat UMP Bernard Depierre lors des législatives de 2002.
En , il est élu conseiller général du canton de Dijon-5, avec 51,5 % des suffrages exprimés face au conseiller sortant Pierre Barbier (RPR). Il est réélu en , cette fois avec 62,5 % des suffrages exprimés. Le , le tribunal administratif de Dijon annule son compte de campagne « pour avoir transformé » l'éditorial du bulletin municipal en tribune politique. Le tribunal administratif intègre alors dans ce compte le coût de 6 pages du bulletin municipal ce qui provoque un dépassement du plafond des dépenses autorisées et entraîne automatiquement et sans condamnation, une mesure d'inéligibilité d'un an[10]. Six mois après, le Conseil d'État désavoue le tribunal administratif qui a pris une décision contraire à sa jurisprudence, l'annule dans la foulée, considérant que le maire d'une ville a le droit de rédiger librement son éditorial dans la revue municipale de sa ville, rétablit le compte de campagne initial et valide son élection, ce qui annule la mesure automatique d'inéligibilité pour dépassement du plafond de dépenses autorisées[11].
François Rebsamen est élu maire de cette ville de tradition conservatrice le , avec 52,14 % des suffrages contre 47,86 % à son adversaire Jean-François Bazin (RPR). Il devient ainsi le quatrième maire de la ville élu depuis 1945, succédant à Robert Poujade (maire de Dijon de 1971 à 2001), qui ne se représentait pas. Il est le premier maire classé à gauche élu à Dijon depuis 1935.
À propos de ces élections municipales de 2001 et des succès remportés par la gauche aux élections régionales, cantonales et européennes de 2004, il a souligné la part du vote populaire et prône de ce fait une grande attention du PS à cet électorat[12].
C'est sur la base du constat que l'« on ne dirige ni une ville ni un pays replié sur son camp »[13][source insuffisante] que François Rebsamen se déclare « favorable » à des alliances avec le MoDem pour les élections municipales de mars 2008. Il déclare alors que « les candidats présentés par le Parti socialiste doivent chercher le rassemblement le plus large […] sur la base de propositions communes ».
Il est réélu maire de Dijon dès le 1er tour des élections municipales le avec 56,22 % des suffrages exprimés face notamment au candidat de la droite : François-Xavier Dugourd (36,44 %). Il lance le projet de construction d'un tramway de Dijon, voté à l'unanimité par le Conseil de communauté du Grand Dijon le 15 mai 2008[14], et inauguré en septembre 2012[15].
En 2007 et 2008, il est administrateur de Dexia-Crédit Local de France et démissionne quelques jours avant la faillite de cette banque qui aura nécessité un apport de 3 milliards d'euros de l'État (seule banque française ou en partie française à avoir bénéficié d'un apport en capital de l'État et non pas simplement d'un prêt ou d'une garantie). D'après l'Express, François Rebsamen aurait démissionné de son siège d'administrateur de la banque soutenue par l'argent public quand Le Canard enchaîné eut révélé le montant de ses jetons de présence, 20 000 euros en 2007[16].
Le , il devient sénateur de la Côte-d'Or[17], premier sous l'étiquette socialiste depuis 1948. Il démissionne alors de son poste de conseiller général du canton de Dijon-5. Au Sénat, il est membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation. Après les élections sénatoriales du et l'élection le 1er octobre suivant de Jean-Pierre Bel à la présidence de la Haute Assemblée, François Rebsamen est choisi pour lui succéder à la tête du groupe socialiste au Sénat.
En 2012, alors que le gouvernement entend faire respecter sa proposition lors de la campagne présidentielle d'interdire le cumul des mandats, François Rebsamen s'y oppose arguant le statut spécifique de sénateur[18]. Le gouvernement par son porte-parole et son Premier ministre répond qu'il n'y aura pas d'exception[19]. F. Rebsamen annonce cependant que si la loi sur le non-cumul était votée, il choisirait d'être maire de Dijon[20].
Au terme du 2e tour des élections municipales de Dijon le , la liste qu'il mène arrive en tête avec 52,84 % des suffrages exprimés face à la liste UMP d'Alain Houpert (34,02 %) et celle du Front national d'Édouard Cavin (13,13 %). Cette victoire lui vaut son troisième mandat à la mairie de la ville[21].
Il est cependant nommé ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social le dans le gouvernement de Manuel Valls[22]. Cette désignation l'amène à renoncer au poste de maire de Dijon qu'il occupait depuis mars 2001. Le 5 avril, son premier adjoint sortant, Alain Millot, est élu maire de la ville[23]. En octobre 2014, il avance que l'échec dans la lutte contre le chômage n'est pas uniquement dû au « gouvernement »[24]. Prévoyant à de nombreuses reprises entre 2014 et 2015 un recul du chômage, il doit constater son aggravation[25],[26]. Mi-2015, il porte un projet de loi sur le dialogue social, qui contient notamment le passage de 17 à 3 cas obligatoires d'information et de consultation du comité d'entreprise, une représentation pour les salariés des TPE et la fusion du RSA et de la prime pour l'emploi[27].
Le , après la mort d'Alain Millot, maire de Dijon, il annonce qu'il briguera en août sa succession, ce qui implique son départ du gouvernement[28]. Le 10 août 2015, il est réélu maire de Dijon puis démissionne de ses fonctions ministérielles lors du Conseil des ministres de rentrée le 19 août. Son passage au ministère du Travail est considéré comme un échec sévère en matière de lutte contre le chômage[29], ce qui lui vaut le sobriquet de « ministre du chômage »[30],[31]. Le 6 décembre 2016, il se verra proposer le poste de ministre de l'Intérieur, qu'il refuse[32] et préfère donc rester maire de Dijon.
Atteint d'un cancer, il annonce le , par un communiqué de presse, qu'il ne pourra pas assumer pleinement les présences officielles liées à ses fonctions de maire et de président de la métropole durant les périodes de traitement. Il confie alors la mission d'assurer ses intérims à Nathalie Koenders pour la ville et à Pierre Pribetich pour la métropole[33],[34],[35],[36]. Il fait son retour le 23 août 2018 à l'université d'été du PS, assurant avoir terminé ses traitements, où il prononce le discours d'accueil du séminaire de la FNESR (qu'il préside)[37].
Les élections de 2020 se présentent dans un contexte inédit, où Europe Écologie Les Verts fait le choix de présenter une liste indépendante de celle de la majorité, menée par Stéphanie Modde (adjointe en charge de l'écologie urbaine depuis 2014[38]). Dans un scrutin marqué par la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 (le second tour est reporté du 22 mars au 28 juin), se caractérisant par une forte abstention (35,9 % de participation au premier tour puis 33,4 % au second[39]), la liste menée par François Rebsamen « Dijon c'est capitale » l'emporte lors d'une triangulaire contre les écologistes et la liste d'union de la droite. Au terme de ces élections, la composition du Conseil municipal ne change pas : 43 sièges pour la majorité, 6 élus verts et 10 sièges pour la droite[39]. François Rebsamen est réélu maire le 4 juillet[40].
Le 23 février 2023, il annonce qu'il ne se représentera pas aux prochaines élections municipales[41].
Le 18 novembre 2024, il annonce quitter son poste de maire au profit de sa première adjointe, Nathalie Koenders. Il reste cependant président de la Métropole[42].
En 1997, il est nommé secrétaire national du Parti socialiste[43] au congrès de Brest, et devient le numéro 2 du Parti socialiste derrière son ami François Hollande.
Il est à ce titre directeur de la campagne des élections régionales et cantonales en , puis de la campagne du référendum interne en décembre de cette même année sur le traité institutionnel européen et enfin de la campagne pour le oui au référendum national de 2005.
En juin, puis en , bien que chargé des élections internes au sein de la direction du parti, il demande à Jack Lang et Dominique Strauss-Kahn de retirer leur candidature à l'investiture socialiste, et soutient explicitement Ségolène Royal. Après le dépôt des candidatures, et le renoncement de François Hollande, François Rebsamen devient officiellement un partisan de Mme Royal. Il fait partie de son équipe restreinte de campagne, en tant que codirecteur de campagne, avec Jean-Louis Bianco.
En amont du congrès de Reims (75e congrès du Parti socialiste) de , il est nommé président de la commission de révision des statuts du Parti socialiste. Il est le deuxième signataire, derrière Ségolène Royal, de la consultation participative appelant les militants et les sympathisants socialistes à répondre à dix questions pour l'avenir de la France et de leur parti[44]. Il est également signataire de la motion E dont le premier signataire est Gérard Collomb et le chef de file Ségolène Royal. Il défend alors un renouveau des dirigeants du parti socialiste.
Le , il est désigné à l'issue du Bureau national du Parti socialiste président de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR)[45]. En 2017, aux côtés de Marie-Guite Dufay (présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté) et de François Patriat (Sénateur de côte d'or), François Rebsamen signe une tribune lancée par des élus PS et divers gauche pour soutenir la candidature d'Emmanuel Macron. En 2018, il soutient la candidature de Stéphane Le Foll pour le congrès d'Aubervilliers du PS[46].
Il critique vivement en 2021 la direction du PS et sa stratégie « proche du néant », fustigeant à l'approche des élections régionales les alliances avec les écologistes, qu’il considère « radicaux », et le soutien à la candidature d’Audrey Pulvar en Île-de-France. Il se déclare en revanche favorable à un rapprochement avec le parti présidentiel LREM « pour faire barrage au RN »[47].
Le 17 septembre 2021, il démissionne de la présidence de la FNESR, estimant que « le PS est un parti sectaire » et demandant un « débat » sur la candidature présidentielle d'Anne Hidalgo[48].
Bien que rallié à Emmanuel Macron depuis la dernière présidentielle, le maire de Dijon a pu voter au congrès socialiste[49].
Fédération progressiste | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | François Rebsamen |
Fondation | |
Scission de | Parti socialiste[50] |
Siège | 15 rue Lisfranc 75020 Paris[51] |
Fondateurs | François Rebsamen Juliette Méadel[50] |
Vice-président | David Kimelfeld[52] |
Positionnement | Centre[53] à Gauche[54],[55],[56] |
Idéologie | Social-démocratie Progressisme Europhilie[réf. nécessaire] |
Affiliation nationale | Ensemble |
Couleurs | Rouge et violet |
Site web | federationprogressiste.com |
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En mars 2022, il annonce son intention de voter pour Emmanuel Macron à l'élection présidentielle[57]. Par la suite, il initie un nouveau parti, Fédération progressiste, aux côtés d'autres personnalités issues du Parti socialiste comme Olivier Klein, Juliette Méadel, Patrice Vergriete (maire de Dunkerque), Thierry Repentin, David Kimelfeld, Joaquim Pueyo ou encore Pascal Terrasse.
Fédération progressiste rejoint la coalition Ensemble, qui regroupe la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron en vue de présenter des candidatures uniques lors des élections législatives de 2022[58],[59]. Elle obtient deux députés (Christine Decodts dans le Nord et Benoît Bordat en Côte-d'Or) qui siègent au sein du groupe Renaissance.
L'un de ses membres, Olivier Klein, est nommé le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement dans le gouvernement Élisabeth Borne. Il est remplacé le par Patrice Vergriete, lui aussi proche de la Fédération progressiste.
Année | Parti | Commune | Position | 1er tour | 2d tour | Sièges (CM) | |||||
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Voix | % | Issue | Voix | % | Issue | ||||||
1989 | PS | 34,81 | 2e | ||||||||
1995 | PS | Dijon | Tête de liste | 26,20 | 2e | 37,3 | |||||
2001 | UG | 17 365 | 42,16 | 1er | 23 330 | 52,14 | Élu | 42 / 55 | |||
2008 | 27 368 | 56,17 | Élu | 44 / 55 | |||||||
2014[60] | 20 825 | 44,27 | 1er | 24 646 | 52,84 | Élu | 46 / 59 | ||||
2020[61] | 11 101 | 38,24 | 11 746 | 43,51 | 43 / 59 |
François Rebsamen est membre de la franc-maçonnerie[65] dans la loge Solidarité et progrès du Grand Orient de France à Dijon[66] depuis 1989[67].
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