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épée magique légendaire du roi Arthur De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Excalibur est l'épée magique légendaire du roi Arthur, le roi des Bretons dans les textes de la légende arthurienne de la matière de Bretagne rédigés à l'époque du Moyen Âge.
Excalibur | |
L'Épée Excalibur, illustration d'Howard Pyle (1902). | |
Présentation | |
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Pays d'origine | Royaume de l'île de Bretagne |
Type | Épée |
Époque | fin du Ve siècle ou début du VIe siècle |
Propriétaire(s) | le Roi Arthur |
Accessoire(s) | Sa gaine rend son porteur invincible |
Autre(s) nom(s) | « Caledfwlch » (en gallois) « Excalibor » « Escalibor » « Excaliber » « Calibourne » |
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Certains considèrent qu'Excalibur et l'Épée du Rocher (preuve du lignage d'Arthur) ne sont qu'une seule et même arme mais, dans la plupart des versions de la légende, ce sont bien deux épées distinctes.
Excalibur a la réputation d'être incassable et de trancher toute matière. Son fourreau protège son porteur de toute blessure. Le roi Arthur, détenant les deux artéfacts, était donc invincible sur les champs de bataille.
La première mention de l'épée d'Arthur sous le nom d'« Excalibur » est due à Chrétien de Troyes.
L'étymologie de ce nom ancien, connu sous plusieurs variantes (Excalibor, Escalibor, Excaliber, Calibourne) n'est pas déterminée avec certitude, d'autant que « Excalibur » n'est pas le seul nom connu pour cette épée : par exemple, dans le conte Le Chevalier au papegau, elle s'appelle Chastiefol. Le mot « Excalibur » semble une altération savante d’éléments linguistiques issus du brittonique.
L'épée d'Arthur s'appelle Caledfwlch en gallois (prononcé kalètvoulr), à rapprocher du breton Kaledvoulc'h ou Kaled foulch (« Dure Entaille »)[1]. Ces mots sont composés de caled, kalet qui signifie « dur » et de bwlch, boulc'h, qui signifie « entaille ». Ce terme se rapproche phonétiquement de l'irlandais Caladbolg / Galatbrog (« dure-foudre »), qui selon la légende fut le nom de l'épée de Nuada, roi des dieux de l'Irlande, les Tuatha Dé Danann. Pour Bromwich et Evans, spécialistes de la littérature médiévale galloise, ces deux variantes du nom ont une origine commune[2]. L'un des plus anciens documents donnant Caledvwlch comme nom à l'épée d'Arthur est le texte gallois du XIe siècle Culhwch ac Olwen (Culhwch et Olwen), qui la présente comme une des plus précieuses possessions du roi breton.
Au XIIe siècle, Geoffroy de Monmouth est le premier auteur à nommer cette épée dans une autre langue que le gallois[3]. Dans son Historia regum Britanniae, il latinise le nom en Caliburnus, altération du celtique peut-être d'après le mot chalybs, terme latin signifiant « acier » et issu du grec[4],[5],[6]. Le mot est repris par les poètes français peu après, et la forme évolue en Escalibor puis Excalibur. L'altération de l'initiale en Ex- est faite d'après le latin Ex cal[ce] liber[atus] (« libéré du caillou »)[7].
Cette invention est destinée à donner à la dynastie des Plantagenêts, rois d'Angleterre d’origine continentale, une légitimité prestigieuse en Grande-Bretagne, opposant à Charlemagne, l’ancêtre des rois de France, un mythique roi Arthur : le roi Henri II fait chercher le tombeau d'Arthur à Glastonbury et des moines assurent l'avoir trouvé. Ils prétendent aussi avoir trouvé Excalibur, l'épée du roi Arthur.
Selon Roger de Hoveden, le roi d'Angleterre Henri Beauclerc l'aurait donnée au comte d'Anjou Geoffroy Plantagenêt en l'adoubant en 1127. Elle serait passée aux descendants de celui-ci, Henri II Plantagenêt, puis Richard Cœur de Lion. Sur la route de la croisade, Richard séjourna en Sicile pendant l'hiver 1190 / 1191 et y conclut une alliance avec le roi Tancrède, scellée par les fiançailles à venir de celui qu'il désigna pour son héritier, le jeune duc Arthur de Bretagne, avec l'une des filles de Tancrède. Et Richard lui céda aussi l'épée Calibourne pour l'octroi d'une vingtaine de navires qui lui étaient nécessaires pour la croisade. À la mort de Tancrède, l'empereur Henri VI s'en empara.
Arthur, alors simple écuyer d’un chevalier, retire sans le savoir "l'épée du rocher" (qui n’est pas Excalibur) dans lequel elle est enfichée, il devient alors roi de Bretagne, après avoir prouvé que son maître n’était pas à l’origine de cet enlèvement dont il se vantait en replantant l’épée et en recommençant devant tous les prétendants au trône. L’épée du rocher fut donc la première arme d’Arthur mais elle fut brisée lors d’un combat. C’est pourquoi la Dame du Lac – une fée dont Merlin était profondément amoureux – demanda aux elfes de fabriquer une nouvelle épée pour Arthur. Excalibur fut forgée dans un métal enchanté si dur que rien ne pouvait le rompre. Elle avait le pouvoir d’assurer la victoire à son porteur même si celui-ci semblait moins fort que ses adversaires et son fourreau avait celui de protéger son détenteur. Détenant les deux…Arthur était invincible.
C'est Robert de Boron qui raconte le premier cet épisode, à la fin du XIIe siècle dans Merlin. Le trône du royaume de Bretagne était vacant et convoité par de nombreux nobles qui se battaient fréquemment pour se l'approprier. Devant cette discorde, le magicien Merlin convoque les barons du royaume à Logres pour la veille de Noël. Dans la nuit, apparaît mystérieusement un bloc de pierre carré supportant une enclume dans laquelle est plantée une épée. Sur la lame est écrit que celui qui parviendrait à l'en retirer deviendrait le roi de toute la Bretagne. Personne n'y parvint, sauf le jeune Arthur.
C'est la version, reprise notamment dans le livre L'Épée dans la pierre de l'écrivain britannique Terence Hanbury White, qui inspira le célèbre dessin animé de Walt Disney, Merlin l'Enchanteur en 1963.
L'autre variante met en scène la Dame du Lac ou fée Viviane : selon Sir Thomas Malory, un chevalier anglais du XVe siècle qui condensa en un seul ouvrage une grande partie de la geste arthurienne, notamment des écrits français, elle aurait été donnée par la première Dame du Lac, qui aurait précédé Viviane, l'épée retirée de la stèle de granit ayant été auparavant brisée dans un combat contre le roi Pellinor, le père de messire Lamorak (considéré comme le troisième meilleur chevalier au monde, après Messires Lancelot du Lac et Tristan) et de Perceval le Gallois.
Pour gagner l'épée, Arthur fait une promesse à la Dame du Lac mais ne tient pas parole, celle-ci ayant été décapitée sous ses yeux dans son château. Merlin aurait demandé à Arthur : « Qui des deux est le plus précieux ? L'épée ou le fourreau ? » Arthur répondit : « L'épée, assurément ». Mais, Merlin lui dit : « — Faux, c'est le fourreau car, tant que tu le posséderas, tes ennemis ne pourront te tuer ».
Digne fils d'Uther Pendragon, avec Excalibur au côté, le roi Arthur a réuni et pacifié les deux Bretagnes. À sa mort, l'épée est jetée dans un lac magique par Bedivere. Dans La mort du roi Arthur, une main (de la Dame du Lac ?) sort alors du lac et s'empare de l'épée[8].
Cet épisode a été rapproché de la légende de Batradz, héros de la mythologie ossète. En effet, le récit des derniers instants d'Arthur dans la Mort le roi Artu (« Artu », sans « r » à la fin, début du XIIIe siècle ) « suit de manière saisissante la trame narrative de la mort » de Batradz : « Dans les deux cas, le héros mourant demande que son épée soit jetée dans un lac : ses compagnons tentent d’abord de garder l’épée, mais devant l’insistance du héros, ils doivent se résoudre à s’en défaire, provoquant un phénomène extraordinaire qui trouble la surface de l’eau (surgissement d’une main dans le cas d’Arthur, tourbillon et tempête dans le cas de Batradz). »[9]
Le nom « Excalibur » a été réutilisé maintes fois dans un bon nombre de domaines, voir l'article : Excalibur (homonymie).
Dans la série de jeux vidéo The Legend of Zelda, Excalibur est désignée comme l'épée pourfendeuse du mal.
Hormis Zelda, d'autres jeux vidéo reprennent le nom de l'épée.
L'astéroïde (9499) Excalibur, découvert en 1973, est nommé en son honneur[11].
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