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offrande, selon le vœu fait De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un ex-voto est une offrande votive faite à un dieu en demande d'une grâce ou en remerciement d'une grâce obtenue à l'issue d'un vœu (votum) formulé en ce sens.
Type |
Objet religieux |
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Matériau |
Matériaux multiples (terre, bois, métal, pierre…) |
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Forme |
forme multiple (peinture sur bois, sculpture en terre cuite, en métal, inscriptions sur plaque de marbre…) |
Usage |
offrande religieuse |
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Ces objets peuvent prendre de multiples formes et être réalisés dans de nombreux matériaux. Dans l'Antiquité romaine, il s'agit majoritairement de petites statuettes ou de plaques anatomiques, d'inscriptions sur tôles de bronze commémorant le vœu contracté et rappelant l'identité du contractant ; dans la religion chrétienne, il s'agit principalement de crucifix, de plaquettes de métal estampé, de tableaux, de petites inscriptions sur plaques de marbre, mais aussi, selon les régions et les sujets des prières, d'objets en lien avec la grâce accordée : maquettes de bateaux, t-shirts de sportifs, volants d'automobiles, médailles militaires, etc.
Locution latine, ex voto signifie « d'après le vœu » (« conformément à ce qui a été souhaité »). Se dit aussi, par dénigrement, d'un mauvais tableau dont le sujet est pieux.
Étymologiquement, ex-voto est un emprunt à la langue latine attesté pour la première fois en 1643 chez Saint-Amant (Saint-Amant, Poésies)[1].
Le terme est composé du latin ex (« à la suite de », « selon ») et de voto (venant de votum, « vœu »), dérivé de vovere votum (« faire un vœu ») et il est issu de l’expression ex voto suscepto signifiant « en conséquence d’un vœu souscrit »[1].
Les dictionnaires en proposent tous une définition similaire[2], à quelques variantes près : « objet placé dans un lieu vénéré en accomplissement d’un vœu ou en signe de reconnaissance ».
Les encyclopédies liturgiques (tel le Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie dans les articles « ex-voto » et « donarium ») renvoient aux termes officiels de la législation canonique : Donarium, donaria, donaria votiva et tabellæ votivæ.
On distingue principalement deux aspects primordiaux pour la compréhension du geste votif :
Ces différents gestes traduisent la principale nature de l’ex-voto : celle qui fait de lui l'objet d'un contrat, au cours duquel il y a échange, don et contre-don, entre la divinité et le fidèle contractant.
Mais le dépôt de ces objets est caractérisé par la création d’un lien sacralisé entre le dédicant et la divinité tutélaire ainsi que par l’engagement spirituel ou la gratitude du dédicant.
L’ex-voto n’a d’autre valeur que celle qui lui est accordé par le sens qu’on lui donne.
Qu’il soit une fine sculpture de marbre ou un simple tesson, il n’est jamais que symbole et n’a d’autre singularité que celle qui tient à sa fonction ; la qualité, les performances artisanales et techniques n’interviennent pas dans son statut exclusivement sociologique.
Il est constitutif de l’être humain d’échanger, et en matière de vœux, tout peut être offert, de ce fait, l’ex-voto est difficilement saisissable typologiquement et sociologiquement puisqu’il est l’universalité du processus social de l’échange ; qu’il soit propitiatoire, gratulatoire, ou encore surérogatoire.
La notion d’ex-voto est originellement en corrélation avec celle de divinité.
Il serait ainsi possible d’en faire remonter la notion dès les ères néolithiques ou dans les civilisations égyptienne et mésopotamienne.
Cependant, les premiers dépôts votifs attestés sont localisés à Chypre aux environs du Ier millénaire av. J.-C.
En droite filiation, semble-t-il, de l’usage qu’en firent les Grecs, les Étrusques et le monde romain usèrent abondamment de l’ex-voto dans son acception théurgicale.
S’il paraît attesté que l’ex-voto n’a pas pris part aux rites religieux gaulois, il sera a contrario parfaitement assimilé en Gaule romaine, particulièrement dans le cadre du culte de l’eau et des divinités guérisseuses[3].
Représenté parfois par l'objet même du vœu, une jambe, un sexe, une oreille, l'ex-voto romain et gallo-romain est parfois revêtu de la formule latine abrégée V.S.L.M. Votum Solvit Libens Merito (« Il s'est acquitté de son vœu, de bon gré, comme il se doit »).
Les ex-voto anatomiques romains constituent des découvertes fréquentes dans les sanctuaires médicaux liés aux divinités de la médecine : Apollon, Asclépios, sanctuaires de source.
Héritées du paganisme, ces coutumes, très développées chez les Étrusques, perdureront au sein du haut christianisme.
Dans un premier temps combattu par l’Église durant le Haut Moyen Âge, le dépôt d’ex-voto sera normalisé sans être toutefois rattaché à aucun exercice liturgique officialisé.
Dans toute la Chrétienté, le fait votif sera intégré aux manifestations cultuelles et aux pèlerinages.
En aparté des cultes officiels, la religion populaire usera des ex-voto parfois aux frontières de la superstition, voire parfois de la profanation.
Le christianisme occidental aura alors un effet catalyseur sur leur usage qui se diffusera dans les colonies (spécifiquement en Amérique latine) ; la religion orthodoxe en étendra, elle, l’usage jusqu’en Asie mineure.
Une transmission directe du paganisme au christianisme, si elle n'est pas à exclure dans certains aspects particuliers, est impossible à démontrer dans tous les usages votifs.
En ce qui concerne les ex-voto anthropomorphes, cela pourrait cependant relever d'un constat visuel manifeste qui se dégage de nombreuses collections étrusques ou corinthiennes où des mêmes représentations en terre cuite se retrouvent réalisées en métal dans nombre d’églises notamment italiennes plus d’un millénaire plus tard.
Au XXe siècle, l'église fait état d'une pratique votive conséquente[4], et tout particulièrement en Italie, où les ex-voto peuvent être réalisés avec très peu de moyens.
Dans de nombreux pays ayant une façade maritime et des communautés de marins importantes, on rencontre des ex-voto à caractère maritime, sous forme de modèles réduits de navires, de dioramas ou de tableaux, qu'on peut classer suivant trois grandes familles :
Bateaux votifs destinés aux processions, il s'agit souvent de maquettes de grande taille, installées sur un brancard spécial, porté à l'épaule, destinées aux fêtes religieuses (telles les pardons bretons et les fêtes de saints considérés comme les protecteurs des gens de mer) ;
Navires votifs offerts par les communautés de marins pour se placer sous la protection divine : ces maquettes, souvent de facture très fidèle à l'original sont suspendues de façon bien visible au centre de la nef de l'église. Elles sont particulièrement nombreuses au Danemark et en Scandinavie sous le nom de Kirkskibet (navires d'église ou Church ships en Grande-Bretagne). Il s'agit d'offrandes propitiatoires, parfois faites avant d'entreprendre une expédition maritime, mais sans lien avec une épreuve, un danger ou une « fortune de mer » précise.
Ex-voto gratulatoires à proprement parler : ils peuvent prendre la forme de modèles réduits de navires (plus fréquents en France sur la façade Manche/Atlantique que sur la façade méditerranéenne), de tableaux, en général légendés de façon précise, ce qui suscite l'intérêt des plongeurs archéologues (fréquents en Italie, en Provence et en Languedoc) ou encore de dioramas et de bateaux en bouteille. Ils sont liés à des vœux faits par des marins (ou parfois des passagers de navires) à l'occasion de périls encourus en mer : tempête, incendie à bord, danger d'échouage, accident personnel lié au métier de marin (chute depuis la mâture, homme à la mer, accidents liés aux machines et chaudières) ou encore fait de guerre, tel que torpillage ou combat naval.
Les maquettes réalisées par les matelots sont souvent de facture précise, et constituent autant de documents intéressants pour l'archéologue naval, mais comme noté par le commandant Hayet dans ses livres, les créateurs ont parfois eu tendance à « flatter le modèle » en gratifiant la maquette d'une voilure ou d'une batterie de canons proportionnellement plus importante que sur le navire réel.
Il en va de même pour les tableaux, de facture souvent naïve lorsque réalisée à bord, sur de la toile à voile et avec de la peinture tirée des réserves du navire.
D'autres tableaux plus académiques étaient souvent réalisés de retour au port d'attache par des peintres professionnels spécialisés.
Le commandant Hayet, ancien officier au long cours et mémorialiste de la dernière période de la marine à voile ironise gentiment, dans son livre Us et coutumes à bord des grands voiliers, sur les vœux des matelots et les ex-voto promis qui subissaient de « subtiles adaptations » une fois le péril terminé.
Tel matelot qui avait promis une maquette de trois-mâts réalisait en effet un trois mâts, mais gréé en goélette, donc d'une exécution infiniment plus simple qu'un modèle gréé avec de complexes voiles carrées, tel autre qui avait promis un cierge gros comme le grand mât ou la vergue de misaine faisait confectionner un cierge du même diamètre, mais long seulement d'une trentaine de centimètres.
Trois expositions relatives aux ex-voto marins ont eu lieu au musée national de la Marine, la première intitulée Ex-voto marins du Ponant en 1975, la deuxième Ex-voto de Méditerranée en 1978 et la troisième, consacrée aux Ex-voto marins dans le monde, s'est déroulée du au .
Des trois navires du premier voyage de Christophe Colomb, le navire amiral, la Santa Maria, avait fait naufrage à Hispaniola le , ne laissant que La Niña et La Pinta pour faire le voyage de retour.
39 hommes sont restés en arrière, les premiers colons espagnols dans les Amériques. Colomb prend le commandement de La Niña ; Martin Alonso Pinzón conserve le commandement de la Pinta.
Le 14 février 1493, dans l’océan Atlantique à l’est des Açores, ils rencontrent une tempête qui menace de renverser les deux caravelles. Dans la tempête, les bateaux ont perdu le contact les uns avec les autres et l’équipage de la Niña a craint le pire. C’est à ce moment que l’amiral Colombo a proposé une série d'offrande. L’amiral a ordonné que les matchs doivent être exprimés pour l’un d’eux d’aller en pèlerinage[style à revoir] à Santa Maria di Guadalupe et porter une cire de cône de cinq kilos de poids ; il a fait jurer à tous que celui sur qui était tombé le sort, accomplirait le pèlerinage. À cette fin, autant de pois qu’il y avait de personnes à bord ont été sélectionnés, l’un d’eux a été marqué d’une croix, et le tout secoué ensemble dans une casquette. Le premier à mettre la main dessus était l’amiral, et il a dessiné le petit pois croisé. Ainsi le sort tomba sur lui, et il se considérait destiné à accomplir le pèlerinage. Un autre lot a été pris pour un pèlerinage à Santa Maria di Loretto, dans les marches d’Ancône, territoire du pape, qui est la maison où la Vierge a fait tant de miracles, ce qui est tombé sur un marin de Puerto de Santa Maria, dit Pedro de Villa ; L’amiral promit de lui fournir de l’argent pour ses dépenses. Un troisième lot fut décidé, pour le choix d’une personne qui devait veiller toute une nuit à Santa Clara de Moguer, et y faire célébrer une messe ; il tomba de nouveau sur l’amiral. Après cela, lui et tout l’équipage firent vœu d’aller en procession, vêtus d’habits pénitentiels, à la première église dédiée à la Vierge qu’ils rencontreraient en arrivant à terre, et là ils payèrent leurs dévotions. En plus de ces vœux généraux, chaque individu faisait son privé, en s’attendant à se perdre, tant la colère de l’ouragan était furieuse.
Christophe Colomb et Bartolomé de las Casas.[pas clair]
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