zoologue allemand (1910-1992) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ernst Schäfer, né le à Cologne et mort à Bad Bevensen le , est un zoologue allemand, spécialisé en ornithologie. Il a effectué, avec Brooke Dolan II, deux expéditions scientifiques en Chine et au Tibet[1]. Son principal titre de gloire est une expédition scientifique qui séjourna au Tibet en 1938-1939, en allemand Deutsche Tibet-Expedition Ernst Schäfer (l'« expédition allemande au Tibet Ernst Schäfer ») selon le sous-titre choisi par Schäfer lui-même dans son livre de 1943, Geheimnis Tibet[2].
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Explorateur, photographe, professeur d'université, collectionneur zoologique, ornithologue, écrivain, zoologiste, cinéaste |
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Ayant rejoint la SS à l'été 1933 selon Peter Levenda, ou en 1934 suivant le conseil du maire de Göttingen selon Isrun Engelhardt[1], et y atteignant les grades de Untersturmführer (sous-lieutenant) en 1936, Obersturmführer (lieutenant) en 1937, Hauptsturmführer (capitaine) en 1938 et Sturmbannführer (commandant) en 1942[3]. Selon le renseignement militaire américain en Europe, Schäfer œuvra dans le cadre de l'Ahnenerbe, un institut créé par Heinrich Himmler[4]. Selon Isrun Engelhardt, l'expédition ne fut pas subventionnée par l’Ahnenerbe[1].
Selon sir Basil Gould, le représentant de la Grande-Bretagne au Sikkim en 1938, Ernst Schäfer était « avant toutes choses, un nazi dans l'âme »[5]. De même, le diplomate britannique Hugh Richardson, qui se trouvait à Lhassa en 1939, se souvient de Schäfer comme d'« un nazi jusqu'au bout des ongles »[6].
Isrun Englehardt remet les déclarations des représentants britanniques dans le contexte précédant la Seconde Guerre mondiale. Elle mentionne aussi une rencontre entre Ernst Schäfer et le vice-roi des Indes, au cours de laquelle ce dernier lui remit un message à l'attention d'Adolf Hitler, ce qu'il ne pourra faire, en raison de l'opposition furieuse de Himmler[1].
Selon Alex McKay, Ernst Schäfer était un scientifique sérieux et apparemment un nazi réticent[7]. En 1932, il a été élu membre de l'Académie nationale des sciences américaine, une distinction qu'il a gardée à vie.
Né le à Cologne, Ernst Schäfer était le fils d'un grand industriel allemand, directeur de la compagnie de pneus Phoenix[8]. Quand ses parents s'installèrent à Hambourg, où son père était devenu président de la chambre de commerce et d'industrie, le jeune garçon se mit à négliger l'école au profit d'excursions dans les environs, si bien qu'on décida de l'envoyer en pension à Heidelberg. C'est là, à l'âge de 12 ans, qu'il découvrit la chasse, le directeur du pensionnat l'emmenant avec lui dans ses expéditions cynégétiques[9]. Après l'obtention de son Abitur (diplôme de fin d'études secondaires) à Mannheim en 1929, Schäfer entreprit des études universitaires de zoologie[10], géologie, botanique et géographie à l’université de Göttingen, en Basse-Saxe.
En 1930, le naturaliste américain Brooke Dolan II vint en Allemagne recruter des scientifiques pour une expédition zoologique[10]. Ernst Schäfer interrompit ses études pour rejoindre, en 1931, la première expédition de Brooke Dolan en Chine occidentale et au Tibet[10],[11]. Financée par l'Académie d'histoire naturelle de Philadelphie en Pennsylvanie et conduite par Brooke Dolan II, chasseur de gros gibier à ses heures, cette expédition gagna le Tibet oriental, au milieu des escarmouches entre le gouvernement nationaliste chinois, les seigneurs de la guerre et l'armée tibétaine[12].
Ernst Schäfer revint en Allemagne en 1932 pour reprendre ses études[10]. Il savait qu'il se retrouverait dans une impasse s'il ne finissait pas son Doktorarbeit[13].
En reconnaissance de ses nombreuses contributions scientifiques, il fut élu membre à vie de la National Academy of Sciences de Philadelphie en 1932[10],[14]. À peine âgé de 23 ans, il publia un premier livre, Berge, Buddhas und Bären. Forschung und Jagd in geheimnisvollem Tibet, où il racontait sa participation à cette première expédition[15]. L'ouvrage lui valut un début de notoriété[16].
Selon Christopher Hale, Schäfer serait revenu de cette première expédition non sans éprouver de la méfiance vis-à-vis du « lamaïsme », affirmant que les Tibétains, « un peuple puissant, sain », « étaient sous le joug de leur religion, laquelle les privait de toute possibilité de développement »[17].
Au printemps 1933, lorsque Hitler eut consolidé son pouvoir, Schäfer devint membre du parti nazi, sous le numéro 4690995, à l'instar de ces opportunistes que l'époque qualifiait de « violettes de mars » [18]. Dans la foulée, à l'été 1933, il s'engagea dans la SS [19].
Selon Isrun Engelhardt, c'est en 1934 qu'il s'engagea dans la SS suivant le conseil du maire de Göttingen[20], un ami de son père[21].
Entre 1934 et 1936 il participa à la seconde expédition scientifique de Brooke Dolan II en Chine et au Tibet oriental[10]. Cette expédition parvint en Chine occidentale et au Tibet oriental. Un missionnaire américain du nom de Marion H. Duncan était également du voyage[22]. Schäfer rencontra, en , le 9e panchen-lama, Thubten Chökyi Nyima, alors en exil à Hangzhou, en Chine[23].
Selon Isrun Engelhardt, Ernst Schäfer rentra aux États-Unis avec Dolan en . C'est à Philadelphie qu'il reçut un télégramme de félicitations émanant du gouvernement allemand et lui indiquant que son retour en Allemagne était souhaité. Peu de temps après, une nouvelle missive l'informa qu'en reconnaissance du succès de son expédition, il avait été nommé sous-lieutenant SS[24].
De retour au pays, Schäfer publia en 1937 le récit de ses expériences tibétaines dans un livre intitulé Unbekanntes Tibet (litt. « Tibet inconnu »), dans lequel il appelait à l'envoi d'une expédition scientifique allemande au Tibet[25],[26].
En outre, il poursuivit ses études à Berlin où il obtint le titre de docteur en zoologie en 1937[10].
Entretemps sa notoriété avait attiré l'attention de Heinrich Himmler, lequel l'avait nommé in absentia Untersturmführer (sous-lieutenant) dans la SS et sommé de lui faire son rapport dès son retour du Toit du monde[27]. Ce qui fut fait en : très intéressé par le travail de Schäfer, Himmler lui déclara, lors de leur rencontre, qu'il souhaitait faciliter ses projets à venir et qu'il parrainerait sa prochaine expédition[28]. Il fut convenu que l'expédition aurait lieu, qu'elle serait parrainée par l'Ahnenerbe Forschungs and Lehrgemeinschaft (la « société du patrimoine ancestral »), institut de recherches anthropologiques et archéologiques créé par Himmler, que les membres de l'expédition seraient de la SS et que Schäfer se chargerait de la préparer et de choisir une équipe de savants, avec l'accord de Himmler[29].
En , Schäfer se rendit en Angleterre pour travailler au Musée britannique. Il y aurait étudié les collections d'oiseaux tibétains et himalayens aux fins de comparaison avec sa propre collection. À son retour en Allemagne en septembre, il fut invité par Himmler à rejoindre l'Ahnenerbe, honneur que Schäfer affirme avoir décliné à ce moment-là[30].
Toujours en 1936, il devait être invité d'honneur à la Reichsparteitag (ou Congrès de Nuremberg), où il rencontra tous les hauts responsables nazis[31].
Entre et , il écrivit un livre, Dach der Erde (« Le toit du monde ») et aida l'explorateur britannique Frank Wallace à organiser la partie asiatique du « Salon international des trophées » à Berlin. Il eut l'honneur de faire visiter l'exposition à Goering et Himmler en [32]. La même année, il obtint le grade de obersturmführer (lieutenant) [33].
À l'âge de 26 ans, il épousa Hertha Volz, une grande beauté blonde, après que celle-ci eut obtenu un certificat d'aryanité en bonne et due forme à l'instar de toute future conjointe de membre de la SS[34]. Elle devait périr à la suite d'un accident lors d'une partie de chasse au gibier d'eau avec des officiers SS et leurs épouses, le . Schäfer, l'auteur involontaire du coup de feu selon les attestations de toutes les personnes présentes, devait par la suite être tenaillé par un sentiment tenace de culpabilité[35],[36].
Le Reichsfuehrer-SS Himmler tenta de profiter de la réputation d'Ernst Schäfer pour la propagande nazie et s’enquit de ses projets d'avenir. Ce dernier lui répondit qu’il voulait mener une autre expédition au Tibet. Il aurait souhaité placer son expédition sous le patronage du département culturel des affaires étrangères ou de la Deutsche Forschungsgemeinschaft (« Communauté scientifique allemande ») comme l’indiquent ses démarches[37]. Himmler était fasciné par le mysticisme asiatique et souhaitait qu'une telle expédition s'effectue sous les auspices de l’Ahnenerbe et que Schäfer développe une recherche fondée sur la théorie pseudo-scientifique de Hans Hörbiger, « la cosmogonie glaciaire », promue par l'Ahnenerbe. Schäfer avait des objectifs scientifiques, il refusa donc d’incorporer à son équipe Edmund Kiss, un adepte de cette théorie, et formula 12 exigences pour obtenir la liberté scientifique. En conséquence, Wolfram Sievers, de l'Ahnenerbe, critiqua les objectifs de l'expédition, si bien que celle-ci ne fut pas subventionnée. Himmler accepta que l'expédition s’organise à la condition que tous ses membres deviennent des SS. Schäfer dut accepter des compromis[1].
Dans le cadre du projet d'une expédition dénommée « expédition SS au Tibet » – c'est l'intitulé employé par Schäfer et les journaux allemands de l'époque [38],[39],[40], ou encore « expédition allemande au Tibet Ernst Schäfer » – c'est le sous-titre choisi par Schäfer dans son livre de 1943, Geheimnis Tibet[2], Schäfer publia des articles dans la revue SS Das Schwarze Korps (« Le Corps noir ») et autres périodiques nazis afin d'en faire connaître les buts et le rôle dans les visées de conquête mondiale du National Socialisme[41].
Placée sous l'égide de l'Ahnenerbe, l'expédition fut financée par des contributeurs publics et privés, le retour en avion étant pris en charge par la SS[42].
Les préparatifs de l'expédition s'échelonnèrent de janvier à [43].
Elle était composée de cinq membres (outre Schäfer, déjà promu lieutenant), quatre sous-lieutenants SS : Edmund Geer, le chef d'expédition et technicien ; Ernst Krause, un entomologiste, photographe et preneur de vues cinématographique de l'expédition; Karl Wienert, un géophysicien; Bruno Beger, un anthropologue et ethnologue[44],[45].
Schäfer, qui avait opté de gagner le « pays interdit » depuis l'Inde britannique et le Sikkim[46], se rendit à Londres pour obtenir des lettres de recommandation de la part de diverses personnalités germanophiles[47].
Partie le , l'expédition arriva à Calcutta le . Schäfer obtint le soutien du ministre des affaires étrangères et du vice-roi [48], et la permission d'adresser au gouvernement de Lhassa une demande pour entrer au Tibet[49].
Après avoir fait halte dans l'État semi-indépendant du Sikkim[50], Schäfer résolut de franchir, en , malgré l'absence de réponse, la frontière entre le Nord Sikkim et le Tibet[51]. Les autorités tibétaines accordèrent finalement à l'expédition la permission de se rendre à Lhassa et d'assister aux fêtes du Nouvel An.
L'expédition arriva à Lhassa le et y resta deux mois[52], pendant lesquels ses membres établirent de bons rapports avec les responsables tibétains[53]. Schäfer rencontra le régent Reting Rinpoché.
Selon Claudio Mutti, les buts officiels de l'expédition étaient d'étudier les régions tibétaines sur les plans géographique, géologique, zoologique, anthropologique, botanique et culturel et de contacter les autorités locales en vue d'établir une représentation dans le pays[54].
Selon Kathy Brewis, les membres de l'expédition recueillirent une énorme quantité de plantes et d'animaux. Wienert prit des mesures géomagnétiques. Krause étudia les guêpes tibétaines. Schäfer observa les rituels tibétains, dont les funérailles célestes. Ils photographièrent et filmèrent des manifestations folkloriques[55].
La personnalité de Schäfer à l'époque nous est connue par ce qu'en dit le représentant de la Grande-Bretagne au Sikkim en 1938, sir Basil Gould, lequel eut l'occasion d'observer l'expédition lors de sa formation à Gangkok : un personnage « intéressant, énergique, versatile, érudit, vaniteux à un degré frisant la puérilité, insensible aux règles sociales et aux sentiments d'autrui, et avant toutes choses, un nazi dans l'âme » [56]. Il était également « sujet à de violents emportements », affirme l'écrivain britannique Patrick French[57].
Munis de deux lettres de courtoisie du Régent destinées à Hitler et à Himmler ainsi que de cadeaux pour le Führer (un habit de lama et un chien de chasse)[58], Schäfer et ses compagnons quittèrent le Tibet en , emportant également un exemplaire de la « bible » tibétaine, le Kangyour (120 volumes en tout), des objets précieux et des animaux rares. Un hydravion les emmena de Calcutta à Bagdad puis à Berlin, où ils furent accueillis sur la piste de l'aéroport de Tempelhof par Himmler en personne[59].
Lors de son interrogatoire par le Renseignement militaire américain en 1946, Schäfer déclara qu'à son retour du Tibet en , il avait rencontré Himmler pour lui exposer son projet d'une nouvelle expédition en cas de guerre : avec quelques hommes, il se rendrait au Tibet en avion, gagnerait les Tibétains à la cause allemande et mettrait sur pied un mouvement de résistance en s'inspirant de l'action de l'Anglais Lawrence pendant la Première guerre mondiale[60]. Ce projet toutefois n'eut pas de suite.
En 1942, il fut promu au grade de Sturmbannführer (major) dans la SS[61].
Selon Kathy Brewis, en 1943, on lui confia, dans le cadre de l'Ahnenerbe, la direction d'un tout nouvel institut des études asiatiques qu'il baptisa Sven Hedin Institut für Inner Asien und Expeditionem (« Institut Sven Hedin pour la recherche en Asie centrale »), du nom de l'explorateur suédois Sven Hedin[62],[63].
C'est lui qui fut à l'origine, avec le botaniste SS Heinz Brücher, de la mission visant à s'approprier des semences du botaniste soviétique Nikolaï Vavilov et effectuée par Brücher à la mi-1943, les deux demandant l'autorisation pour ce faire, le , à l'Obergruppenführer Oswald Pohl[64].
L'année 1943 vit aussi la sortie du film Geheimnis Tibet (de) (« Tibet secret »), réalisé à partir des pellicules rapportées du Tibet. Il fut projeté à l'occasion de l'inauguration officielle de l'Institut Sven Hedin le , en présence de l'explorateur suédois lui-même. Ce dernier, sous le coup de l'enthousiasme, s'écria : « Grandiose, merveilleux, ce que nous avons vu ici ! », et se tournant vers Schäfer : « Vous êtes l'homme qui devait continuer mes recherches et qui doit les continuer ». Et de fait, sous la conduite de Schäfer, l'Institut devait devenir le plus grand département de l'Ahnenerbe [65].
Selon Kathy Brewis, il aurait aussi fait des photographies d'expériences médicales menées au camp de travail de Dachau[66]. Selon Peter Levenda, il aurait en outre reçu une collection de « crânes asiatiques » prélevés sur des prisonniers par l'anthropologue Bruno Beger[67].
Schäfer passa les dernières années de la guerre à la tête non seulement de l'Institut Sven Hedin mais aussi d'un institut d'étude et de recherche sur la génétique des plantes et d'une fondation d'étude et de recherche sur l'élevage chevalin, tous deux liés à l'Ahnenerbe également[68]. Selon Kathy Brewis, il enfourcha le tout dernier dada de Himmler : les origines d'un mythique cheval roux à la crinière blanche[69].
À l'été 1945, il tomba aux mains des Alliés à Munich. Étant officier d'une organisation criminelle, la SS, il eut droit à la dénazification et fut interné trois ans durant avant d'obtenir un certificat d'exonération (persilschein)[70]. Selon Kathy Brewis, il minimisa ses liens avec le régime nazi et prétendit que ni la politique ni l'idéologie n'étaient entrées en ligne de compte dans ses recherches scientifiques[71]. Il affirma qu'il était devenu SS, uniquement mû par le désir d'obtenir les moyens d'effectuer ses recherches[72]. Selon Kathy Brewis, il s'était retrouvé « pris dans une toile d'araignée ». Il s'en tira avec une amende[73].
Selon Kathy Brewis, en 1949, Schäfer partit pour le Venezuela dans le but d'y créer un parc animalier[74]. Un ouvrage publié en 1956 le donne comme « professeur à l'Université centrale, ancien chef de la Station biologique de Rancho Rio Grande, Venezuela ». Cette carrière universitaire se termina en 1959.
Il devint également conseiller scientifique de l'ancien roi des Belges Léopold III. Il entreprit un voyage de recherches au Congo belge et réalisa, en collaboration avec le professeur Heinz Sielmann, un film sur les gorilles, Herrscher des Urwalds (« Les seigneurs de la jungle »), qui sortit en 1958.
De 1960 à 1970, il fut conservateur de la section d'histoire naturelle du musée d'État de Basse-Saxe à Hanovre.
Selon Kathy Brewis, dans les années 1970, il échafauda le projet d'une réserve dans le nord de l'Inde mais celui-ci capota, faute de visa pour son auteur[75]. Toujours selon l'auteure, la toute dernière photo de lui, prise avant sa mort en 1992, montre un homme méfiant et blessé[76].
Schäfer aura laissé son nom à une espèce de caprins habitant les hautes gorges du Yangtze en Chine, le petit bharal ou, de son nom scientifique, Pseudois schaeferi.
Des documents concernant Schäfer se trouvent dans le fonds Ahnenerbe conservé aux Archives nationales des États-Unis : il s'agit non seulement de sa correspondance personnelle et officielle, de ses carnets du Tibet, de son dossier individuel à la SS, mais aussi de coupures de journaux allemands relatant la SS-Tibet Expedition[77].
Schäfer a laissé des articles de revues scientifiques, plusieurs livres et a collaboré à la réalisation du film Geheimnis Tibet (litt. Tibet secret), fait à partir de scènes filmées lors de la 3e expédition (le site YouTube présente, sous le titre The Nazi Expeditions to Tibet, des scènes tournées par l'expédition).
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