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coureur cycliste allemand De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Erik Zabel est un coureur cycliste allemand né le à Berlin-Est en Allemagne de l'Est.
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1 classement mondial Coupe du monde 2000 2 championnats Champion d'Allemagne sur route 1998 et 2003 9 classements annexes de grands tours Classement par points Tour de France 1996, 1997, 1998, 1999, 2000 et 2001 Tour d'Espagne 2002, 2003 et 2004 20 étapes de grands tours Tour de France (12 étapes) Tour d'Espagne (8 étapes) 9 classiques Milan-San Remo 1997, 1998, 2000 et 2001 Paris-Tours 1994, 2003 et 2005 Amstel Gold Race 2000 HEW Cyclassics 2001 |
Professionnel de 1992 à 2008, il est l'un des meilleurs sprinters des années 1990 et 2000.
Il a également brillé dans les classiques, gagnant quatre fois Milan-San Remo, trois fois Paris-Tours, ainsi que l'Amstel Gold Race et la HEW Cyclassics. Sa régularité sur ce type d'épreuves lui a permis de remporter la Coupe du monde de cyclisme 2000 et d'être no 1 mondial en 2001 et 2002.
Il a acquis l'essentiel de son palmarès au sein de l'équipe Deutsche Telekom, devenue T-Mobile en 2004. Il prend sa retraite à l'issue de la saison 2008. Son père Detlef fut un très bon coureur amateur et son fils Rick a été professionnel de 2012 à 2024[1].
Le 28 juillet 2013, il reconnait dans une interview à un quotidien allemand avoir eu recours au dopage à l'EPO de 1996 à 2003, puis par transfusions sanguines de 2003 à 2004[2].
Erik Zabel naît et grandit à Berlin-Est. Le futur champion appartient à une famille où la passion du vélo se transmet de père en fils. Son père Detlef Zabel[3] n'est pas un obscur coureur de second plan. Âgé de 23 ans en 1955, Detlef Zabel, dont le métier est officiellement "assistant à Radio-Berlin", est sélectionné pour faire partie de l'équipe de la RDA participant à la 8e Course de la Paix. Il termine l'épreuve à la neuvième place du classement individuel. Surtout il a participé à la première victoire de Gustav-Adolf Schur dans la course des trois capitales. Dix ans plus tard, celui-ci évoque son équipier de façon élogieuse : Lors de ma première victoire d'étape, à Leipzig c'est sur son injonction de "me placer dans sa roue arrière" que j'obtiens de triompher au sprint.
Comme de nombreux coureurs[4] qui s'illustrent dans le cyclisme allemand après la réunifiction des deux Allemagne de 1990, Erik Zabel doit sa formation de coureur cycliste à la rigoureuse école est-allemande. Ses qualités de sprinter, il les acquiert sans doute dans la pratique du cyclisme sur piste, où il obtient sa première notoriété. Encore junior, en 1989, il obtient avec son club, le TSC Berlin, la médaille de bronze au Championnat de RDA de poursuite par équipes[5]. Sur route, l'année suivante il obtient le dernier titre de champion de la République démocratique allemande qui soit mis en compétition : le 2 septembre 1990, il remporte à Guben le championnat de RDA du critérium[6]. Quatre jours plus tard, il est à Roubaix au départ du 28e Tour de la Communauté européenne. Il est sélectionné dans l'équipe de la RDA. L'équipe[7] comprend un coureur, dont le parcours est alors similaire, Uwe Peschel, fils d'un illustre coureur de la Course de la Paix. Pour lors, aucun ne brille particulièrement. Le meilleur classement aux étapes est pour Erik Zabel, une quinzième place, à Coblence. Il termine 53e au classement final. Rien ne pointe dans cet anonymat, du futur sprinter du Tour de France.
Le 3 octobre 1990 la RDA cesse d'exister. Erik Zabel s'inscrit au club "Olympia de Dortmund"[8] dans l'ancienne partie ouest de l'Allemagne. Au cours de l'année 1991, champion régional en Rhénanie du Nord-Westphalie, deuxième du championnat d'Allemagne il trouve place dans l'équipe d'Allemagne réunifiée pour les championnats du monde (amateurs)[9]. En 1992, à son tour, il participe à la Course de la Paix. Il s'y classe 11e et y remporte… le maillot vert de meilleur sprinter. Il remporte une étape dans plusieurs courses auxquelles il participe. Viennent les Jeux olympiques. À Barcelone, Erik Zabel participe au sein de l'équipe d'Allemagne à la course en ligne. Il échoue dans la quête d'une médaille : trois coureurs détachés se disputent celles-ci. Mais il remporte le sprint du peloton pour la quatrième place[10] Il possède une certaine notoriété qui lui ouvre l'accès à une équipe professionnelle.
Après ces bons résultats chez les amateurs, il passe professionnel en 1992 avec l'équipe allemande Union-Frondenberg.
Il participe ensuite au Tour de Suisse pour finaliser sa préparation pour le Tour de France. Il remporte la première étape en ligne au sprint à Bâle puis une nouvelle fois lors de la 8e étape, étape arrivant à Lausanne. Grâce à ces deux succès, il remporte pour la première fois sur cette épreuve le classement par points.
Il se présente au départ du Tour de France à Dunkerque avec un total de 15 victoires déjà acquises depuis le début de l'année. Il s'impose dès la première étape en ligne à Boulogne-sur-Mer au terme d'un sprint massif. Il s'empare à cette ocasion du maillot vert de leader du classement par points qu'il perd dès le lendemain au profit de l'Estonien Jaan Kirsipuu (AG2R Prévoyance). Il s'impose de nouveau lors de la troisième étape à Seraing en Belgique et reprend le leadership du classement par points. Il le conserve jusqu'au terme de la 8e étape où l'Australien Stuart O'Grady (Crédit agricole) devient le nouveau leader. Quelques jours pus tard, il remporte la 19e étape devant O'Grady et revient à deux points seulement du leader de ce classement spécifique. Lors de la dernière étape aux Champs-Élysées, Zabel termine deuxième derrière le Tchèque Ján Svorada (Lampre-Daikin) et devance O'Grady troisième, ce qui lui permet de remporter sur le fil le classement par points pour la sixième fois d'affilé, un record.
Après deux semaines sans compétition, il reprend lors de la Continentale Classic qu'il termine deuxième derrière son coéquipier Ullrich puis s'impose au sprint pour la première sur la classique allemande HEW Cyclassics, devançant Romāns Vainšteins et Erik Dekker. Quelques semaines plus tard, il est au départ du Tour d'Espagne avec une équipe Deutsche Telekom principalement tournée vers les sprints. Il remporte à cette occasion, la deuxième étape à Valladolid, la troisième à León et la quatrième à Gijón. Malgré ces trois victoires d'étapes, il ne termine que dexième du classement par points, devancé par l'Espagnol José María Jiménez (iBanesto.com), lui aussi vainqueur de trois étapes. Sa saison se termine à Paris-Tours où il est troisième derrière Richard Virenque et Oscar Freire et cinquième de la course en ligne des championnats du monde à Lisbonne au Portugal, course où il est sélectionné pour la première fois depuis 1994 et y réalise son premier top 5.
En 2005, il est écarté de l'équipe T-Mobile participant au Tour de France au nom d'une stratégie visant à jouer la carte de Jan Ullrich, candidat malheureux à la victoire finale, il décide alors de quitter la T-Mobile pour rejoindre la nouvelle équipe Milram en compagnie de l'Italien Alessandro Petacchi.
Le , il annonce, en marge des championnat du monde de Varèse, qu'il met un terme à sa carrière à l'âge de 38 ans[11]. Le 3 octobre, il dispute son ultime course chez lui, en Allemagne, le Münsterland Giro, laquelle il termine deuxième, derrière André Greipel. La semaine suivante, il signe ses adieux définitifs au peloton lors de Paris-Tours, course qui l'avait révélé, et termine septième.
Très compétitif et très rapide lors des sprints, Erik Zabel est une légende du cyclisme, très réputé pour son professionnalisme, il est considéré comme l'un des meilleurs sprinters de la fin des années 1990 et remporte six fois le maillot vert du Tour de France. Il compte de très nombreuses victoires à son palmarès. Son principal coéquipier dans les sprints a souvent été son ami Rolf Aldag, futur manageur sportif de la T-Mobile en 2007.
En 2006, Zabel a collectionné des places d'honneur. 10 fois deuxième et 15 fois troisième. À l'âge de 36 ans, il a terminé deuxième du championnats du monde à Salzbourg derrière Paolo Bettini. Il a obtenu trois succès dont deux victoires d'étapes sur le Tour d'Espagne.
Au printemps 1994, Zabel est positif au clostébol (un stéroïde anabolisant). Il explique avoir utilisé une pommade contre les plaies douloureuses et que celle-ci contenait de la cortisone, bien que cela ne soit pas indiqué sur l'emballage. En conséquence, il n'est pas suspendu, mais il doit payer une amende de 3 000 francs suisses et perd 50 points UCI[12],[13],[14].
Le 24 mai 2007, à la suite des aveux d'anciens coureurs cyclistes de l'équipe Deutsche Telekom, il avoue à la presse s'être dopé à l'EPO lors de la première semaine du Tour de France en 1996, mais avoir "arrêté après une semaine de prise à cause des effets secondaires"[15]. Il fait cette confession lors d’une conférence de presse avec son ancien coéquipier puis directeur sportif de l'équipe Columbia, Rolf Aldag. Zabel est devenu le premier cycliste encore actif à avoir reconnu avoir utilisé l'EPO lors du Tour en 1996.
L'aveu de Zabel est venu, contrairement à Aldag, à ce moment-là comme une grande surprise pour la plupart et il a été clairement marqué lors de la conférence de presse. Les larmes aux yeux, il a déploré ce qu'il avait fait et expliqué qu'il s'était arrêté après une semaine en raison d'effets secondaires et de la peur de "ne pas se réveiller le lendemain matin". Zabel n'est pas suspendu car le délai de prescription de huit ans est passé[16]. En raison de ses aveux, il est longtemps incertain de participer aux mondiaux 2007, mais il peut finalement participer et termine à la 17e place. En juillet 2007, il est privé de sa victoire au classement par points sur le Tour de France 1996 par les dirigeants du Tour pour dopage[17]. Cependant, quelques années plus tard, il récupère sa victoire, car ses aveux ont eu lieu après le délai de prescription[18]. Ces confessions ont contribué au fait que Bjarne Riis a également reconnu son utilisation de l'EPO quelques jours plus tard.
Le 24 juillet 2013, le Sénat français publie un rapport affirmant qu'un certain nombre de participants au Tour de France en 1998 ont utilisé de l'EPO. En 1998, il n’existait aucun test de dopage pouvant révéler l’utilisation de l'EPO, mais en 2004, l'Agence française antidopage effectue des tests sur de vieux échantillons à partir de 1998. Ces tests sont réalisés pour des raisons de recherche et ne répondent pas aux exigences de forme. Ils ne peuvent donc pas être utilisés comme preuve dans une affaire de dopage. Ainsi, les résultats n'ont été publiés qu'après avoir été inclus dans un rapport sur le dopage commandé par le Sénat français en 2013. Il est notifié que Zabel avait passé plusieurs tests qui avaient abouti à des tests positifs à l'EPO. Zabel a déclaré qu'il examinerait le rapport et procéderait à un auto-examen avant de se prononcer.
Le 28 juillet 2013, le journal allemand Süddeutsche Zeitung publie un extrait d'une interview de Zabel faisant état d'un dopage important de 1996 à 2003[19]. Il déclare qu'en 1996, il avait fait un choix conscient et indépendant de commencer à se doper. Dans les premières années, il utilisa beaucoup d'EPO , mais comme il devenait plus facile de révéler son utilisation, il commença également à utiliser le dopage sanguin. Au cours de sa période de dopage, il a également utilisé de la cortisone, mais il n'a jamais eu de plan de dopage structuré et ne s'est donc pas considéré comme un "super-dopé"[20]. Cet usage intensif de drogue est contraire à ce que Zabel avait déclaré en 2007. Comme motif du mensonge de 2007, Zabel déclare: "Je voulais avant tout garder ma vie, ma vie de rêve en tant que cycliste, ce que j’aimais tellement, ce sport, les voyages. Cet égoïsme tout simplement plus fort." Une admission de dopage généralisé en 2007 aurait rendu très difficile pour Zabel de poursuivre sa carrière de coureur, mais il déclare avoir réalisé le jour même que c'était une erreur de dire qu'il n'avait été dopé qu'une semaine[21].
Il travaille depuis pour Canyon, célèbre marque de vélo en Allemagne. À partir de 2009, il est le conseiller personnel de Mark Cavendish chez HTC-Columbia (États-Unis). En 2011, il intègre le comité d'organisation de la Vattenfall Cyclassics en tant que directeur sportif, pour en devenir le directeur plus tard[22]. L'équipe HTC-High Road disparait à la fin de l'année 2011. Erik Zabel intègre alors l'encadrement de l'équipe russe Katusha, dont Hans-Michael Holczer devient le manager[23].
Le 23 juillet 2013, le journal Le Monde annonce que les travaux d'une commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité contre le dopage révèlent que des analyses réalisées en 2004 mettent en évidence la présence d'EPO dans l'urine d'Erik Zabel lors du Tour de France 1998[24].
Le 28 juillet 2013, dans un entretien au Süddeutsche Zeitung, il avoue s'être dopé entre 1996 et 2004[25]. À la suite de ces aveux, l'équipe Katusha met fin à ses fonctions au sein de l'équipe[26]. Zabel démissionne de ses fonctions de directeur sportif de la Vattenfall Cyclassics et de membre du conseil de l'UCI chargé du sport professionnel[27].
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Le tableau suivant présente les résultats d'Erik Zabel lors des classiques de l'ancienne Coupe du monde et de l'UCI World Tour (ex-ProTour), ainsi qu'aux championnats du monde.
Année | Milan- San Remo |
Gand-Wevelgem | Tour des Flandres | Paris-Roubaix | Amstel Gold Race | Liège- Bastogne-Liège |
HEW/Vattenfall Cyclassics | Paris-Tours | Championnats du monde |
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1993 | 94e | - | 59e | - | - | - | 49e | - | |
1994 | 16e | 36e | 22e | - | - | - | - | Vainqueur | - |
1995 | - | 8e | 69e | 44e | - | - | - | 25e | - |
1996 | 39e | 11e | 20e | 36e | 38e | - | - | 91e | - |
1997 | Vainqueur | 93e | 36e | 41e | 62e | - | - | - | - |
1998 | Vainqueur | 6e | 43e | - | 39e | - | 22e | - | - |
1999 | 2e | 23e | 22e | 29e | 13e | - | 9e | - | - |
2000 | Vainqueur | 41e | 4e | 3e | Vainqueur | 39e | 4e | 11e | - |
2001 | Vainqueur | 9e | 53e | - | - | - | Vainqueur | 3e | 5e |
2002 | 70e | 8e | 10e | 26e | 9e | - | 77e | 3e | 3e |
2003 | 6e | - | 43e | 15e | 15e | - | 6e | Vainqueur | 11e |
2004 | 2e | - | - | - | 16e | 81e | 7e | - | 2e |
2005 | 14e | 9e | 4e | - | 49e | - | 15e | Vainqueur | 29e |
2006 | 21e | 41e | 11e | 12e | - | - | 2e | - | 2e |
2007 | 6e | - | - | - | 58e | - | 5e | 11e | 18e |
2008 | 17e | 4e | - | - | 23e | - | - | 7e | 29e |
14 participations
2 participations
9 participations
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