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Dans le domaine de la paléontologie et plus précisément de la paléoichnologie (étude des traces anciennes de la vie), on appelle Entobia les traces fossiles (anciennes ou récentes) laissées par certaines éponges perforantes dans un substrat dur.
L'entobia n'est généralement que la partie externe et visible du travail de l'éponge. Elle vivait entièrement cachée dans la roche ou la coquille, uniquement trahie par les papilles qui garnissaient les orifices des canaux (canaux inhalants et exhalants). Mais quand la surface a été entièrement érodée (par l'éponge ou par d'autres phénomènes érosifs), des réseaux de courtes galeries plus ou moins ramifiées, réunissant des élargissements réguliers, dits chambres, deviennent clairement visibles.
L'entobia - quand elle est visible à l'œil nu - apparait donc sous la forme de constellations de trous éparpillés sur la surface du substrat ou sous la forme de réseaux de galeries et chambres.
Elles contribuent au phénomène dit de « bioérosion ». Les éponges perforantes actuellement connues appartiennent à 2 familles :
Cliona stationis Nason est l’espèce la moins méconnue du public, car elle s'attaque aux coquilles d'huitres (de culture et sauvages) et inquiète les ostréiculteurs. Certaines espèces, récemment découvertes sont minuscules et produisent des trous et galeries de quelques microns de diamètre seulement. Chez d'autres espèces, les chambres sont réunies en grappes.
On connait plus de 22 espèces vivantes en Méditerranée, dont par exemple Cliona viridis (Schmidt, 1862)) [2].
Ce substrat peut être :
Les éponges forent le carbonate de calcium par un double mécanisme, à la fois chimique et mécanique, ou à l’aide d’algues symbiotes (par exemple, l'éponge marine tropicale DysMea herbacea abrite en son sein un grand nombre d'une cyanobactérie filamenteuse[3]). D'autres espèces (comme le font les coraux) vivent en symbiose avec des zooxanthelles. Elles peuvent couvrir plusieurs mètres carrés du fond marin[4].
Ces éponges sont anciennes. Les éponges qui ont laissé ces traces fossiles semblent avoir été la première source de bioérosion des carbonates marins au Mésozoïque et au Cénozoïque.
On en connait de nombreux fossiles, dès l’époque du Dévonien (par exemple dû à l’éponge Topsentopsis devonica qui s’attaquait à d’autres éponges au squelette fortement calcifié du genre Stromatoporoidea). On en a trouvé jusqu’aux périodes les plus récentes, en passant par le crétacé (Taylor et Wilson, 2003; Tapanila, 2006). Des éponges parasites capables de dissoudre le calcaire vivent encore dans tous les océans.
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