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maison d'édition française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances est une maison d'édition française fondée en 1991[3] par Jaime Semprun à Paris comme prolongement de la revue et du groupe Encyclopédie des Nuisances (EDN) dont quinze fascicules ont paru entre 1984 et 1992.
Repères historiques | ||
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Création | 1991 | |
Dates clés | 04 janvier 2013 immatriculation société actuelle | |
Fondée par | Jaime Semprun | |
Fiche d’identité | ||
Forme juridique | SARL unipersonnelle
SIREN 382 281 970 |
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Statut | éditeur indépendant | |
Siège social | 16, rue Dauphine, Paris 75006 (France) | |
Dirigée par | Sofia de Semprun-Roy[1] | |
Spécialités | essais de critique sociale | |
Titres phares |
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Langues de publication | français | |
Diffuseurs | Les Belles Lettres | |
Données financières | ||
Chiffre d'affaires | 35 000 € en 2017[2] | |
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Cette maison d'édition publie exclusivement des textes de critique sociale analysant l'évolution de la société moderne dans une optique anti-industrielle.
La revue Encyclopédie des Nuisances, sous-titrée Dictionnaire de la déraison dans les arts, les sciences et les métiers (en référence à l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et D'Alembert), se situait dans la lignée de l'Internationale situationniste, bien que de façon critique. Sa création fut annoncée dès 1979 dans la revue L'Assommoir (numéro 3 pages 94-95). Les principaux rédacteurs en étaient Jaime Semprun, Miguel Amorós, Pierre Lepetit (1935-1989), Guy Bernelas (auteur de La Robe de Médée. Considérations sur la décimation des abeilles), Jacques Fredet, François Martin, Pascal Moatti (auteur de La Fin de Muromachi), Jacques Philipponneau, Christian Sébastiani et Jean-Pierre Gomez.
À la suite du reflux révolutionnaire suivant la période 1968-1982, la revue a une fonction défensive, celle de maintenir vivant le langage critique et la mémoire historique en attendant la prochaine crise révolutionnaire. L'EdN cherchait à tendre un pont entre les luttes du passé et celles du futur qui auraient lieu sur le terrain de l'opposition aux phénomènes nocifs[4].
Guy Debord contribua à la rédaction de quelques textes de cette revue[5],[6] (Abat-faim, Ab irato et Abolir) avant de prendre ses distances à la suite d'une polémique sur la signification à donner de l'occupation de la Sorbonne par le comité du (dont faisaient partie Jean-François Martos et Jean-Pierre Baudet) lors des grèves des lycéens et des cheminots de l'hiver 1986-87[7],[8],[9]. Après cette polémique, le projet de publication aux Éditions Champ libre d'un recueil de textes de l'EdN est abandonné[6].
La maison d'édition publie exclusivement des textes de critique sociale analysant l'évolution de la société moderne dans une optique anti-industrielle. Elle publie les ouvrages d'auteurs tels que George Orwell (en coédition avec les éditions Ivrea), Günther Anders, William Morris, René Riesel, Bernard Charbonneau, Walter Benjamin ou Lewis Mumford.
Les livres qu'elle édite sont composés sur linotype avec des caractères en plomb dans l'une des dernières imprimeries françaises qui pratiquent ce type de travail[10].
En 2001, Michel Bounan critique les positions de l'EdN dans son livre Sans valeur marchande[11].
En 2011, d'anciens membres de l'EdN tels que Miguel Amorós, Bernard Pecheur et Michel Gomez fondent leur propre structure éditoriale, les éditions de la Roue.
« Les éditions prolongent l'activité critique de la revue Encyclopédie des Nuisances, dont quinze fascicules sont parus entre 1984 et 1992. Ses rédacteurs avaient affirmé d'emblée que les qualifiait tout particulièrement, pour critiquer les progrès de l'aliénation dans la société moderne, de n'être d'aucune manière des savants ou des spécialistes de quoi que ce soit, mais de partir au contraire "du sentiment immédiat de dépossession devant la science et la technique", et "de la révolte qu'elle inspire". Devenus éditeurs, ils n'en sont pas pour autant devenus des professionnels de l'édition, et c'est manifestement tant mieux, puisque les divers textes publiés depuis 1993 sont tous — jusqu'aux Essais, articles, lettres d'Orwell, disponibles en anglais dès 1968 et jamais traduits — de ceux que tend à proscrire l'actuel système éditorial, où priment, de la fabrication à la distribution, des intérêts économiques aussi destructeurs dans ce domaine que partout ailleurs.
On remarquera qu'il s'agit justement de textes qui, chacun à sa façon, s'emploient à dire "dans quelle sorte de monde nous vivons".[réf. nécessaire] »
15 fascicules publiés entre et (réédités en un volume en mai 2024).
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