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écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Emmanuel Adely publie son premier texte, Les Cintres, en 1993[1], à l'âge de 31 ans, aux éditions de Minuit. Il est depuis publié par divers éditeurs, dont les éditions du Seuil, éditions Stock, Joëlle Losfeld ou Actes Sud. Il écrit des romans, des nouvelles, des pièces radiophoniques, des films et vidéos, et donne des « lectures performées de ses textes[2] ».
Il mène parallèlement des ateliers d'écriture, dans les milieux carcéraux, professionnels, artistiques et scolaires[3].
En 2003, pour le magazine Lire, qui publie un article sur « Les élus des jeunes auteurs », il cite en premier lieu Thomas Bernhard, qui a été pour lui une « révélation[4] », puis « le Grec Thanásis Valtinós et l'Américain Bret Easton Ellis ; pour les Français : Albert Cohen, Pierre Guyotat, et sans doute Patrick Modiano[4]. »
En 2014, il déclare : « L'écriture est une façon de comprendre l'autre, de dire l'autre, d'être l'autre (un moment - tout le temps). Parce que la vie ne suffit pas. Une vie ne suffit pas à être soi. Être celui que je ne suis pas, un étranger à moi-même, est un des moteurs de mes écritures : épuiser (dans le sens perequien du terme) le monde - en étant tous ses vivants : tous ceux que j'aurais pu être (cf encore une fois Sommes, 2009)[3]. »
Les Cintres, sa première publication, paraît en 1993.
Pour son ouvrage Agar-Agar, publié en 1999, le magazine Le Matricule des anges écrit : « Le deuxième roman d'Emmanuel Adely saccage l'idéal du couple. Entre hystérie et pulsions meurtrières, la langue se fait implacable[5]. » Le magazine Lire souligne : « A côté de l' Inferno à la Strindberg, de la géhenne jouhandélienne, de l'enfermement à la Mirbeau, et de mille autres cellules de contention conjugale, Emmanuel Adely vient d'ouvrir sa propre succursale, fort réussie, et il nous la fait visiter dans son roman Agar-Agar[6]. »
En 2000 paraît Jeanne, Jeanne, Jeanne. L'avis critique du magazine Le Matricule des anges mentionne : « Dense et précise, la prose d'Emmanuel Adely ressasse indéfiniment, jusqu'à trouver la plus juste expression d'une douleur au fond de laquelle le narrateur plonge comme en apnée, jusqu'à ses plus sombres entrailles[7]. »
Mon amour est publié en 2005, et lors de sa parution, le magazine Lire écrit : « Depuis son premier récit, Les cintres (Minuit), l'écrivain se collette aux jeux narratifs. Déjà, dans Agar-agar (Stock), son héroïne hurlait « Aime-moi » à celui qui ne l'écoutait plus. Dans Jeanne, Jeanne, Jeanne (Stock), c'est à sa mère qu'il s'adressait dans une sorte d'enquête délirante. Mais dans ce dernier livre, le travail littéraire se plie totalement au sujet, aux personnages, brisant toutes les frontières pour offrir au lecteur des fragments bruts de l'existence et une vision de la société qui rejette les solitaires ou les ratés vers de lointains terrains vagues[8]. » Pour Le Matricule des anges, « Emmanuel Adely rend un hommage cruel à ceux qui, dévorés par le besoin d'aimer, cherchent encore à savoir comment[9] », et où, pour Le Magazine littéraire, « tous se heurtent à un problème séculaire et universel : la relation amoureuse[10] ». Pour le magazine L'Express , « À travers des dialogues croisés et de longs monologues intérieurs, Emmanuel Adely nous offre un roman polyphonique bouleversant[11] » et ajoute : « Le livre connaît un succès d'estime assuré quasi exclusivement par le bouche-à-oreille et un bon accueil des libraires[11] ».
Son ouvrage Genèse, en 2008, est sélectionné pour le Prix Wepler[12]. Le journal Libération précise : « le roman se présente tête-bêche, avec deux récits dans le même volume, deux couvertures : Genèse, sous-titré « Chronologie » et Genèse, sous-titré « Plateaux »[13] » et mentionne : « En fait, l’œuvre entière de ce romancier est une quête des origines, dont Genèse marquerait le terme[13]. »
Sommes, publié en 2009, « évoque le vol Rio-Paris abîmé en mer en juin 2009[14] », et est illustré d’œuvres de Roman Opałka.
Lors la parution de son ouvrage La Très Bouleversante Confession de l'homme qui a abattu le plus grand fils de pute que la terre ait porté, en 2014, il est choisi pour la couverture du magazine Le Matricule des anges[15], qui lui consacre un dossier[16], dont le sommaire mentionne : « Longtemps hanté par le mystère de sa naissance, il a trouvé dans la littérature une manière de vivre d’autres vies que la sienne. Son nouveau livre, La Très Bouleversante Confession..., vidange nos cerveaux des clichés qui l’obstruent[16]. » L'ouvrage est un « récit par un "Navy Seal" de l'opération qui amena un commando américain à tuer Oussama Ben Laden en 2011[14]. ». Le journal L'Humanité écrit : « Emmanuel Adely s’implante dans le cerveau d’un de ces guerriers, de ces anonymes, dont le corps, le cerveau, les armes sont des rouages à peine différenciés de l’impeccable machine à tuer de l’Occident. Ils sont les victimes de la société de consommation et la lame qu’elle dirige vers ceux qui la contestent[17] ». Selon l'avis critique de La Nouvelle Quinzaine littéraire : « Ni brûlots, ni pamphlets, ses livres sont des œuvres littéraires puissantes qui ne réduisent pas le dehors à un discours mais cherchent au contraire à réintroduire du mouvement et une complexité dans les images qu'elles nous proposent[14]. »
En 2016, il publie Je paie, qui, selon le journal L'Humanité est « une chronique de notre époque, non comme l’établirait un historien, mais éclairée par une subjectivité personnelle [...], une autobiographie minimaliste et gigantesque[2] » et dont l'avis critique mentionne : « En mettant au premier plan, nu et cru, l’argent, éternel refoulé du romanesque, Emmanuel Adely désigne un manque aveuglant, et propose un texte où la littérature se donne à voir sans masque[18]. » Pour le magazine Diacritik, l'ouvrage « est tout à la fois un journal d’écrivain, d’homme et de citoyen, une installation d’art contemporain, une archive sociologique et une confession (mais sans exposition complaisante de l’intime), un récit fascinant, une ample fresque à partir de petites « unités de valeur », matrices du récit et départs de fiction[19]. » Pour le site Mediapart, le roman est « Social. Politique. Intime[20] ». Je paie est sélectionné pour le Grand Prix SGDL de la fiction 2017[21].
Mentionnées sur le site culture.gouv.fr[3] jusqu'en 2014 :
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