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Jusqu'en 1058, le château est sous la garde d'un officier non héréditaire. En 1058, est nommé Gautier, le premier à transmettre Guise à son fils. La terre de Guise est érigée en comté vers 1420 au profit de René d'Anjou.
Dans le nom de la ville et de la seigneurie (terre) de Guise, la lettre «u» est prononcée ([gɥiz]).
En revanche, quand on parle des ducs de Guise et de la maison de Guise du XVIesiècle, on ne prononce pas le u ([giz]), bien qu'il s'agisse toujours de la ville de Guise.
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Les comtes de Vermandois[pasclair] confient d'abord la terre de Guise à des châtelains non héréditaires, entre autres (liste lacunaire):
nommé en 1058, Gautier Ier de Guise est le premier châtelain à transmettre la terre à son fils[1]. Guise devient un fief héréditaire, vassal du comte de Vermandois.
????-1141: Guy de Guise[4] (°v.1070 †1141), fils du précédent, marié à Adeline Machanie de Montmorency, fille de Bouchard IV de Montmorency et Agnès de Beaumont[5].
1141-????: Bouchard II de Guise, fils du précédent, marié à Adélaïde de Soupir.
1159-1185: Adeline de Guise ou Adèle, fille du précédent, mariée à Jacques Ier d'Avesnes.
1384-1404: Charles d'Anjou (1380 - Angers, ), dit le prince de Tarente, fils du précédent, reçoit Guise par testament de son père. Il meurt sans alliance et la seigneurie revient à son frère[7].
Le roi de France Charles VII érige la terre en comté.
Cette période correspond à des luttes entre diverses lignées, qui profitent de la guerre de Cent Ans pour monnayer leur ralliement et pour se faire attribuer Guise, qui occupe une position stratégique entre le royaume de France et les Pays-Bas en cours d'unification par les ducs de Bourgogne.
Les prétentions de la maison de Luxembourg viennent de Guy IV de Châtillon-St-Pol, frère cadet d'Hugues IIde Blois, seigneur de Guise. Les Luxembourg estiment que Guy aurait dû hériter de Guise à la place de son frère aîné. Guise leur aurait alors été transmis par héritage, la petite-fille de Guy IV, Mahaut de Châtillon comtesse de St-Pol, ayant épousé en 1354 Guy de Luxembourg, comte de Ligny. Leur petit-fils Jean II de Luxembourg se fait attribuer le château par les Anglais et le prend d'assaut en 1425.
1441-1444: Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol et de Ligny, neveu du précédent et fils de Pierre Ier de Luxembourg, comte de Saint-Pol, de Brienne et de Conversano, et de Marguerite des Baux. Refusant de signer le traité d'Arras en 1435, ses biens furent mis sous séquestre par Charles VII, puis lui furent restitués après son rapprochement de la France. Le comte du Maine lui intenta un procès au sujet de la seigneurie de Guise.
Maison d'Anjou
Charles d'Anjou, frère de René d'Anjou, réclame Guise en 1440 et épouse en 1443 Isabelle de Luxembourg, sœur de Louis[9]. Finalement le roi Charles VII lui attribue Guise, mais les Lorraine, descendants de René revendiqueront Guise à leur tour.
1472-1481: Charles V d'Anjou (°1446 †1481), duc d'Anjou, comte du Maine et de Provence, fils du précédent, marié à Jeanne de Lorraine.
Maison de France
1481-1483: Louis XI, héritier de CharlesV d'Anjou dont il était le cousin germain par sa mère Marie d'Anjou, conserva la terre de Guise jusqu'à son décès[10].
Maison d'Armagnac
Peu après son avènement, Charles VIII fit cession du comté de Guise à Jean d'Armagnac et à son frère Louis, neveux de CharlesV d'Anjou par leur mère Louise d'Anjou. En 1491, Jean ayant reçu du roi le duché de Nemours, Louis eut le comté de Guise[11].
Sa succession échut à l'aînée de ses sœurs, Marguerite d'Armagnac (épouse de Pierre de Rohan-Gié), et enfin à leur sœur Catherine d'Armagnac (épouse de Charles de Rohan-Gié, issu du 1ermariage de Pierre avec Françoise de Penhoët).
Maison de Rohan
1503: Marguerite d'Armagnac (†1503), sœur du précédent, épouse de Pierre de Rohan-Gié (†1513), seigneur de Gié, marié en premières noces à Françoise de Penhoet. Le maréchal de Gié prêta foi et hommage pour le comté de Guise en son nom et celui de sa femme[12]. Charlotte d'Armagnac fut l'unique héritière de sa sœur Marguerite.
1503-1520: Charles de Rohan-Gié (†1528), seigneur de Gié, fils du précédent et de Françoise de Penhoët, marié à Charlotte d'Armagnac (†1504), sœur de Louis d'Armagnac et de Marguerite d'Armagnac. Il garde l'usufruit du comté de Guise après la mort de sa femme.
Maison de Lorraine
René II de Lorraine, fils de Yolande d'Anjou et ainsi petit-fils de René Ier d'Anjou, fit valoir ses droits à Guise à partir de la mort de son grand-père en 1480; un procès l'opposa alors au précédent. Il mourut en 1508, léguant toutes ses possessions françaises à son second fils Claude de Lorraine. Celui-ci accompagna François Ier à Marignan, et se vit accorder en 1520 le comté de Guise par le Parlement de Paris.
À sa mort et par l'extinction dans les mâles de la branche aînée de la maison de Lorraine-Guise, le titre de duc de Guise revient à la Couronne, qui le confère à Henri Jules de Bourbon, prince de Condé, époux d'Anne de Bavière (1648-1723), cousine au septième degré* de Marie de Lorraine-Guise et l'une de ses héritières[13]. Il se transmet ensuite dans leur descendance, jusqu'à la Révolution[14].
À sa mort, ses biens passent par testament à son petit neveu, Henri d'Orléans, duc d'Aumale, fils du roi des Français, Louis-Philippe Ier. Ses héritiers considèrent qu'ils peuvent user des différents titres, dits de courtoisie, de la maison de Condé, y compris celui de duc de Guise.
Il existe également un «Gautier de Vexin», fils de Raoul III de Vexin, comte de Valois, qui recevra Guise de son frère Raoul IV de Crépy. On peut supposer que ces deux Gautier sont une même personne qui reçut Guise à titre viager comme ses prédécesseurs, et qui profita des querelles pour la succession de Simon de Vexin (1077) pour conserver Guise et la transmettre à son fils.
Sur Gallica, François Clément, L'art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques, et autres anciens monuments, depuis la naissance de notre Seigneur, (lire en ligne), p.9
Sur Gallica, M. Soyer-Willemet Quand et comment le comté de Guise échut à la maison de Lorraine, Mémoires de l'Académie de Stanislas (Nancy), (lire en ligne), p.328-344
Yvonne Bellenger (dir.), Le mécénat et l'influence des Guises: actes du colloque organisé par le Centre de recherche sur la littérature de la Renaissance de l'Université de Reims et tenu à Joinville du 31 mai au 4 juin 1994 (et à Reims pour la journée du 2 juin), Paris, Honoré Champion, coll.«Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance» (no9), , 755p. (ISBN2-85203-689-4).
Auguste Matton, Guise et ses environs, 2 volumes, Paris, Res Universis, Paris, 1990 (1re édition: 1898).
Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne (1519-1790), 1996, Paris, Maisonneuve & Larose, 1218 p. (ISBN2-7068-1219-2);