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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dominique Versini, née le 17 juillet 1954 à Rabat (Maroc), est une femme politique française.
Dominique Versini | |
Dominique Versini en 2018. | |
Fonctions | |
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Adjointe à la maire de Paris[1] | |
En fonction depuis le (10 ans, 7 mois et 16 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Maire | Anne Hidalgo |
Prédécesseur | Christophe Najdovski |
Conseillère de Paris | |
En fonction depuis le (10 ans, 7 mois et 15 jours) |
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Élection | 30 mars 2014 |
Réélection | 28 juin 2020 |
Circonscription | 10e arrondissement |
Maire | Anne Hidalgo |
Groupe politique | SOC-A (2014-2020) PEC (depuis 2020) |
Défenseure des enfants | |
– (4 ans, 11 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | Claire Brisset |
Successeur | Marie Derain |
Secrétaire d'État chargée de la Lutte contre la précarité et l'Exclusion | |
– (1 an, 11 mois et 24 jours) |
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Président | Jacques Chirac |
Gouvernement | Raffarin I et II |
Prédécesseur | Paulette Guinchard-Kunstler (indirectement) |
Successeur | Catherine Vautrin (indirectement) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rabat (Maroc) |
Nationalité | Française |
Mère | Xavière Versini |
Diplômée de | IEP de Paris Université de Paris X-Nanterre |
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Depuis le 3 juillet 2020, après sa réélection aux côtés d'Anne Hidalgo, elle est adjointe à la maire de Paris chargée des droits de l'enfant et de la protection de l'enfance. Entre 2014 et 2020, elle est adjointe à la maire de Paris chargée successivement de la solidarité, des familles, de la petite enfance de la protection de l'enfance, de la lutte contre les exclusions et des personnes âgées.
Elle a été successivement secrétaire d'Etat chargée de la lutte contre la précarité et l'exclusion (2002-2004) et Défenseure des enfants (2006 à 2011).
Elle est nommée Conseillère d'État (au tour extérieur) par le Président de la République Jacques Chirac en 2004[2].
Elle cofonde le Samu social de Paris avec le Dr Xavier Emmanuelli, et le dirige entre 1993 et 2002.
Née le à Rabat (capitale du Maroc), elle est — par sa mère — d'une famille d'origine corse.
Elle arrive à Paris à 18 ans[3] pour commencer ses études de droit. Après avoir obtenu une maîtrise de droit des affaires à la faculté de droit de l'université de Paris X-Nanterre, elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris en 1979[4].
La première partie de sa vie professionnelle se fait dans le secteur privé. Elle a été successivement attachée de direction aux laboratoires Negma (1983-87), responsable de la communication au centre de rééducation fonctionnelle (CRF) de l'hôpital des Peupliers (1987-88), responsable des actions de relations publiques médicales à l'agence Framacom (1988-89), responsable du département de la communication à la société Diffusion médicale Harari (DMH) (1989-91), cheffe du département de la communication internationale au groupe Servier (1991-95), dont elle démissionne pour prendre la direction du Samu social de Paris.
En octobre 1993, elle participe de façon bénévole à la création du SAMU social avec le Dr Xavier Emmanuelli ; elle devient en janvier 1995 Directrice générale du SAMU social de Paris, poste qu'elle assure jusqu'en mai 2002, date de son entrée au sein du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, comme Secrétaire d'État chargée de la lutte contre l'exclusion et la précarité.
Elle est également cofondatrice du SAMU social international (1998).
Elle est nommée Conseillère d'État (au tour extérieur) par le Président de la République Jacques Chirac, par décret du 14 octobre 2004[2]. Depuis le 1er septembre 2021, elle est Conseillère d'État honoraire (retraitée).
Elle fait partie des 10 cofondateurs du Collège citoyen de France, nouvelle école de formation à l'engagement public et politique[5],[6].
En 2006, elle est nommée Défenseure des enfants, autorité indépendante de l'État, pour 6 ans par le Président de la République Jacques Chirac.
En 2009, face au projet d’absorption de plusieurs autorités indépendantes (le Défenseur des Enfants, le Médiateur de la République, la Commission Nationale de déontologie de la sécurité, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, et le contrôleur des prisons) dans une nouvelle institution, elle dénonce les conséquences pour les enfants de la suppression du Défenseur des Enfants[7]. Un adjoint dénommé Défenseur des Enfants est tout de même maintenu auprès du nouveau Défenseur des Droits[8].
À la fin de son mandat, en 2011, elle se déclare "usée par cinq années d'affrontements avec l'exécutif"[9]. Dressant le bilan de sa mission, elle critique alors "les reculs" et "les insuffisances" de la politique de protection de l'enfance, pointe l'aggravation de la pauvreté, la détérioration de la santé générale des enfants, "les difficultés des enfants étrangers", ainsi que "les reculs successifs de la justice des mineurs". Ces problèmes seraient en partie liés selon elle à la politique du gouvernement sous la présidence de Nicolas Sarkozy[10],[11].
La présence de Dominique Versini au gouvernement répondra en partie à la demande de Jacques Chirac d'offrir des postes ministériels à des membres de la société civile. Durant son mandat comme secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, chargée de la Lutte contre la précarité et l'exclusion, Dominique Versini crée le plan « Urgence hivernale » destiné à venir en aide aux SDF durant les mois d'hiver[12]. Elle met en place le premier dispositif expérimental pour les mineurs isolés étrangers à Paris[13],[14]. La réforme de l'AME, initiée par le gouvernement et votée par les parlementaires, est finalement ajournée[15],[16]
Elle n'est pas appelée lors du remaniement ministériel au troisième gouvernement Raffarin annoncé le et perd donc son portefeuille à compter de cette date[17]. Elle est ensuite chargée par Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État, d’élaborer un rapport sur la diversité dans la Fonction publique, remis en novembre de la même année. Son rapport préconise préconise diverses mesures pour "Relancer l'ascenseur social", notamment auprès des « minorités » (personnes issues de l'immigration et personnes en situation de handicap, principalement)[18].
Elle est nommée adjointe à la maire de Paris le 5 avril 2014, chargée de toutes les questions relatives à la solidarité, aux familles, à la petite enfance, à la protection de l'enfance, à la lutte contre l'exclusion, aux personnes âgées ; à compter du 6 octobre 2017, elle est chargée de toutes les questions relatives aux solidarités, à la lutte contre l'exclusion, à l'accueil des réfugiés et à la protection de l'enfance.
Elle lance en 2018 la Nuit de la Solidarité pour recenser le nombre de personnes sans abri[19].
Face à la crise de l'accueil des réfugiés de 2015, elle crée, en partenariat avec l'association Emmaüs solidarité et l'État, deux centres d'accueil humanitaire[20]. À plusieurs reprises, face aux campements installés dans le Nord-Est parisien, elle dénonce l'inaction de l'État en matière d'accueil des réfugiés[21].
Elle s'oppose également à la mise en place par le gouvernement d'un fichier biométrique pour les Mineurs non accompagnés créé dans le cadre de la Loi asile et immigration du 10 septembre 2018 estimant que "orienter ces jeunes en préfecture n'est pas notre rôle, il s'agit de gestion des flux migratoires, pas de protection de l'enfance"[22].
Élue conseillère de Paris en 2020 dans le 10e arrondissement où elle habite, elle est déléguée à la Santé dans son arrondissement et nommée Adjointe à la maire de Paris chargée des droits de l'enfant et de la protection de l'enfance. En juin 2021, le Conseil de Paris adopte dans ce cadre un Plan parisien de lutte contre les violences faites aux enfants[23].
Pour les élections législatives de 2002, Dominique Versini est désignée comme candidate du RPR dans la 11e circonscription de Paris. Cette désignation est contestée par la députée sortante, Nicole Catala, qui maintient une candidature dissidente et lui reproche d'être trop peu présente auprès de l'électorat populaire de l'ouest de l'arrondissement. Ce maintien entraîne la perte du siège au profit des Verts[24].
En 2004, elle est seconde sur la liste UMP des régionales à Paris, dirigée par la tête de liste Jean-François Copé et est élue conseillère régionale.
En janvier 2012, Dominique Versini se dit déçue par la politique de Nicolas Sarkozy et décide de soutenir François Bayrou[25].
Le 23 avril 2012, elle annonce son soutien au candidat socialiste François Hollande pour le second tour de l'élection présidentielle, afin de "faire barrage aux dérives droitières qui ont conduit à une montée inquiétante du Front national". Lors des élections législatives qui suivent l'élection présidentielle, Dominique Versini apporte son soutien à Gilles Alayrac, candidat radical de gauche dans la 13e circonscription (15e Sud). Il est battu par le député sortant, Jean-François Lamour (UMP).
Au cours de la campagne des élections municipales de 2014 à Paris, Dominique Versini apporte son soutien à Anne Hidalgo[26], puis rejoint son équipe[27]. Elle figure en troisième position sur la liste conduite par cette dernière dans le 15e arrondissement[28], ce qui lui permet d'être élue conseillère de Paris. Le 5 avril 2014, elle est nommée adjointe à Anne Hidalgo, Maire de Paris, chargée de la solidarité, des familles, de la petite enfance, de la protection de l'enfance, de la lutte contre les exclusions et des personnes âgées[29],[30].
Depuis sa réélection en 2020 comme conseillère de Paris du 10e arrondissement, elle adhère au groupe Paris en Commun[31].
Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « directrice d'un service médical d'urgence ; 21 ans de services civils et de fonctions électives »[32].
Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « directeur général d'un organisme; 16 ans d'activités professionnelles »[33], décorée le [34], promue au grade d'officier le au titre de « ancienne ministre »[34], décorée le [34] puis promue au grade de commandeur le au titre de « ancienne ministre, conseillère d'Etat, ancienne Défenseure des enfants »[34].
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