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genre de plantes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Taraxacum est un genre de plantes dicotylédones anémochores appartenant à la famille des Asteraceae (Composées).
Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Asteridae |
Ordre | Asterales |
Famille | Asteraceae |
Ordre | Asterales |
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Famille | Asteraceae |
Sous-famille | Cichorioideae |
Tribu | Cichorieae |
Sous-tribu | Crepidinae |
C'est le genre des pissenlits.
Plusieurs hypothèses se proposent d'expliquer l'origine du nom scientifique de la plante. Taraxacum provient peut-être du grec ancien τάραξις / táraxis, qui désignait une inflammation de l'œil et akeomai, « guérir », le latex du pissenlit passant en effet pour calmer les irritations oculaires. En raison de sa consommation dans des salades, certains auteurs considèrent que ce nom est une corruption arabe du mot grec trogemon signifiant comestible. À moins qu'il ne provienne plus directement de l'arabe tharakhchakon, qui désignait une plante semblable au pissenlit commun[1]. Le nom générique Taraxacum trouve en effet son origine dans les écrits médiévaux perses en pharmacie. Vers 900, le savant perse Al-Razi écrit « le tarashaquq est comme la chicorée ». Vers l’an 1000, le savant persan Avicenne écrit tout un chapitre de livre sur le Taraxacum. L'écrivain Gérard de Crémone vers 1170 fait une traduction de l'arabe au latin : le terme tarashaquq est alors orthographié en « tarasacon »[2].
Le genre Leontodon (du grec leontodon, en latin dens Leonis, littéralement « dent de lion », allusion aux dents aiguës de ses feuilles) tel que défini initialement par Linné comprenait le basionyme Leontodon taraxacum. Mais c'est le lectotype Taraxacum officinale (Wigg) qui a servi à désigner le genre[3].
Les espèces de Taraxacum peuvent prendre d'autres noms vernaculaires[4] : dent de Lion (ou Dent-de-Lion, à cause de la forme des feuilles dont les découpures sont longues ou aiguës comme des dents, d'où le nom vernaculaire anglais de Dandelion et allemand de Löwenzahn), pissenlit (en raison des vertus diurétiques de cette plante), florin d'Or, laitue de Chien, coq, cochet, groin de porc (cette plante étant recherchée des herbivores et même du cochon), salade de Taupe[5], fausse Chicorée (succédané), couronne de moine (allusion au réceptacle floral nu après la dispersion des akènes), baraban (notamment en parler lyonnais et parler stéphanois), cramia ou Cramiat (dans le Jura suisse) ou cramaillot (en Franche-Comté).
Le pissenlit est une plante de 5 à 30 cm environ de hauteur. Néanmoins, des Taraxacum sp de 75 cm ont pu être observés à Tokyo[6].
Elle est herbacée, vivace par une souche épaisse charnue se terminant insensiblement en racine pivotante qui peut atteindre 30 cm de long et 20 mm de diamètre. La surface externe racinaire est gris brunâtre, avec une section transversale, blanchâtre, qui laisse s'écouler un latex abondant[7].
Les feuilles toutes radicales sont disposées en rosette. Caractérisées par un fort polymorphisme foliaire, elles sont oblongues ou oblongues-ovales, plus ou moins dressées, glabres ou glabrescentes, atténuées à la base et dépourvues de pétiole. Leur limbe étroit, à la pubescence inégale, est plus ou moins profondément pennatifide ou pennatipartite, divisé en segments triangulaires ou lancéolés inégaux et dentelés, avec un lobe terminal, plus grand, qui possède une pointe obtuse. Elles sont dotées d'une nervure centrale proéminente et souvent de couleur rouge. Les feuilles sont roncinées, avec des dents souvent recourbées vers le bas, en crochets et sont parfois tachées de rouge[8].
Du centre de cette rosette de feuilles part un pédoncule floral jaunâtre, dressé ou couché ascendant, de longueur très variable (et non une tige, absente dans ce genre). La fleur est en fait un capitule, inflorescence dans laquelle les fleurs individuelles jaune éclatant, de [Combien ?] à 5 cm de diamètre, sont insérées les unes à côté des autres sur un réceptacle floral porté par ce pédoncule creux, de 6 à 30 cm de hauteur. L'involucre a deux rangées de nombreuses bractées linéaires inégales : les bractées basales (ou inférieurs) plus ou moins séchées et réfléchies à l'anthèse, forment un calicule, les bractées supérieures bien droites emboîtent bien la fleur[9].
On les classe dans la tribu des Liguliflores en raison de leur capitule composé uniquement de fleurs zygomorphes, ligulées (dont les extrémités forment des languettes qui simulent le pétale d'une fleur simple)[10].
Les fruits sont des akènes grisâtres, petits (environ 1 500 au gramme), oblongs, cylindracés[11], munis de côtes muriquées et épineuses[12]. Ils sont surmontés d'un pappus à soies simples disposées sur deux rangs, organe d'anémochorie qui permet une dispersion transocéanique des graines par le vent, ce qui favorise la spéciation allopatrique[13].
Dans la famille des Astéracées, les pissenlits appartiennent à la sous-famille des Lactucoideae, à cause du latex qu'ils contiennent[14].
Ce latex renferme un principe amer, la lactucopicrine, lactone sesquiterpénique (en) soupçonnée d'être à l'origine d'une allergie de contact[15].
Le classement de toutes les espèces de Taraxacum est très complexe : plus de 1 200 espèces et sous-espèces pour la seule Europe. Des regroupements en sections ont été envisagés de différentes manières. Le nombre de section est de huit ou de dix-sept, selon les divisions faites par les auteurs. La capacité à l'apomixie et le pouvoir d'accomodat de certaines espèces comme celles de la section Ruderalia rendent les classifications presque impossibles.
Trois espèces sont endémiques de l'île Jan Mayen, dans l'océan Atlantique Nord :
Plusieurs espèces de pissenlits dits communs ou officinaux ont longtemps été classées dans un agrégat d'espèces nommé Taraxacum officinale Weber ex F.H.Wigg agg.. Ces espèces sont maintenant placées dans la section Ruderalia du genre Taraxacum.
Cela illustre bien la complexité de la taxonomie de ce genre
Certaines espèces ou cultivars de Taraxacum sont utilisées sous le nom commun de pissenlit. Toutes les espèces n'ont pas ces utilisations.
La salade de pissenlit est très recherchée malgré une certaine amertume[réf. nécessaire]. Elle est consommée depuis l'Antiquité mais n'est cultivée comme salade que depuis le siècle dernier (variétés améliorées)[réf. nécessaire]. Elle peut être ramassée toute l'année à l'état sauvage ou cultivée[réf. nécessaire]. Elle peut être cultivée comme annuelle, mais une plantation peut durer plusieurs années, de nouvelles rosettes de feuilles se formant à partir de la racine[réf. nécessaire]. Le pissenlit vendu sur les marchés en France est souvent blanchi par buttage[réf. nécessaire]. On trouve parmi les variétés l'« Amélioré à cœur plein », le « Vert de Montmagny amélioré », et l'« Amélioré très hâtif »[réf. nécessaire]. On peut manger les fleurs sous forme de crameillotte[réf. nécessaire].
Autrefois[Quand ?], elle était consommée coupée en petits morceaux, pour en augmenter la digestibilité et pour éviter la sensation grattante due à l'éventuel duvet sur les feuilles[réf. nécessaire].
Les pissenlits sont depuis longtemps réputés pour leurs vertus thérapeutiques, étant censés soigner les maladies du foie, la goutte, les dermatoses, l'obésité. Après un certain oubli, ces propriétés font même l'objet au début du XXe siècle d'une mode nommée taraxacothérapie, du nom d'un des alcaloïdes qu'il contient, le taraxcuitirol[18].
Parmi ces vertus médicinales, on peut citer :
Du fait de sa composition chimique - émulsion d'isoprène dans l'eau - le latex de pissenlit russe (Taraxacum kok-saghyz) très similaire à celui de l'Hévéa, a été identifié comme source alternative de caoutchouc naturel[21]. Entre autres références récentes sur le sujet, le Cirad a annoncé en 2012 la fabrication des premiers pneus en caoutchouc naturel européen, dans le cadre d'un partenariat avec le fabricant indo-néerlandais Apollo Vredestein[22],[23]. En 2013, le projet de recherche-développement DRIVE4EU été lancé par le septième programme-cadre de l'Union européenne pour la recherche et le développement technologique, en vue d'une valorisation industrielle du latex de pissenlit[24].
Les pissenlits sont l'équivalent de petits instruments météorologiques car ils réalisent précipitations, de l’ensoleillement, de la température et de l’humidité atmosphérique. Ses premières floraisons annoncent le printemps[25].
Ils ont aussi été utilisés pour cartographier les retombées de polluants, par exemple à Mexico[26].
Les pissenlits peuvent être utilisés pour faire de la « musique verte »[27]. On peut ainsi réaliser un hautbois de pissenlit[28] grâce à une tige souple d'environ 5 mm de diamètre et jouer de petites mélodies, imiter un canard ou le pleur d'un nourrisson[29].
Le pissenlit est une plante mellifère. C'est une importante source de nourriture pour les abeilles car il produit du pollen tôt au printemps mais aussi jusqu’à l’automne, puisque la floraison se poursuit et assure une source nutritive continue. De fait, pas moins de 93 espèces d’insectes se nourrissant de pollen de pissenlit ont été recensées[30].
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