Daniel Kanza
homme politique congolais (RDC) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Daniel Kanza, appelé affectueusement Mbuta Kanza, est un homme politique congolais né à Luozi/Bas-Congo au Congo Belge en 1909 et mort à Kinshasa en 1990 à l'âge de 81 ans.
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Daniel Kanza est né en 1909[1] dans le territoire de Luozi[2]. Il reçoit une éducation chrétienne protestante avant de s'enrôler dans la Force publique[1]. Il atteint le grade de sergent[3]. Après son service, il devient diacre protestant[3]. Entre 1929 et 1940, Kanza a sept enfants avec Élisabeth Mansangaza[4], dont la future sociologue et femme politique Sophie Kanza[5] et le futur homme politique et diplomate Thomas Kanza. Il travaille comme fonctionnaire dans l'administration coloniale[6]. En 1957, il devient vice-président du parti Alliance des Bakongo (appelé encore Abako). L'Alliance des Bakongo était initialement une association culturelle fondé pour défendre la langue du peuple Kongo[7], qui était devenu un parti anticolonialiste sous l'impulsion de son président Joseph Kasa-Vubu[8]. Daniel Kanza est arrêté après les émeutes de Léopoldville du 4 janvier 1959[1].
Pour autant, Daniel Kanza est invité à participer à la Conférence de la Table ronde belgo-congolaise à Bruxelles au nom de l'Abako à partir du 20 janvier 1960[9] et est choisi comme vice-président des pourparlers[10]. Il critique vivement le président du parti Joseph Kasa-Vubu pour son attitude pendant la conférence et son incapacité à consulter les autres membres du parti[11]. Kasa-Vubu préconise un gouvernement fédéraliste, auquel Kanza s'oppose fermement, étant favorable à un système centralisé[12]. Kanza et deux de ses fils publient une série d'articles dans un journal congolais qu'ils dirigent, accusant Kasa-Vubu de collaborer avec la France pour diviser le Congo[12].
Après le départ de Kasa-Vubu de la conférence le 25 janvier 1960, Kanza tente de prendre la direction du parti, mais la plupart des membres restent fidèles à Kasa-Vubu[1]. Kanza est exclu de l'Abako le 1er février 1960. Le 4 mars, il annonce la formation d'une aile dissidente du parti, connue sous le nom d'Abako-Kanza[11], qui deviendra plus tard l'Alliance des Congolais. La plupart des soutiens de Kanza proviennent de la région de Manyanga, dans le territoire de Luozi[2], et le Conseil de Manianga, une association régionale, tente en vain de le réconcilier avec Kasa-Vubu[13]. En octobre 1960, il est élu premier gouverneur noir de Léopoldville. L'année suivante, il révoque tous les membres européens du conseil municipal[14]. Kanza quitte ses fonctions en juin 1962[15] lorsque l'Abako le fait révoquer. En janvier 1965, un groupe de Maniangais le propose comme candidat au poste de sénateur national en vue des élections à venir. Cependant, le gouverneur de la province du Bas-Congo exige la loyauté personnelle de tous les candidats locaux. Kanza refuse de s'y engager et ne figure donc pas sur le bulletin de vote d'Abako[16]. En 1972, il siège pourtant à l'Assemblée nationale. Il meurt en 1990[4],[17].
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