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Un dépôt de munitions est un lieu dans lequel sont ou peuvent être stockés des munitions ou explosifs (conventionnels ou non, actifs ou mis au rebut) ; il peut s'agir de bombes, torpilles, mines, grenades, petites munitions d'armes à feu, etc.
Un dépôt de munitions est généralement constitué de plusieurs bâtiments de béton ou enterrés, clôturés et surveillés pour limiter les risques de vol, explosion, etc. D'anciens forts militaires ont aussi parfois servi de tels dépôts, ainsi que des galeries de carrières souterraines.
Comme les poudreries ou poudrières, ce sont des sites dangereux.
En activité, ils sont naturellement interdits à la fréquentation du public.
En situation de guerre ou d'exercice, il peut s'agir de dépôts provisoires destinés à l'approvisionnement en munitions de troupes.
La plupart des munitions doivent être protégées des chocs, de l'humidité ou de la chaleur.
Le transport, transfert, stockage et manipulations de balles, obus, mines, et de tout type d'explosifs sont intrinsèquement dangereux. De plus, même en temps de paix, d'autres risques existent tels que le vol, détournement ou sabotage ou de séquelles de pollutions dues aux composés toxiques des munitions.
L’explosion d'un dépôt de grenades au fort de la Double-Couronne, près de Paris, le , faisant 40 morts et 67 blessés, conduit à préciser la réglementation et la responsabilité de l’État concernant le stockage des munitions[2].
Les vingt dépôts de munitions des trois armées en service en 2010 (dix de l’Armée de terre, six de l’Armée de l’Air et quatre de la Marine) et sept dépôts outre-mer et à l’étranger sont regroupés au sein de sept établissements principaux des munitions (EPMu) du Service interarmées des munitions fondé en 2011 [3] et cinq dépôts outre-mer. Dans le cadre du plan « SIMu 2019 », la fusion des échelons de direction des Établissements principaux des munitions (EPMu) a lieu pour permettre de passer de sept EPMu à quatre[4].
Dans le passé, un grand nombre de munitions périmées ou non-explosées ont été jetées en mer[5],[6] ou dans des lacs. Ces dépôts sont plutôt des « décharges » sous-marines. Sur les cartes marines françaises, les dépôts d'armes anciennes immergées sont souvent décrits par la mention « explosifs immergés ».
Durant les conflits armés, le terme "dépôt de munitions" décrit souvent des dépôts provisoires constitués sur le champ de bataille ou en arrière de celui-ci. Ces sites sont particulièrement visés par les attaques aériennes ou de l'artillerie ennemie.
Certaines munitions contiennent un ou plusieurs composés très toxiques (plomb, mercure, arsine, ypérite...). L'explosion d'un dépôt, de même que les eaux qui ont servi à éteindre ou noyer un incendie peuvent donc laisser une pollution résiduelle significative à importante. Il en va de même à long terme pour les dépôts immergés de munitions, souvent disposés à proximité des côtes au XXe siècle. Des dépôts comme celui fait après la première guerre mondiale sur le banc du Paardenmarkt près de Zeebruges seront une menace persistante pour plusieurs siècles ou millénaires[7],[8].
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