Un wagon (/va.ɡɔ̃/, ou en Belgique /wa.ɡɔ̃/) est un véhicule destiné au transport par chemin de fer des animaux ou des marchandises et incapable de se mouvoir par lui-même.
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Les wagons ne sont pas capables de se mouvoir de manière autonome et doivent être tractés ou poussés[3]. Dans la plupart des cas, une locomotive joue ce rôle, mais des animaux de trait, des systèmes à câble ou encore la force humaine peuvent être utilisés.
Les wagons sont généralement spécialisés dans le transport d'un type de marchandise. On en distingue plusieurs types avec une grande variété de formes.
La durée moyenne de vie d'un wagon de fret est d'environ 50 ans (plus que pour le reste du matériel roulant). Ils sont souvent plus lourds et ont donc plus d'impacts physiques (usure) sur le réseau ferré[4]. Avant la réforme ferroviaire impliquant la concurrence commerciale, ils n'avaient pas priorité sur les transports de voyageurs car les trains de fret ont plus de contraintes en termes d'accélération, freinage,etc. Aujourd'hui, le tour de rôle s'applique, un éventuel train en retard, quelle que soit sa nature, ne doit pas péjorer ceux à l'heure quitte à prendre encore plus de retard. Pour limiter les risques en cas d'accident, les wagons de produits chimiques dangereux circulent surtout de nuit.
À l'origine du chemin de fer, les compagnies utilisaient trois catégories de wagons, inspirés des véhicules hippomobiles qu'ils devaient remplacer. Ces trois types formaient l'essentiel de leur parc:
le wagon couvert (type G), pour les marchandises devant être protégées des intempéries, ouvrant par des portes coulissantes et muni d'ouvertures d'aération; ce wagon servait au transport de tous types de marchandises conditionnées ou non, ainsi qu'au transport des animaux vivants;
le wagon plat (type K ou L pour les wagons à 2 essieux, R ou S pour les wagons à bogies), avec ou sans ridelles (rebords rabattables) ou ranchers, servant au transport de tous types de marchandises ne craignant pas les intempéries (mais on peut les bâcher), notamment rails, véhicules, grumes, tuyaux,etc.;
le wagon-tombereau (type E), muni de parois fixes, mais découvert, pouvant être bâché, servant au transport de matériaux en vrac, ballast, charbon, minerai, ferrailles,etc.
Ces trois types de base sont toujours en circulation. Mais des wagons spécialisés, mieux adaptés au transport de marchandises particulières, sont apparus souvent à l'initiative d'industriels pour leur besoin propre ou de sociétés de location.
wagon porte-grumes, wagon plat à ranchers renforcés de grande hauteur;
wagon à bâchage mécanique, wagon plat, souvent de grande capacité, couvert d'une bâche sur arceaux pouvant être déployée ou repliée comme un rideau pour permettre un large accès aux chargements palettisés;
wagon à toit ouvrant (wagon-tombereau ou wagon-trémie équipé d'un toit ouvrant);
wagon-trémie, pour le transport de matériaux en vrac, à déchargement axial (entre les rails) ou latéral, pour charbon, matériaux de construction, minerais, etc.;
wagons-silo à manutention pneumatique, pour produits pulvérulents (ciment, talc,etc.);
wagon-citerne, spécialisé selon le type de produits liquides (carburants, gaz liquéfiés, chlore, etc.);
wagon-foudre, type ancien de wagon spécialisé au transport de liquides, principalement de vin, disparu avec l'arrivée du wagon-citerne;
wagner de queue ou fourgon-frein, dernier wagon du train, appelé «cambuse» en Amérique du Nord («caboose» en anglais); il était autrefois équipé d'un serre-frein manuel gardé par un agent. Depuis la généralisation du frein automatique et la suppression du chef de train pour les convois de marchandises, les fourgons-frein ont disparu du paysage ferroviaire.
wagon-grue, servant au relevage de matériel accidenté ou à tout autre levage dans le cadre de travaux;
wagon-pilote, servant à abriter un agent de manœuvres lors d'un refoulement sur une longue distance; souvent aménagé à partir d'un vieux wagon couvert,etc.
Du point de vue du gabarit, on distingue les variantes suivantes:
wagon à essieux interchangeables, pour le trafic transfrontalier avec la péninsule Ibérique ou la Russie;
wagon à gabarit réduit (type UIC-F), adapté au gabarit anglais, moins haut et large que le gabarit européen,etc.
On peut aussi distinguer les wagons selon leur nombre d'essieux:
wagon à deux essieux, type le plus courant avant les années 1950;
wagon à bogies; ce wagon, de plus grande taille, s'inscrit mieux dans les courbes; les wagons modernes sont le plus souvent à bogies. Les premiers wagons de ce type furent américains;
wagon articulé, formés d'au moins deux plates-formes fixées l'une à l'autre par une articulation. C'est souvent le cas des wagons de transport d'automobiles, à deux plateformes et trois essieux.
On peut les distinguer selon leur statut juridique:
wagon réseau, appartenant à une compagnie de chemin de fer;
wagon de particulier, appartenant à une société indépendante, client du chemin de fer ou loueur professionnel.
Ces catégories ont tendance à s'estomper avec l'ouverture progressive des réseaux à la concurrence.
«Désignant encore tout type de voiture de chemin de fer au milieu du xixesiècle, le terme wagon vit ensuite son usage restreint au transport des marchandises» Cf. le TLFi.»