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technique agricole consistant à cultiver sur des terrains aménagés en terrasses ou planches horizontales étagées De Wikipédia, l'encyclopédie libre
En agriculture, la culture en terrasses consiste à cultiver sur des terrains aménagés en terrasses ou planches horizontales étagées et soutenues par des murets de pierres ou par des levées de terre.
« Terrasse » vient de l'ancien français terrace « boue, torchis »[1],[2].
Une terrasse de culture est une surface horizontale aménagée sur un terrain en pente pour faciliter sa mise en culture, favoriser l'infiltration de l'eau dans le sol, lutter contre l'érosion et améliorer la fertilité du sol. On parle de « terrasse de culture » ou « terrasse agricole ».
La terrasse de culture fait généralement partie d'une série d'ouvrages similaires étagés sur un versant.
Une terrasse de culture peut être bordée en aval par différents dispositifs :
La technique du mur de soutènement permet d'obtenir des planches plus étroites.
Elle se pratique dans des régions de moyenne montagne soit pour lutter contre l'érosion des sols, soit pour permettre l'irrigation par inondation. On peut en distinguer deux grands types ; les rizières et les autres types de cultures.
Elles permettent d'augmenter la surface cultivable (labourable le plus souvent) dans des milieux pentus, et de mieux conserver l'eau. La culture en terrasse permet l'intensification du travail sur la parcelle, mais nécessite un entretien constant.
Le maintien de surfaces horizontales facilite en outre le travail de l'agriculteur qu'il s'agisse de travail du sol, de traitements ou de récoltes.
Cette technique de culture, qui se rencontre tant dans des régions tropicales humides que dans des régions de climat méditerranéen, est le plus souvent synonyme d'une forte densité de population agricole. Elle requiert en effet une main-d'œuvre abondante et des efforts constants, et tend à être abandonnée dans les régions les plus développées victimes de l'exode rural.
Des terrasses à murets existent dans plusieurs pays européens. En France, on en trouve dans de nombreuses zones montagneuses, notamment dans les Cévennes (bancèls) et sur les monts d'Ardèche (châtaigneraies en terrasses), en Provence où le paysage est modelé par les restanques. Des terrasses sur simples talus sont fréquentes dans divers massifs, par exemple dans les Vosges comtoises (Vosges saônoises en Haute-Saône et pays sous-vosgien dans le Territoire de Belfort), où elles sont appelées « planches ». On en trouve également dans des régions de moindre altitude, comme dans les coteaux dominant le Layon où elles sont cultivées en vigne.
En Europe (et donc en France), dans le cadre de l'éco-éligibilité de la nouvelle politique agricole commune (PAC), les « fossés » aux berges non artificialisées situés dans le territoire d'une exploitation agricole, ainsi que quelques autres éléments paysagers semi-naturels d'intérêt agroécologique et écologique (ex : prairies permanentes, bandes enherbées, lisières, bords de mares, bocage, arbres groupés, etc.) sont éligibles au dispositif des « surfaces équivalentes topographiques ».
Sur les pentes très fréquentées par les grands herbivores un "profil en escalier" apparait naturellement peu à peu, moins vulnérable à l'érosion par le ruissellement et plus favorable à la constitution d'un sol riche en carbone, mais l'homme est la seule espèce à avoir appris à constituer des terrasses de zones humides cultivées (avec les rizières là où la pluviométrie le permet).
Une étude a porté sur la composition et la diversité des espèces de la couverture végétale des champs plusieurs groupes de terrasses abandonnées 30 à 40 ans plus tôt (sur l'île de Lanzarote, l'une des îles Canaries, où plus de 90% des champs en terrasses ont été abandonnés à Lanzarote au cours des 40 dernières années.
[3]), en les comparant avec des parcelles témoins (pentes avec sols naturels sur substrat et avec une exposition comparables). Le nombre et la diversité d'espèces était significativement plus élevé dans les anciennes terrasses. La densité de la couverture végétale, et la diversité en espèces étaient significativement plus élevés dans les parcelles en terrasses que dans les parcelles témoins[4]. Sur le total des espèces identifiées (41 dans ce cas), cinq n'étaient pas (ou pas encore) présentes dans les terrasses abandonnées, alors que seize n'étaient pas présentes dans les parcelles témoins. Un faible nombre de variables de l'environnement (température moyenne, précipitations annuelles et taux de sable dans le sol) se sont montrés prédictifs pour la répartition des espèces végétales et expliquent un léger gradient de préférences des champs abandonnés et des parcelles témoins[4].
Les auteurs en concluent que « maintenir ces terrasses est fondamental pour la restauration des champs abandonnés »[4].
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