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le cloître des Silvestrini De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le couvent San Marco est une des parties du complexe religieux situé Piazza San Marco, dans la ville de Florence en Italie, précisément le bâtiment datant du Trecento, le cloître des Silvestrini, aujourd'hui ouvert au public, et qui permet de contempler les fresques de Fra Angelico, son Annonciation à Marie et les décorations de chacune des cellules des moines ; elles furent commandées par Antonin de Florence, alors archevêque de la ville.
Couvent San Marco de Florence | |
Vue de la façade et du clocher de l'église du couvent | |
Ordre | Dominicain |
---|---|
Fondation | XIIIe siècle |
Localisation | |
Pays | Italie |
Région historique | Toscane |
Commune | Florence |
Coordonnées | 43° 46′ 18″ nord, 11° 15′ 13″ est |
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On y trouve également la cellule de Savonarole qui fut prieur du couvent.
Du XIIIe siècle jusqu’en 1436, les moines vallombrosains[1] puis sylvestrins occupèrent l'actuel couvent de San Marco.
Dès 1436, le couvent fut ensuite attribué aux dominicains qui souhaitaient avoir un couvent au sein même de la ville de Florence. Peu de temps après, d’importants travaux de reconstruction furent entrepris, ceci, en partie grâce à l’impulsion de Cosme et Laurent de Médicis. C’est l’architecte, Michelozzo qui eut la charge de ce projet. Ces travaux comprirent la réalisation des dortoirs, du réfectoire et de la bibliothèque.
En 1443, l’église (devenue la basilique San Marco) fut consacrée par le pape Eugène IV qui passa la nuit dans la cellule réservée à Cosme de Médicis.
Les dominicains décidèrent que différents lieux du couvent soient décorés par des fresques ayant valeur de symbole. Ainsi, des fresques ont été peintes dans des lieux de passage et dans les cellules des frères. En 1438, la réalisation de ces fresques fut alors confiée au frère dominicain Giovanni da Fiesole, appelé aujourd'hui par les Français Fra Angelico (Beato Angelico pour les Italiens). Le travail fut achevé par lui et en partie par ses assistants[1] en 1445, date à laquelle Fra Angelico quitta définitivement le couvent San Domenico de Fiesole pour rejoindre celui de San Marco.
Située à droite de l'entrée du public elle est devenue aujourd'hui l'espace du musée national San Marco consacré aux œuvres déplaçables de Fra Angelico provenant d'autres lieux que le couvent.
Premier espace accessible depuis l'entrée, le cloître dit « de saint Antonin de Florence » fut construit par Michelozzo en 1440. C'est sur cet espace que donnent les cellules des moines. Sur le pourtour du promenoir couvert en voûtes d'arêtes, cinq des lunettes comportent les fresques les plus anciennes de Fra Angelico :
et une grande fresque du Calvario con san Domenico, dans l'angle nord-ouest.
Le reste des fresques date de la fin du Cinquecento au début du Seicento (XVIe et XVIIe siècles italiens) avec un cycle des épisodes de la Vie et des miracles de saint Antonin dû à Bernardino Poccetti et d'autres artistes, dont :
Des bustes de papes et de cardinaux sont placés près des piliers.
Cet espace de communication entre les deux cloîtres donne également vers le petit réfectoire et aussi, par un escalier, vers les cellules du premier étage. Il est orné de peintures sur châssis : une Crucifixion de Lorenzo Lippi, Le Bon Samaritain, Tobie et l'Ange, Le Baptême de Constantin et Saint Pierre guérissant sainte Agathe de Jacopo Vignali.
Accessible par le corridor depuis le précédent cloître, par cet espace de communication ; les lunettes du cloîtres sont fresquées par Alessandro Gherardini.
Historiquement le premier des cloître des Silvestrini, il contient, comme une inscription lapidaire le précise, les ossements de Pic de la Mirandole, de Politien et de Girolamo Benivieni.
Situé à droite du cloître de saint Antonin, le grand réfectoire donne accès également aux pièces annexes :
Chef-d'œuvre de Fra Angelico, cette Crucifixion et saints de Fra Angelico en occupe le tympan de la paroi nord (550 × 950 cm) ; elle date de 1441-1442. (il est dit que le peintre dominicain la termina dans les larmes).
Entourant la composition, une frise en corniche, semi-circulaire en haut et rectiligne en bas, comporte les médaillons de figures saintes, lesquels ont été peints par Benozzo Gozzoli, premier assistant du maître.
Transformé en lapidarium accueillant des vestiges antiques et du ghetto de la ville de Florence provenant des fouilles de sa restructuration du XIXe siècle (comme le porche en pietra serena de la corporation dell'Arte dei Rigattieri, Linaioli e Sarti, par Andrea di Nofri), ce couloir donne accès aux cabinets de travail des prieurs, et chacun des dessus des portes est orné d'un portrait d'un fondateur de l'ordre :
Les cellules des moines se trouvent au premier étage accessible au Nord par l'escalier du couloir de communication entre les deux cloîtres ; leurs ouvertures donnent pour les fenêtres sur le cloître de saint Antonin, pour les portes sur trois couloirs Nord, Est et Sud. Chacune est décorée d'une fresque de Fra Angelico donc toutes restituées dans leur lieu d'origine. La première fresque visible, en face de l'escalier est la célèbre Annonciation.
Une fresque de Fra Angelico figure également dans le couloir Est entre les cellules 24 et 25 : La Madone des ombres, une Conversation sacrée rassemblant la Vierge à l'Enfant trônant entouré des saints Dominique, Côme et Damien, Marc, Jean, Thomas d'Aquin, Laurent et Pierre martyr.
La dernière cellule est celle de Savonarole, contenue dans l'appartement du prieur constitué de trois pièces (no 12-13-14 couloir Sud), des vitrines exposent des objets, certains personnels, comme son cilice, sa ceinture de crin, sa cape blanche en laine, un portrait réalisé par Fra Bartolomeo et le tableau représentant son supplice sur la Piazza della Signoria. Dans la cellule 12 un monument de Giovanni Duprè est consacré à Savonarole, comme son portrait par Francesco della Robbia.
Accessible depuis le milieu du corridor Nord c'est une des plus prestigieuses bibliothèques de la Renaissance italienne, tout à la fois humaniste et théologique, qu'avait constituée l'érudit Niccolò Niccoli, conseiller de Cosme l'Ancien de Médicis qui en avait confié la construction à Michelozzo pour conserver son extraordinaire collection de bibliophilie et exécuter sa volonté testamentaire destinant ses codex à l’usage public, tout en continuant de l’enrichir et de la compléter.
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