Corfou
île grecque située en mer Ionienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Corfou ou Corcyre (de l'italien : Corfù[1] ; en grec : Κέρκυρα / Kérkyra /ˈcer.ci.ra/ Écouter ; en grec ancien : Κέρκυρα ou Κόρκυρα / Kórkura /kór.ky.ra/ ; en latin : Corcyra) est une île grecque située en mer Ionienne, sur la façade occidentale de la Grèce, à proximité de sa frontière avec l'Albanie. Elle est la capitale de la périphérie des îles Ioniennes.
Corfou Κέρκυρα (el) | ||||
Île de Corfou. | ||||
Géographie | ||||
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Pays | Grèce | |||
Archipel | Îles Ioniennes | |||
Localisation | Mer Ionienne | |||
Coordonnées | 39° 40′ 00″ N, 19° 45′ 00″ E | |||
Superficie | 592 km2 | |||
Côtes | 217 km | |||
Point culminant | Pantokrator (906 m) | |||
Administration | ||||
Périphérie | Îles Ioniennes | |||
District régional | Corfou | |||
Dème | Corfou | |||
Démographie | ||||
Population | 107 879 hab. (2001) | |||
Densité | 182,23 hab./km2 | |||
Gentilé | Corfiote | |||
Plus grande ville | Corfou | |||
Autres informations | ||||
Découverte | Préhistoire | |||
Fuseau horaire | UTC+02:00 | |||
Site officiel | www.corfu.gr | |||
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
Géolocalisation sur la carte : Grèce
Géolocalisation sur la carte : Îles Ioniennes (périphérie)
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Îles en Grèce | ||||
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L'île est connue dans l'histoire de la Grèce antique en tant que cité grecque sous le nom de « Corcyre ».
Le nom grec de l'île est Κέρκυρα / Kérkyra. Ce nom dériverait :
L'île fut également appelée δρέπανον / drépanon ou δρεπάνι / drepaní, littéralement « la faucille ». Le nom français Corfou viendrait du grec Κορυφαί / Koryphaí, « cimes »). Le nom fut ensuite déformé en Corfou par les colons européens.
Dans l'Antiquité, elle s'appelait Corcyre. La ville byzantine serait devenue Korypho (à partir de Κορυφαί, les deux pics sur lesquels est construite la forteresse de la ville ou Πόλις τῶν Κορυφῶν) vers le XIVe siècle. Le nom aurait été corrompu lors de la présence vénitienne en Stous Korphous puis Corfou[2].
Les habitants de l'île de Corfou sont appelés les Corfiotes.
Corfou doit son nom à Corcyre, une nymphe fille du fleuve Asopos et de la rivière-nymphe Métope. Poséidon, étant tombé amoureux d'elle, l’aurait emmenée sur cette île. De leurs amours est né Phéax. Ce dernier nom pourrait également expliquer l’origine du nom des Phéaciens.
Corfou, habité par les Phéaciens, aurait été l'ultime étape d'Ulysse avant son retour à Ithaque. Ulysse se serait échoué sur le rocher qui se trouvait sur l'îlot de Pontikonísi, à la pointe de Kanoni au sud de la ville de Corfou. Les Phéaciens, très bons marins l'auraient aidé et Nausicaa, fille du roi des Phéaciens, Alcinoos, l'aurait accueilli.
Corfou (592 km2) est l'île la plus septentrionale des îles Ioniennes (2 307 km2), qui comprennent aussi Céphalonie, Cythère, Ithaque, Leucade, Paxos et Zante. Ce chapelet, qui suit la trame du relief continental, est plissé et haché de failles gigantesques nées au tertiaire, d'où les rochers qui plongent à pic dans la mer et la présence des gouffres d'Argostoli où les flots se précipitent. Corfou mesure 58 km de long et 27 km au point le plus large. L'île, en majorité bordée par la mer Ionienne, est aussi baignée par la mer Adriatique sur son littoral nord, depuis l'Ákra Kouloúra, au nord-est, jusqu'à l'Ákra Kavakefali, au nord-ouest. Elle n'est distante que de 2,10 km à l'ouest de la côte albanaise, mais 33 km vers l'est-sud-est séparent le village de Corfou du port d'Igoumenítsa, en Épire.
En regardant du nord vers le sud, elle a la forme d'une anse ou d'une faucille.
On peut diviser l'île en trois régions : le nord avec les montagnes, le centre avec les collines, le sud avec les plaines. Les côtes sont principalement constituées de galets et de sable. Le point culminant de Corfou est le mont Pantokrator (906 m d'altitude). Il se situe au nord de l'île.
La plus importante des petites rivières est la Ropa. Elle irrigue une plaine fertile au centre de l'île. Dans cette plaine, poussent des vignes et des céréales.
Il y a aussi trois grandes lagunes. La première est Andinioti qui se situe sur la côte nord. La seconde est celle d'Halikiopoulos. Elle se situe au sud de Corfou (ville) et est traversée aujourd'hui par l'aéroport. Enfin, Korission se situe dans le sud.
La faune sur l'île de Corfou est très riche. D'ailleurs, le zoologiste britannique Gerald Durrell, qui passa son enfance sur l'île, en fut fort marqué.
Les pentes du mont Pantokrator sont couvertes d'un grand nombre de variétés de fleurs dont plusieurs espèces d'orchidées. Sur l'île, on trouve de grandes oliveraies qui occupent 30 % des terres, et des bosquets de cyprès. La formation végétale la plus importante est le maquis. À Corfou, il y a beaucoup de bougainvillées (la fleur la plus populaire).
L'existence de roses blanches sur cette île a été célébrée par une chanson interprétée par Nana Mouskouri : « Roses blanches de Corfou ».
Le climat de Corfou est très agréable et très favorable.
Les précipitations sont régulières à Corfou. Quelques averses sont possibles en été. Corfou est aussi la région la plus humide de Grèce. C'est pour cette raison qu'elle est si verdoyante et fertile, on l'appelle l'île verte. C'est en juillet que le climat est le plus sec bien qu'il y ait quelques averses réparties en moyenne sur deux jours.
De novembre à mars, les précipitations sont abondantes. En octobre ou en novembre, se produit une courte période d'orage entre la fin de la chaleur de l'été et le début du froid de l'hiver.
Comme dans la majorité des îles méditerranéennes, soufflent à Corfou des vents violents. Mais ils sont moins réguliers et moins prévisibles qu'ailleurs.
Tableau de données météo durant les douze mois à Corfou :
Le climat à Corfou | ||||||||||||||
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Température | ||||||||||||||
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Moyenne | |
Température max (°C) | 14 | 16 | 18 | 20 | 25 | 29 | 31 | 31 | 30 | 24 | 20 | 16 | 22, 8 | |
Température min (°C) | 6 | 8 | 11 | 12 | 14 | 16 | 19 | 19 | 17 | 14 | 10 | 6 | 12, 6 | |
Moyenne °C | 9,6 | 10,3 | 12,1 | 15,1 | 19,6 | 23,8 | 26,4 | 26,1 | 22,7 | 18,4 | 14,2 | 11,1 | 17, 5 | |
Précipitations et ensoleillement | ||||||||||||||
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Total | |
Précipitations (mm) | 132 | 136 | 98 | 62 | 36 | 14 | 7 | 18 | 75 | 148 | 181 | 180 | 1087 | |
Ensoleillement (h/j) | 5 | 6 | 7 | 7 | 9 | 10 | 11 | 12 | 9 | 6 | 4 | 3 | 2600 h/an | |
Source : Relevé des données météorologiques à Corfou |
L'agriculture est dominée par la culture extensive de l'olivier ; l'olivier recouvre l'essentiel des collines voire des montagnes de l'île.
L'île est à la frontière (symbolique) entre Empire romain d'Occident et d'Orient. Corfou est la région grecque la plus proche de l'Italie. Elle est aussi à moins de trois kilomètres de la côte albanaise. Sa position géographique lui confère une riche histoire[4]. Elle était une étape évidente sur la route du Levant, dans les deux sens, et à la sortie de la mer Adriatique[5].
Dans son passé mythique, Corfou est identifiée par Thucydide à la Schérie des Phéaciens de l'Odyssée[6]. La plus ancienne référence connue de l'île est une inscription en linéaire B datant des environs de 1300 av. J.-C. où il est écrit ko-ro-ku-ra-i-jo ("homme de Kerkyra")[7]. Corcyre devient un comptoir commercial pour la cité d'Érétrie vers 760 av. J.-C.. En 733 av. J.-C., elle est conquise par Corinthe, qui en fait une colonie et devient sa métropole. La révolte des Corcyréens de 664 av. J.-C., au cours de laquelle a lieu la première bataille navale documentée connue de l'histoire grecque[8], provoque la chute des Bacchiades à Corinthe et la prise de pouvoir du tyran Cypsélos. Corcyre reste cependant sous la tutelle corinthienne.
En 435 av. J.-C. commence ce qu'à la suite de Thucydide on appelle l'« affaire de Corcyre »[9]. Épidamne, colonie de Corcyre, fait appel à sa métropole contre ses anciens oligarques qui, alliés avec des troupes de brigands, harcèlent le territoire de la cité. Les oligarques de Corcyre déclinent cette demande d'aide. Épidamne se tourne alors vers Corinthe, métropole de leur métropole : celle-ci accepte, en partie par hostilité pour Corcyre. Furieux, les Corcyréens affrontent Épidamne, puis Corinthe, parvenant à remporter un double succès. Cependant, Corinthe ne s'avoue pas vaincue et prépare sa revanche. Par prudence, Corcyre décide alors de se tourner vers Athènes.
L'Assemblée athénienne commence par rejeter la proposition d'alliance corcyréenne, ne souhaitant pas rompre la trêve de trente ans conclue avec la cité péloponnésienne. Cependant, le lendemain, l'Assemblée change d'avis : forte de 120 navires, Corcyre est la seconde flotte grecque, derrière Athènes. En outre, elle occupe une position stratégique, sur la route de la Grèce vers la Sicile. Alliée à Corcyre, pensent les Athéniens, Athènes serait invincible. L'Assemblée vote donc une alliance défensive (donc une ἐπιμαχία / epimakkhia, et non une συμμαχία / symmakkhía) : elle envoie trente navires, en deux temps, avec l'ordre de n'intervenir qu'en cas d'invasion de Corcyre. Avec l'aide de la première escadre athénienne, les Corcyréens affrontent les Corinthiens sur mer, aux îles Sybota : ils sont vaincus. Corinthe se retire prudemment face à l'arrivée de la seconde flotte athénienne, qui laisse elle-même repartir les Corinthiens. Avec celles de Mégare et de Potidée, l'affaire de Corcyre constitue l'une des causes de la guerre du Péloponnèse.
En 425 av. J.-C., Corcyre est assiégée par la flotte de Sparte. Mais celle-ci forte de 60 navires, se scinde en deux : une partie pour le siège de Corcyre, l'autre partie pour piéger des Athéniens réfugiés à Pylos lors d'une tempête. Ceci donne lieu à la bataille de Sphactérie.
Pendant la guerre du Péloponnèse, Corcyre reste aux côtés d'Athènes. Cependant, déchirée par l'affrontement interne entre oligarques et démocrates, elle vit en 427 av. J.-C. une guerre civile qui conduit à un grand massacre[10]. Corcyre demeure l'alliée d'Athènes jusqu'en 410 av. J.-C., date à laquelle, tombée sous l'hégémonie de Sparte elle entre dans la ligue du Péloponnèse. En 373 av. J.-C., elle peut rejoindre la seconde Confédération athénienne.
En 300 av. J.-C., elle est brièvement aux mains du conquérant Agathocle de Syracuse avant de passer sous domination illyrienne vers 237 av. J.-C.[11] : Démétrios de Pharos y installe une garnison. Cependant, lorsque les troupes romaines interviennent contre les Illyriens, Corcyre fait aussitôt sa soumission (deditio) à Rome. Par la suite, elle est utilisée comme base navale.
En 229 av. J.-C., Corfou se place sous la protection de Rome.
Jason de Thessalonique et Sosipater d'Iconium introduisent, au Ier siècle apr. J.-C., le christianisme à Corfou.
Après le partage de l'Empire, l'île se trouve à la frontière entre l'Empire d'Occident et l'Empire d'Orient, faisant partie de ce dernier.
En 455 apr. J.-C., les Vandales ravagent l'île mais n'arrivent pas à prendre la ville. En 540 ou 551, pendant la guerre des Goths, les Ostrogoths de Totila envahissent Corfou et la pillent, puis l'utilisent comme base pour attaquer les îles proches et les côtes de Grèce continentale.
Aux XIe et XIIe siècles, les Normands du royaume de Sicile s'emparent de Corfou à plusieurs reprises, mais l'île est à chaque fois reconquise par les Byzantins parfois aidés des Vénitiens : elle est normande de 1081 à 1085, de 1147 à 1149 puis de 1185 à 1191.
De 1199 à 1204 (ou 1206), Corfou fait partie du domaine des héritiers de Margaritus de Brindisi, sous l'autorité de l'amiral génois Léon Vetrano.
En 1204, l'Empire byzantin est partagé entre les participants de la quatrième croisade. Corfou connaît alors une première domination vénitienne de 1204 à 1210, appartient ensuite au Despotat d'Épire, est conquise en 1257 par Manfred de Sicile et fait partie du royaume de Naples des Angevins de 1266 à 1386.
En 1386, quelques notables de Corfou demandent la protection du doge de Venise. En 1401, Venise versa au roi de Naples Ladislas 30 000 ducats d'or pour officialiser la possession de l'île.
Après l'expansion de l'Empire ottoman, l'île constitue la dernière terre chrétienne avant le monde musulman. Les Vénitiens fortifient Corfou, érigent la Vieille Citadelle en 1550, le Fort Neuf une trentaine d'années plus tard et dégageant l'Esplanade.
Grâce à toutes ces défenses, l'île ne tombe jamais aux mains des Ottomans lors des luttes qui se déroulent du XVe au XVIIIe siècle. Pendant le siège de 1716, elle est défendue par Johann Matthias von der Schulenburg.
Pendant cette période, les Vénitiens encouragent les Corfiotes à exploiter davantage les oliviers. L'influence vénitienne sur l'île reste marquée dans l'architecture.
Selon la légende, une noble dame de l'île aurait inventé le Jeu de la Raquette, ancêtre du tennis, qui est représenté par Gabriele Bella avant 1792 dans un tableau conservé à la Pinacothèque Querini-Stampalia[12].
Après avoir occupé Venise et mis fin au dogat, Napoléon Bonaparte décide, au printemps 1797, d'occuper les îles Ioniennes. Le 27 mai, le général Antoine Gentili atteint la rade de Corfou et s'empare de la citadelle. Sur l'île, Pierre-Jacques Bonhomme de Comeyras est le commissaire pour le Directoire en 1798 pour les trois départements français de Grèce nouvellement créés. Conquises en 1799 par une flotte russo-turque commandée par l'amiral Ouchakov, les îles Ioniennes sont rendues à la France en 1807 au traité de Tilsit.
L'île est la capitale du protectorat britannique de la république des îles Ioniennes entre 1814 et 1864. Le 21 mai 1864, Corfou, ainsi que les autres îles Ioniennes, est officiellement transmise à la Grèce.
Corfou accueille l'armée serbe en déroute lors de la Première Guerre mondiale et est occupée « pacifiquement » par les armées française et britannique.
En 1923, l’incident de Corfou oppose la Grèce à l'Italie fasciste. Le 29 août, après l'assassinat d'un groupe de militaires italiens (il s'agissait du général Enrico Tellini, du major Luigi Corti, du lieutenant Luigi Bonacini et d'un interprète albanais[13]) chargés de reconnaître la frontière gréco-albanaise, Benito Mussolini envoie un ultimatum à la Grèce, exigeant 50 millions de lires de réparation et l’exécution des tueurs. La Grèce étant dans l'incapacité d'identifier les assassins, les forces italiennes bombardent et occupent l'île grecque de Corfou le , tuant au moins quinze civils. Le motif officieux pour l'invasion était sans aucun doute la position stratégique de Corfou à l'entrée de la mer Adriatique, ainsi que les volontés irrédentistes de Mussolini. Cet incident fut un des premiers grands tests de la Société des Nations, qui exigea de la Grèce le paiement d'une indemnité financière à l'Italie. Celle-ci se retira de Corfou le 27 septembre[14].
L'île, occupée par l'Italie lors de la Seconde Guerre mondiale, devient lieu de combats entre les troupes allemandes et italiennes après le retrait de l'Italie de son alliance avec le Troisième Reich en septembre 1943 (armistice de Cassibile).
En 1946, un différend international oppose l'Albanie au Royaume-Uni à propos de la circulation maritime dans le détroit de Corfou et la présence de mines marines mises en place par l'Albanie, dans le contexte de la guerre civile grecque et de tentatives américaines et britanniques de déstabiliser le régime albanais (projet Valuable). L'affaire du détroit de Corfou fait l'objet du tout premier jugement rendu par la Cour internationale de justice le [15],[16],[17].
Le traité de Corfou est signé le . Il consacre le quatrième élargissement de l'Union européenne à quinze États-membres.
Sous la domination vénitienne, Corfou arborait le lion de saint Marc et le conserva sous domination française puis anglaise et enfin lors de la république des Sept-Îles. Actuellement[Quand ?], Corfou a pour emblème une trière antique.
L'architecture est fort influencée par la domination vénitienne. C'est notamment à Corfou (ville) que cela se remarque.
De nombreux hauts bâtiments ont des balcons et des volets qui ont été peints en couleur vert italien.
Une bonne partie des églises ont aussi un style vénitien. Celles-ci ont un toit de tuiles rouges et un clocher séparé.
Les Corfiotes parlaient et pour certains d'entre eux – les plus vieux notamment – parlent encore un idiome gréco-vénitien où abondent les vocables italiens[20], par exemple :
La ville de Corfou est la capitale de l'île.
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