Loading AI tools
internaute anonyme, auteur de la chaîne YouTube CopyComic Videos De Wikipédia, l'encyclopédie libre
CopyComic est une chaîne YouTube tenue par une personne anonyme qui, depuis , y publie des vidéos comparatives d'extraits de sketchs d'humoristes anglophones et francophones. Les vidéos mettent en exergue les troublantes similarités des sketchs des humoristes francophones par rapport aux originaux américains, ce qui fait fortement penser qu'il pourrait s'agir de plagiat.
Genre | Critique |
---|---|
Nom de naissance | Anonyme |
Vidéos populaires |
« Tomer Sisley Part A » « Gad Elmaleh Partie 1 » |
Nombre de followers | 88 200 (juin 2024) |
Chaîne | CopyComic Videos |
L'identité de CopyComic reste anonyme ; il communique avec les médias en se faisant appeler « Ben »[1],[2],[3]. Le vidéaste dit travailler dans le domaine de la culture[1] et avoir créé sa chaîne après avoir appris à utiliser un logiciel de montage, alors qu'un ami le mettait au défi de prouver les différents plagiats dont il parlait souvent[2]. Concernant sa volonté de rester anonyme, il indique : « Mon identité n’a aucune importance. C’est aussi le meilleur moyen de ne pas “personnaliser” le sujet et de rester sur le fond et non sur la forme, sur le message et non sur le messager »[3].
Au sujet de l’absence de comiques femmes dans son tableau de chasse de plagiats, CopyComic suppose que, étant donné qu'elles sont moins nombreuses sur scène, « elles savent qu’elles se doivent d’être irréprochables, car absolument rien ne leur sera pardonné »[3].
Dans une enquête sur les révélations de CopyComic, intitulée « Mauvaise blague chez les comiques » et diffusée en octobre 2017 dans l'émission Envoyé spécial sur France 2 (puis rediffusée le )[4], le producteur français Kader Aoun (qui produit plusieurs des artistes accusés de plagiat) accuse l'humoriste Mo Maurane d'être CopyComic, mais celui-ci nie être l'auteur des vidéos[5].
Le , l'épouse de Tomer Sisley, Sandra Sisley, affirme indirectement dans un billet posté sur son compte Instagram que l'humoriste Kheiron est l'auteur de la chaîne CopyComic[6]. Le nom du comédien Baptiste Lecaplain est également cité, sans que le rôle de chacun soit clairement établi. Cette affirmation de Sandra Sisley est reprise notamment dans la soirée par le comédien Philippe Lellouche[7]. Le lendemain, Kheiron répond sur Twitter en niant cette accusation, tout en soutenant ouvertement la démarche de CopyComic et en précisant l'avoir déjà aidé à récolter des informations sur différents plagiats[8],[9].
CopyComic aurait obtenu des informations sur certains plagiats via des e-mails envoyés par plusieurs comiques francophones, notamment Alex Vizorek, Anne Roumanoff, Baptiste Lecaplain, Kheiron ou Sami Ameziane (le comte de Bouderbala)[3].
À la suite de la diffusion des vidéos de CopyComic, plusieurs humoristes plagiés ont été interrogés et dénoncent ce vol de blagues, notamment Sugar Sammy[10], Judy Gold[5], Todd Glass[5], Bil Dwyer (en)[5] ou Jim Gaffigan[5]. D'autres humoristes, comme les Français Muriel Robin[11] ou Élie Semoun[12], condamnent également ces plagiats.
L'humoriste québécois Mike Ward fait régulièrement des blagues, lors de ses spectacles ou durant ses podcasts, à propos d'artistes français copiant des blagues[13],[14].
Aux États-Unis, Jamie Masada, le propriétaire des salles Laugh Factory à Los Angeles et qui a contribué au succès des artistes Dave Chappelle, Chris Rock ou Jim Carrey, parle de « ces Français tricheurs ». Il indique également : « J’ai montré à mon personnel la liste de vos humoristes voleurs. Ils ne mettront plus les pieds dans mes établissements […] Ils ne se contentent pas de voler. Ils copient les mimiques, la voix, les textes d’artistes qui ont mis des années à percer en travaillant sans relâche. Ces types sont de super acteurs et devraient plutôt faire du cinéma »[3].
À la suite de la diffusion de l'émission Envoyé spécial en octobre 2017, l'émission de France 2 revient le sur le scandale provoqué par la chaîne CopyComic ; l'un des journalistes de l’émission, Yvan Martinet, réussit à joindre l'humoriste Tomer Sisley par téléphone[15]. Au cours de l’entretien, l'artiste assume complètement avoir copié une vingtaine de sketchs et affirme même être « sûr qu’il y en a plus que ça »[15]. En revanche, il affirme sa déception que l’on mette les co-auteurs de son spectacle de l’époque (Stand-up) dans le même panier que lui[15], c'est-à-dire le producteur français Kader Aoun (notamment producteur de Tomer Sisley ou de Jamel Debbouze), Kader Aoun parlant de « la volonté malveillante d'un personnage anonyme » au sujet de CopyComic[2].
L'humoriste accuse ensuite Yvan Martinet « d’inventer de fausses anecdotes » et d’avoir menti lors de son passage sur la radio Europe 1 avant la diffusion d’Envoyé Spécial, Sisley affirmant : « Ce qu’on me reproche d’avoir fait il y a 12 ans dans un spectacle de stand-up, à une époque où Facebook n’existait pas et le stand-up n’existait pas en France, je l’ai fait tout seul »[15].
Par la suite, Tomer Sisley répond avec dérision à la polémique en publiant sur son compte Instagram une carte de visite où il se présente comme « traducteur »[1].
Le , l'humoriste Gad Elmaleh poste une vidéo sur ses comptes Twitter et Facebook où, reprenant son personnage de Chouchou, il répond avec dérision aux accusations de plagiat que CopyComic porte à son encontre[16].
Le , les avocats de Gad Elmaleh demandent la suppression des tweets concernés du vidéaste anonyme, des vidéos YouTube concomitantes et l'identité du compte Twitter de CopyComic, accusant le vidéaste de contrefaçon. L'humoriste français soutient que les contenus diffusés par CopyComic portent « atteinte à ses droits voisins sur les vidéogrammes reproduits sans autorisation [et seraient] constitutif[s] de contrefaçon en application du code de la propriété intellectuelle française »[17],[18],[19]. Mais, le , les deux tweets retirés par demande des avocats de Gad Elmaleh sont finalement rétablis par les responsables du réseau social américain, ces derniers jugeant que les tweets incriminés ne sont pas illicites[20].
Le , l'humoriste estime dans une interview donnée à Europe 1 qu’« on mélange tout » entre inspiration et plagiat, et rappelle son premier sketch, « La Chèvre de monsieur Seguin, je ne sais plus qui l’a écrit [le texte original, ndlr], mais c’était mon regard », invoquant la « parodie »[21].
Dans la même interview, il affirme également : « Mon métier d’humoriste ne se limite pas à une liste de blagues. Ce que je propose, c’est un regard, un univers »[21]. Il défend également sa vision du métier d'humoriste : « est-ce que vous avez déjà mis un truc dans le micro-ondes, vous l’avez fait chauffer, au bout de quatre minutes vous le ressortez, le plat est brûlant et l’intérieur est froid. Ce n’est pas une invention, c’est un point de départ pour écrire un petit sketch […] C’est une observation qui n’appartient à personne »[21].
Le , les avocats de Gad Elmaleh réitèrent leur plainte à l'égard du youtubeur devant le tribunal de grande instance de Paris, et exigent du réseau social Facebook qu'il leur fournisse l'ensemble des informations concernant le vidéaste anonyme. Par ailleurs, les représentants juridiques de l'humoriste envoient un courriel au vidéaste par l'intermédiaire du réseau social américain[22]. L'identité est obtenue par les avocats d'Elmaleh[23].
Le , Gad Elmaleh reconnaît une « partie de vrai » au sujet d'emprunts à d’autres artistes, tout en jugeant ces accusations comme « démesurées » par rapport à ce qu'elles représentent dans son travail[24],[25].
En , le youtuber CopyComic publie une vidéo où il révèle des similitudes des sketchs de Thomas Ngijol et ceux de divers humoristes américains dont Eddie Murphy et Chris Rock[26]. L'humoriste répond dans la foulée au youtubeur anonyme sur son compte Instagram où il compare notamment le comportement de CopyComic à celui des collaborateurs antisémites lors de la Seconde Guerre mondiale[27],[28], ce qui est comparé à un point Godwin[29]. La réponse de Thomas Ngijol est qualifiée par la presse de « vulgaire et agressive »[27].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.