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Le comté équestre ou comté des Équestres (latin pagus comitatus Equestricus), ou encore comté de Nyon, est un pays (Pagus) ou comté burgonde[1] puis bourguignon du haut Moyen Âge entre les Ve et XIe siècles, dont la ville de Nyon, en était le centre politique. Cette entité territoriale fait suite à la Colonia Iulia Equestris de la période romaine.
L'historien Frédéric Charles Jean Gingins de la Sarraz (1790-1863), dans son Histoire de la cité et du canton des Équestres (paru en 1865), relève que les différents auteurs, des périodes antérieures ou de ces contemporains, ayant consacré une étude sur le comté des Équestres « ne s'accordent ni sur la véritable situation de ce pagus, ni sur son étendue »[2]. Tous s'accordent cependant à voir dans le nom une référence directe à "Colonia Iulia Equestris", aujourd'hui la ville vaudoise de Nyon[2].
Au cours de la période carolingienne, le pays des Équestres semble être détaché du comté de Genève (pagus major Genevensis ou Comitatus Genevensis), pour former une préfecture ou un comté particulier[3]. Le grand comté de Genève est ainsi divisé vers la fin du IXe siècle, après la dissolution de l'empire carolingien, en deux parties dont le comté des Équestres qui est par les terres situées sur la côte septentrionale du Léman et la rive droite du Rhône[3]. Il devient ainsi une subdivision du dernier royaume de Bourgogne (Bourgogne Transjurane)[2],[3].
Ce comté est inséré entre l'Aubonne, le Pas de l'Écluse, le lac Léman et le massif du Jura[3]. La rivière de l'Aubonne marque la frontière avec le comté ou évêché de Lausanne[3]. Le Rhône marque la limite entre le comté et celui de Genève, ainsi le bourg de Saint‐Gervaix, situé en dehors les murs de Genève, fait partie de cet ensemble[3]. Les bornes septentrionales sont par contre plus difficiles à définir[3].
Il appartient ainsi à l'évêché de Genève[3] et à la circonscription du décanat d'Aubonne (decanatus Ultra Rhodani), appelé aussi décanat d'Outre-Rhône[4] ou de la rive droite du Rhône voire du pays de Gex[3].
Les différentes localités ayant pu appartenir à ce territoire (selon le découpage actuel)[3] :
À l'époque des premières fondations monastiques dans le massif du Jura au Ve siècle, ces régions étaient qualifiées d'incultes et d'inhabitées et dépendaient du domaine des rois burgondes. Elles étaient visitées par des évêques itinérants nommés « évêques régionnaires » qui les parcouraient, à l'exemple de Domitien du Bugey et plus tard de Saint Amand de Maastricht. Durant les grandes invasions barbares, entre 375 et 577, les évêques de Besançon sont forcés d'abandonner leur métropole et de transférer leur sièges à Nyon dont ils acquéraient le territoire de la ville et ses terres proche. Ils s'établissent ainsi sur une région relevant de l'évêque de Genève.[réf. nécessaire]
Il est alors gouverné par des comtes nommés par le souverain. Petit à petit, cette charge devait devenir héréditaire de fait mais non de droit ; ils pouvaient ainsi être révoqués et remplacés par des nobles de même rang. Avec la disparition du dernier roi de Bourgogne Rodolphe III, les comtes du pays équestre disparaissent pour être remplacés par des grands seigneurs féodaux tels que ceux de Mont, de Prangins, d'Aubonne, de Gex et de Divonne[5].
L'époque féodale se caractérise par l'émiettement des empires et l'émancipation des seigneurs locaux qui faisaient toutefois allégeance à un suzerain.
En 926, une charte du roi de Bourgogne, Rodolphe II, mentionne le comes de pago Equestrico[6].
Le comté des Équestres relève de l'autorité des rois de Bourgogne[7]. Il est administré au nom des Rodolphiens par un comte ou un préfet[7]. L'historien Frédéric Charles Jean Gingins de la Sarraz rappelle dans son ouvrage consacré au comté que si le titre a pu être héréditaire, il pouvait être retiré par le souverain et donné à une autre personnalité[7]. Les différents documents conservés permettent de citer quelques-uns de ces hauts dignitaires[7] :
Emmanuel Abetel, « Nyon » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
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