commanderie à Vaour (Tarn) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La commanderie de Vaour se situe dans le département du Tarn à environ 80 km au nord-est de Toulouse, entre Albi et Montauban, au nord de la forêt de Gresigne.
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La commanderie fut fondée en 1140 lorsque les chevaliers de Penne firent don d'un terrain à Pierre Humbert.
On dénombrait seulement une dizaine de chevaliers, le reste s'était établi dans diverses dépendances de la région telles que: Montricoux, Cahors, Lacapelle-Livron, etc.
Les chevaliers templiers étaient exonérés de taxes seigneuriales en échange de leur protection envers la population locale. Le pouvoir de la commanderie s'étendait sur sept cantons et jusque dans le Quercy. Cette influence s'est mise en place grâce aux dons des religieux de Septfonds et de Chancelade ainsi qu'à ceux du comte de Toulouse.
En 1303, alors que le conflit qui oppose Philippe le Bel au papeBoniface VIII est à son paroxysme, Bernard de la Roche, commandeur de Vaour, figure dans un acte où les prélats et les ecclésiastiques des sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Rodez prennent le parti du roi de France. Cet acte fut rédigé le à Montpellier[2],[3]. À ce moment-là Hugues de Pairaud est visiteur de France[4], il soutenait la position royale tout en refusant de préjuger de la culpabilité du pape[5]. On trouve plus loin dans le même acte: «quibus visitator Franciae militiae templi praedictus consensit»[2].
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La commanderie se situe sur une butte, où l'on a retrouvé une dalle à rigole, ce qui permet de supposer qu'il s'agissait d'un lieu voué au culte de l'eau. Elle était entourée d'un mur d'enceinte de forme trapézoïdale.
La commanderie était composée de plusieurs bâtiments dont une grange qui a été restaurée soutenue par neuf contreforts de grande taille. Au rez-de-chaussée du logis se trouve la cuisine avec un four à pain et le réfectoire tous trois en enfilade. Une tour octogonale (aujourd'hui effondrée) permettait d'accéder aux appartements du commandeur.
L'église était située au rez-de-chaussée du donjon coiffé de hourds qui mesurait 20 mètres de haut.
La grange, actuellement aménagée en salle de spectacle (scène, gradins, etc), est gérée et principalement utilisée par l'association l'Été de Vaour.
La donation de la combe des Albis en 1143 fut faîte à un prieur du nom de Pierre Humbert qui n'était pas de l'ordre du Temple. Il était de l'abbaye cistercienne de Cadouin qui s'implanta à Septfonds avant de déménager près de Réalville pour fonder l'abbaye Saint-Marcel.
cf. Le Cartulaire de Vaour (Portal et Cabié 1894, p.VIII), lire en ligne sur Gallica. Pierre Hugues ou Hugo, prieur de Sainte-Madeleine des Albis sur la commune de Penne (Tarn) n'était pas templier. D'une part la titulature de prieur n'était pas d'usage dans l'ordre du Temple mais surtout le prieuré de Sainte-Madeleine des Albis appartenait encore à l'abbaye de Septfonds en 1150 (Portal et Cabié 1894, p.3 (doc. IV)), lire en ligne sur Gallica. La première mention des templiers remonte à 1173 alors que l'abbaye déménage vers 1161 près de Réalville et devient l'abbaye Saint-Marcel.
Ne pas confondre avec la cathédrale de Castres, il s'agit de l'église en ruine et de la paroisse correspondante au nord-est de la commune de Montricoux: 44° 07′ 35″ N, 1° 37′ 11″ E.
1303: «frater Bernardus de Rocha miles, praeceptor domus de Vaor militiae Templi, tenens locum Praeceptoris pro Visitatore in domibus militiae praedictae in Provincia, pro nobis, & Praeceptoribus domorum praedictarum»[2] ⇒ «Frère Bernard de la Roche, commandeur de la maison de la chevalerie du Temple de Vaour, tenant lieu de commandeur pour le visiteur des maisons de la chevalerie précitées en Provence, pour nous, et les commandeurs des maisons précitées»[9]. Son titre ne mentionne pas Montricoux, en revanche sur le sceau qu'il a utilisé figure S. VAORIS MONRICOS[10].
(la): «frater Bernardus de Rocha miles praeceptor domus de Vaor militiae templi, tenens locum praeceptoris pro visitatore in domibus militiae praedictae in provincia, pro nobis, & praeceptoribus domorum praedictarum»
Louis d' Alauzier, «Les commandeurs de Lacapelle-Livron jusqu'en 1550», Bulletin de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne, t.90, , p.19-40, lire en ligne sur Gallica
«Mémoire de M. Devals (Notes de M. Rossignol)», Congrès archéologique de France, XXXIIe session, , p.335 (lire en ligne)
M. Devals considère Montricoux comme une commanderie distincte de celle de Vaour contrairement à Elie-A. Rossignol (Monographie communale du département du Tarn), opinion qui demande à être vérifiée car Montricoux paraît toujours avoir été subordonnée à Vaour que ce soit du temps des Templiers ou de celui des Hospitaliers. Pierre de Geoffroy est d'ailleurs cité dans le procès de l'ordre comme commandeur de Vaour vers 1281. cf. Trudon des Ormes et Michelet: «...fuisse receptum in capella domus Templi de Vaor Albiensis diocesis, circa instans festum Pentecostes erunt circiter triginta anni, per fratrem Petrum Guaufredi militem quondam, preceptorem tunc dicte domus».
Pascale Laviale, «Constitution du temporel de la commanderie de Lacapelle-Livron (1218-1300)», dans Fédération des sociétés académiques et savantes Languedoc-Pyrénées-Gascogne, Montauban et les anciens Pays de Tarn-et-Garonne, Maison des sciences de l'homme d'aquitaine, (présentation en ligne), p.201
Conflit en 1296 opposant d'une part les commandeurs de La Capelle-Livron et de Montricoux (Athon de Salvagnac et Bernard Roque) et d'autre part le sénéchal royal de Périgord, Géraud de Flottes au sujet du droit de justice de ces deux maisons du Temple. Le conflit est initié en 1296, l'accord étant passé en 1300.
Jean Raybaud, «Histoire de la province appelée de Provence qui était jadis de l'ordre du Temple», Mémoires de l'académie de Nîmes, t.XXVIII, , p.324, lire en ligne sur Gallica
La chronologie proposée des différentes commanderies qu'il a dirigé est erronée, cf. Carraz 2012, p.795 (note 70).
Damien Carraz, «Les Templiers de la Provence à la Terre Sainte: mobilité et carrières (XIIe- Début XIVesiècle)», dans Isabel Cristina Ferreira Fernandes (Coord.), As Ordens Militares. Freires, Guerreiros,Cavaleiros.: Actas do VI Encontro sobre Ordens Militares, vol.2, GEsOS, Câmara Municipal de Palmela, , 1119p. (ISBN978-9-7284-9756-9, lire en ligne), p.794-795 (note 70)
Claire Delahaye, Étude du cartulaire des Templiers de Vaour: vie sociale et économique aux confins de l'Albigeois (1140-1200), , (thèse, Université de Toulouse Le Mirail)