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Le Commandement des opérations spéciales (COS) est un état-major interarmées qui regroupe l'ensemble des forces spéciales de l'Armée française sous une même autorité opérationnelle. Il est placé sous les ordres du chef d'État-Major des armées et sous l'autorité directe du président de la République française. La nécessité d'une telle fédération est apparue après la participation française à la première guerre du Golfe et l'observation des exemples américain (USSOCOM) et britannique (UKSF).
Commandement des opérations spéciales | |
Emblème du COS | |
Création | |
---|---|
Pays | France |
Allégeance | Armée française |
Type | Commandement opérationnel |
Rôle | Forces spéciales |
Effectif | ≈ 4 400 |
Composée de | CFST FORFUSCO BFSA |
Garnison | Paris, Hexagone Balard |
Surnom | COS |
Commandant | Général de division Michel Delpit |
Commandant historique | Général de brigade Maurice Le Page (Premier commandant) |
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Le Commandement des opérations spéciales (COS) est créé par l'arrêté du 24 juin 1992 du ministre de la Défense Pierre Joxe[1]. L'arrêté du 5 janvier 2017 relatif au commandement des opérations spéciales[2] fixe ses attributions :
« Il est chargé de planifier, préparer, coordonner et conduire les opérations spéciales, qui sont des opérations militaires menées en dehors des cadres d'actions classiques, visant à atteindre des objectifs d'intérêt stratégique, notamment en termes d'actions d'environnement, d'ouverture de théâtre d'opérations, d'intervention dans la profondeur sur des objectifs à haute valeur, ou en matière de lutte contre les organisations terroristes. Il peut se voir confier la conduite ou la participation à des opérations de libération d'otages hors du territoire national. Il contribue à des activités de recueil et d'exploitation du renseignement, en particulier en milieu non permissif. »
— Arrêté du 5 janvier 2017 relatif au commandement des opérations spéciales
L'état-major du COS est situé depuis 2006 sur la base aérienne 107 à Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines.
Contrairement à l'USSOCOM américain, le COS ne possède pas d'unités de guerre psychologique ou d'action civilo-militaire, ce en dépit des directives du CEMA en 1993, l'amiral Jacques Lanxade, qui l'avait autorisé à « développer des capacités de guerre psychologique ».
Le COS représente début 2014 un réservoir théorique de 3 196 personnes (dont 256 dans les états-majors), auxquels s'ajoutent 400 réservistes. Son effectif réel à cette date est de 3 019 personnes. La loi de programmation militaire 2014-2019 prévoyait de porter ce nombre à 3 746 personnes[3]. En 2018, il est de 4 300 personnes[4]. Son commandant, le GCOS, est depuis le le général de brigade Bertrand Toujouse.
François Hollande puis Emmanuel Macron, en tant que présidents de la République, sont convaincus de l'importance des forces spéciales, et elles participent aujourd'hui à tous les engagements de la France à l'extérieur. Elles sont les premières à arriver sur place, et les dernières à en repartir. Elles comptent souvent le premier mort français des combats sur un terrain particulier[4].
En décembre 2022, les journalistes Benoît Collombat, Jacques Monin (Radio France) et Geoffrey Livolsi (Disclose) sont convoqués à la DGSI après une enquête publiée en 2018 sur des soupçons de trafic d'influence au sein de l'armée française. L'enquête indique que le parquet national financier enquête notamment sur le Commandement des opérations spéciales[5],[6].
Le COS est placé sous les ordres du chef d'État-Major des armées (CEMA) et sous l'autorité directe du président de la République française. Le COS est surtout un commandement opérationnel. À ce titre il n'a pas d'autorité organique directe sur les unités qu'il emploie. Néanmoins il assume certaines de ces fonctions, notamment en matière de politique d'équipement, de recherche et développement, d'entrainement et de préparation opérationnelle.
Pour effectuer les missions qu'il lui assigne, le CEMA met à la disposition du COS les moyens matériels ou humains adaptés provenant le cas échéant de n'importe quelle unité des Forces armées françaises. Le COS fait appel de manière ordinaire aux composantes spéciales des trois armées :
Les dénominations antérieures d'unités de « 1er, 2e et 3e cercles », employées dans les premières années d’existence du COS n'ont plus cours. Elles visaient à distinguer les unités dites spéciales (cf supra) des autres unités ou groupes spécialisés de l'armée conventionnelle (GCP, GCM, EOP, DIN, Fusiliers Marins, etc…), pouvant renforcer le cas échéant les unités du COS en opérations pour des besoins ponctuels. Dans ce type d'unité, il est naturel et nécessaire que des échanges relatifs au matériel et aux tactiques existent. Leurs structure, équipement, entrainement ainsi que leurs capacités opérationnelles sont basés sur leur emploi particulier au sein de leurs divisions. Néanmoins, dans le cadre des opérations spéciales dites « adaptées », un groupement de forces spéciales (GFS) s'appuie et se coordonne avec ces unités de manière préférentielle.
Début 2014, ils peuvent disposer de deux C-130 Hercules, de trois C-160 Transall, de deux DHC-6 Twin Otter, de vingt-huit hélicoptères de l'ALAT et de deux hélicoptères de l'Armée de l'air[3]. Cette même année, afin de renforcer les capacités voilure tournante du COS, il est décidé d'intégrer l'escadron d'hélicoptères 1/67 Pyrénées avec ses Caracal.
L'opération Sabre représente 78,4 millions d'euros sur les 1,2 milliard d'euros (soit 6,5 %) des surcoûts des opérations extérieures sur l'année 2015.
Unités | Effectif théorique début 2014 | Effectif réel début 2014 | Effectif prévu dans le cadre de la LPM 2014-2019 |
---|---|---|---|
1er RPIMa | 780 | 768 | 865 |
13e RDP | 751 | 707 | 841 |
4e RHFS | 279 | 271 | 454 |
GAS | // | // | 150 |
Cdo Marine | 721 | 674 | 721 |
CPA 10 | 274 | 231 | 274 |
ET 3/61 Poitou | 134 | 123 | 134 |
EH 1/67 Pyrénées | - | - | - |
Total « combattants » | 2939 | 2774 | 3 439 |
EM-BFST | 71 | 71 | 71 |
EM-ALFUSCO | 80 | 80 | 80 |
EM-BFS | 12 | 12 | 12 |
EM-COS | 94 | 82 | 144 |
Total « états-majors » | 257 | 245 | 307 |
Total général | 3 196 | 3 019 | 3 746 |
Depuis sa création en 1992, le COS a participé notamment aux opérations extérieures suivantes :
Opération | Pays | Année | Implication du COS |
---|---|---|---|
Opération Thalathine | Somalie | 2008 | Le commando Hubert, appuyé par le GIGN, appréhendent six pirates somaliens en fuite. |
Otages d'Arlit | Niger | 2010 | Déploiement du COS au Sahel. |
Opération Harmattan | Libye | 2011 | Libye, Opération Harmattan, intervention en soutien des opérations de l'OTAN ou auprès des opposants au régime du colonel Kadhafi en 2011 (renseignement maritime, insertion maritime des forces du CNT, guidage de frappes aériennes et navales, instruction et conseil)[13],[14]. |
Combat de Tabankort (opération Archange foudroyant) | Niger | 2011 | Le COS intervient pour tenter de libérer deux otages français retenus prisonniers par AQMI. L'opération se solde par la mort des deux otages. |
Opération Serval
Task Force Sabre |
Mali | 2013 | Le 10 janvier 2013, les forces du COS (commandos marine et 1er RPIMa) prennent notamment l'aéroport de Mopti-Sévaré. Le lieutenant Boiteux du 4e RHFS est tué lors de la bataille de Konna. |
Tentative de libération de l'otage français Denis Allex | Somalie | 2013 | Le , les forces du COS participent à la tentative de libération de l'otage français Denis Allex à Buulo Mareer, en Somalie[17], en appui du Service Action de DGSE. |
Attentats d'Agadez et Arlit | Niger | 2013 | Un détachement du COS est chargé à partir de février 2013 d'appuyer l'armée nigérienne dans le Nord du pays. Le 24 février 2013, des éléments du COS auraient appuyé l'armée lors d'un assaut sur une prise d'otages à l'école des sous-officiers à Agadez. |
Opération Chammal - Task Force Hydra | Irak - Syrie | 2014-au moins 2019 | Le COS intervient notamment lors de la bataille de Mossoul et au nord de la Syrie dans le secteur de Manbij Les opérateurs du COS participent à la recherche du renseignement pour traquer les leaders de l'État islamique Abou Bakr al-Baghdadi, son « calife[27]. » |
Attentat du Radisson Blu de Bamako | Mali | 2015 | Le COS intervient le 20 novembre 2015 lors de l'Attentat du Radisson Blu de Bamako[22]. |
Attentats de Ouagadougou | Burkina Faso | 2016 | Le 15 janvier 2016, les forces spéciales françaises interviennent contre les terroristes de l’hôtel Splendid lors des attentats de Ouagadougou[23]. |
Bataille d'al-Hodeïda | Yémen | 2018 | Des forces spéciales françaises seraient présentes aux côtés des forces émiraties au Yémen, dans le cadre de la guerre civile[28]. Des éléments auraient participé aux côtés de la coalition arabe à la bataille pour la reprise du port yéménite de Hodeïda aux rebelles houthis. |
Combat de Gorom-Gorom | Burkina Faso | 2019 | Le combat de Gorom-Gorom a lieu dans la nuit du 9 au 10 mai, libération de 4 otages (2 Français, 1 Américaine, 1 Sud-Coréenne) dans le nord du Burkina Faso. Les maîtres Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont ont trouvé la mort dans cette opération[29]. |
Libération de Jérôme Hugonot | Frontière entre le Niger et le Tchad | 2022 | Le 30 octobre 2022, les forces spéciales françaises, appuyées par des éléments des forces armées tchadiennes, ont secouru un ressortissant franco-australien retenu en otage par des hommes armés près de la frontière entre le Tchad et le Niger[30]. |
Année | Effectifs |
---|---|
2001 | 50-70 |
2002 | 50-70 |
2003 | 200-250 |
2004 | 200-250 |
2005 | 200-250 |
2006 | 200-250 |
2007 | / |
2010 | 120 |
2011 | 100+ |
Pays | Période |
---|---|
RCI | 2004 |
RCA | novembre 2006-mars 2007 |
Liberia | 2004 |
Guinée | 2007 |
Tchad | 2007-2008 |
Niger-Mali | janvier 2011 |
Kenya | automne 2011 |
Mauritanie | depuis 2008 |
L'officier général commandant le COS est désigné par l'acronyme « GCOS » (général commandant les opérations spéciales) s'il est issu de l'Armée de terre ou de l'Armée de l'air et par l'acronyme « ALCOS » (amiral commandant les opérations spéciales) s'il est issu de la Marine nationale.
No | Portrait | Grade | Nom | Force armée | Unité spéciale commandée par le passé | Durée du mandat | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Début | Fin | Longévité | ||||||
1 | Général de brigade puis Général de division | Maurice Le Page | Armée de Terre | Aucune | 1992 | 1996 | 4 ans | |
2 | Général de brigade puis Général de division (13 mai 1998) | Jacques Saleün | Armée de l'air | (pilote issu du corps des officiers de l'air) | 1er avril 1996 | 1er janvier 2000 | 3 ans et 9 mois | |
3 | Général de division | André Ranson[33] | Armée de Terre | 1 an et 4 mois | ||||
4 | Général de brigade | Henri Poncet[34] | Armée de Terre | (ancien commandant de la 11e BP, 1999-2000) | 3 ans, 4 mois et 14 jours | |||
5 | Général de brigade | Benoît Puga[35] | Armée de Terre | (ancien chef de corps du 2e REP, 1996-1998) | 2 ans, 9 mois et 29 jours | |||
6 | Contre-amiral | Pierre Martinez[36] | Marine nationale | FORFUSCO(2005 - 2007) | 1 an, 1 mois et 30 jours | |||
7 | Général de brigade | Frédéric Beth[37] | Armée de Terre | Aucune | 1 an, 10 mois et 30 jours | |||
8 | Général de brigade | Christophe Gomart[38] | Armée de Terre | 13e RDP
(2003 - 2005) |
1 an, 11 mois et 30 jours | |||
9 | Général de brigade | Grégoire de Saint-Quentin[39] | Armée de Terre | 1er RPIMa
(2004 - 2006) |
3 ans et 30 jours | |||
10 | Contre-amiral | Laurent Isnard[40] | Marine nationale | Commando Hubert(1999 - 2001) | 2 ans, 11 mois et 29 jours | |||
11 | Général de brigade | Éric Vidaud | Armée de Terre | 1er RPIMa
(2008 - 2010)
|
2 ans et 1 jour | |||
12 | Général de brigade | Bertrand Toujouse | Armée de Terre | 13e RDP
(2007-2009) |
11 mois et 30 jours | |||
13 | Général de brigade | Michel Delpit | Armée de Terre | 1er RPIMa
(2014-2016) |
en fonction |
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