Une collection est à la fois un regroupement d'objets correspondant à un thème, et l'activité qui consiste à réunir, entretenir et gérer ce regroupement.
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Les premiers témoignages fossiles de l'activité de collection sont recueillis par André Leroi-Gourhan lors de fouilles dans la grotte du Renne à Arcy-sur-Cure: des blocs de pyrite de fer, une coquille de gastéropode et un polypier fossiles sont volontairement apportés et gardés ensemble dans cette grotte habitée par l'homme de Neandertal au Moustérien[1].
Dans le monde grec et romain antique, des collections artistiques existent dans les temples (objets votifs), les bibliothèques, dans les palais de princes hellénistiques ou auprès de lettrés. De nombreux épigrammes du papyrus de Milan décrivent ainsi des œuvres d'art ou des objets votifs (gemme, statue, ex-voto), affinant nos connaissances sur le regard ancien et sur la réception des images à l’époque hellénistique[2].
À la Renaissance, le cabinet de curiosités se répand dans le monde aristocratique européen, avec un certain goût pour l'hétéroclisme et l'inédit. L'engouement pour la collection à cette époque est appelé par les historiens italiens le collectionnisme[3].
Krzysztof Pomian, l'un des pionniers de la recherche sur l'histoire des collections, définit la collection comme «tout ensemble d’objets naturels ou artificiels, maintenus temporairement ou définitivement hors du circuit d’activités économiques, soumis à une protection spéciale dans un lieu clos aménagé à cet effet et exposé au regard». Ces objets perdent de leur utilité ou de leur valeur d'échange pour devenir «sémiophores», porteurs de sens[4].
Le mot collectionneur apparait cependant qu'en 1839. Honoré de Balzac l'écrit pour la première fois dans Monographie du rentier[5].
Activité pratiquée d'abord par les aristocrates (exemple du mécénat), elle se développe par la suite dans la bourgeoisie (notamment dans le monde des artistes comme Étienne Moreau-Nélaton ou celui des affaires des années 1970). Elle peut se faire par plaisir ou par spéculation, suivre le conseil des critiques ou des marchands d'art pour faire son choix. L'amateur réunissant des œuvres d'art peut participer à des ventes aux enchères ou passer des commandes auprès des artistes, léguer parfois ses acquisitions à des institutions publiques.
La collection d'autoportraits du Corridor de Vasari, engagée par 200 tableaux par le cardinal Léopold de Médicis, la collection Verzocchi, collection originale de tableaux, autour du thème du travail, rassemblée à Forlì entre 1949 et 1950 par l'industriel italien Giuseppe Verzocchi, la collection Ares qui compte plusieurs collection d'artistes modernes et contemporain, la Collection Kesauri, appartenant à la famille Kesauri, des travaux de peintres connus qui déterminent le développement de l'art, de la Renaissance à nos jours sont des exemples de collections d'œuvres d'art.
Dans le cadre des loisirs, il existe des noms pour désigner les différents types de collection en fonction des objets qu'elles comprennent. Comme dans tout domaine spécialisé, certains de ces noms ne sont pas attestés par les dictionnaires courants.
En particulier, le docteur Edmond Locard, dans son Manuel du philatéliste, a défini ce qui caractérise tout collectionneur et lui a donné le nom savant, générique, de «syllectimane».
Jusqu'au XIXesiècle, le terme de cabinet de curiosités désignait la pièce où le collectionneur rangeait ses objets, notamment les médailles, les œuvres d'art et les objets d'histoire naturelle.
Appellation des collectionneurs par type de collection
Honoré de Balzac, «Monographie du rentier», Les Français peints par eux-mêmes: encyclopédie morales du dix-neuvième siècle, vol.3, (BNF36380379, lire en ligne)