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pape de l'Église catholique de 1265 à 1268 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Clément IV (au civil : Gui Foucois ou Foulques ou Foucault), né un à la fin du XIIe siècle à Saint-Gilles, près de Nîmes, et mort le à Viterbe en Italie, est élu en 1265 le 183e pape de l'Église catholique. Son pontificat s’étend du au .
Clément IV | ||||||||
Portrait imaginaire peint par Giuseppe Franco. Vers 1617. Pinacothèque Ambrosienne. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Gui Foucois ou Foulquois ou Foulques ou Foucault | |||||||
Naissance | un la fin du XIIe siècle Saint-Gilles |
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Décès | Viterbe |
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Pape de l'Église catholique | ||||||||
Élection au pontificat | ||||||||
Intronisation | ||||||||
Fin du pontificat | Viterbe (3 ans, 9 mois et 24 jours) |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque du Puy | ||||||||
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.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Gui Foulques, lettré[Note 1], avocat, grand juriste, fut marié et eut des enfants (et une descendance attestée jusqu'à nos jours) avant d'entrer, veuf, dans les ordres, et d'entamer une carrière au service de l'Église. Il fut évêque du Puy, honoré d’une prébende de chanoine au Chapitre noble de Brioude (1259), puis archevêque de Narbonne. Conseiller de Saint Louis, il est élu pape sous le nom de Clément IV. Durant ses trois ans et demi de pontificat, il mena une politique ambitieuse et fut l'ami de saint Thomas d'Aquin.
Louis Foulques ou Foucault, dit Fulcodi, bourgeois de Saint-Gilles dans le Gard, juriste, eut de son épouse Marie Laure Salvanhiac, plusieurs enfants :
Gui Foulques, dit Fulcodi, dit le Gros, est né à Saint-Gilles (Gard), près de Nîmes, Languedoc un 23 novembre à la fin du XIIe siècle. Il est mort le , dans le palais des papes de Viterbe en Italie.
Sa maison natale dite « Maison romane » a été restaurée au XIXe siècle. Elle est classée monument historique depuis 1862[2],[3]. Clément IV est le premier de tous les papes qui ait eu des armoiries sur son tombeau, à Viterbe.
Gui Foulques avait épousé par contrat du Margueritte Ruffi, fille de Jacques et de Cécile du Sault. Plusieurs enfants sont nés de cette union. En 1265, il ne restait que :
Docteur en droit civil, il devient un professeur et avocat renommé. Il enquête en Venaissin pour le compte d'Alphonse de Poitiers (fin 1253-début 1254) Veuf, il est ordonné prêtre en 1255 et nommé archidiacre du Puy, curé de Saint-Gilles puis évêque du Puy en 1257, archevêque de Narbonne en 1259, à cette date il est aussi nommé chanoine au chapitre de Saint-Julien de Brioude. Conseiller de Saint Louis, en un temps garde du sceau, conseiller du pape Urbain IV, il est créé cardinal évêque de Sabine le [5]. Légat apostolique en Angleterre pour une médiation entre Henri III et ses prélats et barons en 1264, il est en voyage lorsqu'il est élu pape (le 183e) après la mort d'Urbain IV. Il rentre alors à Pérouse en Italie, déguisé en moine, avant de coiffer la tiare, le , sous le nom de Clément IV. Il habite pendant presque tout son pontificat dans le palais des papes de Viterbe, la capitale de la Tuscie romaine ayant été choisie comme siège pontifical par Alexandre IV en 1257.
Clément IV a créé un cardinal en 1265 ou 1268 : Bernard Ayglier, O.S.B., abbé de l'abbaye territoriale du Mont-Cassin.
La principale affaire de son pontificat est la réalisation de la dévolution, désirée par Urbain IV, du royaume de Sicile à Charles Ier d'Anjou, frère du roi de France Louis IX, chargé de tenir tête aux ambitions impérialistes de Manfred de Hohenstaufen, fils naturel de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, et du parti gibelin. Après la mort de Manfred en 1266 à la bataille de Bénévent, le pape intervient dans l'élection de Conradin, neveu de Manfred et dernier descendant de Frédéric II. Mais après que Charles d'Anjou exécute Conradin, Clément IV se voit contraint de s'opposer aux ambitions de Charles. Dans le même temps, il favorise le double mariage qui lie les familles de Hongrie et de Sicile.
Cette politique ambitieuse, mais onéreuse, qu'accompagne une ferme reprise en main de l'Église par la Curie, fait de Clément IV l'un des créateurs de la fiscalité pontificale et de ce qui en est déjà la condition nécessaire, la réserve au Saint-Siège de la collation des bénéfices ecclésiastiques.
Clément IV est sur le trône de saint Pierre le plus intransigeant des rigoristes et le plus théocratique des papes du XIIIe siècle, agissant quasi simultanément sur tous les plans, continuant l'œuvre de ses prédécesseurs Grégoire IX et Urbain IV, mais en la poussant jusqu'à son extrême logique : il autorise la torture pour contraindre les hérésiarques à se rétracter (), privilégie les Dominicains et leur confie la direction de la lutte contre l'hérésie. À l'égard des juifs relaps, il ordonne des châtiments allant jusqu'à la mort, et exhorte saint Louis à établir contre les blasphémateurs des peines temporelles capables de leur inspirer la terreur.
À la fin du XIIIe siècle, de nombreux musulmans étaient installés en Espagne, terre historiquement chrétienne.
Dans cette Espagne dirigée par des souverains catholiques, les mudéjars vivent dans leurs aljamas. Les plus nombreux demeurent dans la vallée de l’Èbre et la région de Valence. Mais le roi d’Aragon se vit admonester par le pape Clément IV qui exprima le fond de la pensée catholique sur la question : « On a des exemples de la dangereuse affaire qu’est d’avoir des musulmans dans vos domaines… Il est certes aussi raisonnable de garder chez soi des ennemis si perfides et malfaisants, ou même de les avoir pour voisins que de se mettre un serpent dans le giron ou le feu dans son sein… Votre Créateur … souffre pendant que ces musulmans célèbrent le nom de Mahomet parmi les chrétiens… Vous devenez votre propre adversaire si vous persécutez les musulmans dans leurs propres terres, mais les protégez patiemment dans les vôtres. Une fois tout cela débattu… il est indubitable qu’il serait conforme à vos excellentes œuvres que vous exiliez ces gens hors des frontières de vos domaines » et l'historien Rochdy Alili conclut « Le Pape a parlé, il ne peut y avoir de musulmans en royaume chrétien »[6].
Roger Bacon, frère franciscain et scientifique de renom, est le premier à s’apercevoir de l’erreur du calendrier julien par rapport à l’année solaire. Il propose en 1264 à Clément IV de le rectifier. Il avait en effet une grande estime pour Clément IV, son protecteur. Par ailleurs, ses observations astronomiques lui valant d’être accusé de magie et suscitant la haine de ses contemporains, Clément IV lui demande un exposé détaillé de ses inventions. Roger Bacon lui envoie quelques instruments de mathématiques qu’il avait inventés, ainsi que son œuvre maîtresse, l'Opus majus, ouvrage dans lequel il défend une réforme nécessaire des sciences, et qui apparaît comme une encyclopédie regroupant la grammaire et la logique ainsi que les mathématiques et la physique.
La tour Ferrande à Pernes-les-Fontaines, édifice du XIIe siècle, est célèbre pour ses fresques du XIIIe siècle qui ornent son troisième étage. Considérées comme les premières fresques militaires en France, elles illustrent l'investiture en 1266 par le pape Clément IV de Charles Ier, comte de Provence, en tant que roi de Sicile.
Charles d'Anjou, comte de Provence, est représenté devant le pape Clément IV. Celui-ci, coiffé de sa tiare et tenant, posée sur l'épaule droite, une énorme clef de saint Pierre, présente au nouveau roi de Sicile (Trinacrie, Sicile insulaire, et royaume de Naples, Sicile continentale) la bulle de son investiture. Charles la reçoit, à genoux, revêtu d'une robe blanche à fleurs de lys, et coiffé de la couronne royale. Cette scène est légendée par cette inscription : CLEMENS PP. IIII - KAROLVS PRIM(V)S REX (SIC)ILIE[7].
Peut-être par réticence envers le népotisme déjà fort présent à la Curie romaine, Clément IV n'a créé qu'un seul cardinal : Bernard Ayglier OSB, abbé du Mont-Cassin.
Clément IV passe les deux dernières années de sa vie à Viterbe, en compagnie de saint Thomas d'Aquin, dont la Somme théologique s'imposera durant tout le Moyen Âge.
Ses contemporains ont loué son ascétisme, sa lutte contre la corruption en général et le népotisme en particulier. Il était réputé doux et désintéressé.
L'élection d'un pape se déroule depuis 1271 à l'écart de toute pression extérieure, le conclave (cum clave : sous clef) étant coupé du monde.
Cet isolement existe depuis qu'en 1271 à Viterbe, les cardinaux ne parvenant pas à se mettre d'accord pour trouver un successeur à Clément IV au bout de trois ans de délibérations, ont été enfermés et mis au pain sec et à l'eau pour les inciter à élire rapidement un nouveau pape.
L'élu, Grégoire X, a érigé cette pratique en règle, à l'exception du pain et de l'eau[8].
Selon certains auteurs, les armes de Guy Foulques représentaient un aigle tenant dans ses serres un dragon. L'historien médiéviste Robert-Henri Bautier estime cette lecture fautive car deux exemplaires de son sceau, conservés aux Archives nationales (J. 340 no 23 et J. 473 no 13ter) représentent un bras gauche au poing fermé, placé horizontalement et sur lequel sont superposés trois épis disposés en gerbe[9].
Le recueil des bulles du pape Clément IV (556 écrits, datés entre le et le ) a fait l'objet de plusieurs études :
Clément IV n'a instruit qu'un procès en canonisation, celui d'Edwige de Silésie qu'il a canonisée en 1267.
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