sculptrice, femme de lettres, critique d’Art, journaliste politique et féministe française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Claude Vignon, pseudonyme de Marie-Noémie[1] Cadiot, est une sculptrice, critique d'art, journaliste, romancière et féministe française, née le [2] à Paris et morte le à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes)[3].
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Marie-Noémi Cadiot (d) |
Période d'activité |
- |
Pseudonymes |
Claude Vignon, H. Morel, Marie-Noémi |
Nationalité | |
Activités | |
Maître | |
Lieu de travail | |
Conjoints |
Éliphas Lévi (à partir de ) Maurice Rouvier (à partir de ) |
Enfant |
Louis Vignon (d) |
Marie-Noémi est la fille d’Alexandrine-Zoé de Montbarbon[4] et de Louis Florian Marcellin Cadiot, journaliste sous la restauration[5] et sous-préfet. Pensionnaire de l'Institution Chandeau à Choisy-le-Roi, Marie-Noémi Cadiot se lie en 1843 avec Alphonse-Louis Constant (alias Éliphas Lévi Zahed vers 1850). Ce diacre qui avait quitté le séminaire en 1836 avant d'être ordonné prêtre, écrivain libre penseur et artiste, entretenait simultanément une relation avec une institutrice de l'école, Eugénie Chenevier, dont il eut en septembre 1846 un fils non reconnu prénommé Alphonse. Marie-Noémi Cadiot entretient avec lui une correspondance enflammée et s'échappe à 18 ans en 1846 de chez ses parents pour aller vivre auprès de son « suborneur ». Son père, sous menace d'une accusation de détournement de mineure, oblige Constant à épouser civilement la jeune fille, à la mairie du 10e arrondissement de Paris, le . La famille Cadiot ne dote pas Noémi, les deux époux totalement démunis font leur repas de noces avec quelques pommes de terre frites achetées sur le pont Neuf. Ils ont une fille, Marie, qui meurt, en 1854, à 7 ans. Elle quitte plus tard son mari pour le marquis Alexandre Sarrazin de Montferrier, beau-frère de Josef Hoëné-Wronski[réf. nécessaire].
Cadiot prend des leçons auprès du sculpteur James Pradier[6], et elle participe notamment aux travaux sur les bas-reliefs de la fontaine Saint-Michel de Paris.
Elle fréquente le club des Femmes d'Eugénie Niboyet, écrit dans Le Tintamarre et Le Moniteur du Soir des feuilletons littéraires sous le pseudonyme de « Claude Vignon » (tiré du roman Béatrix de Balzac), qu'elle fait officialiser en 1866[réf. nécessaire].
Claude Vignon aurait reçu, à partir de 1862, une pension de Napoléon III[7].
En 1865, Claude Vignon obtient un jugement en nullité de son mariage[8].
Claude Vignon est correspondante politique de l'Indépendance belge de 1869 à 1880, pour lequel elle suit le travail parlementaire à Paris[réf. nécessaire].
Après son mariage avec Maurice Rouvier le [9], elle publie aussi sous le pseudonyme de « H. Morel »[10].
Elle demeure dans un hôtel particulier qu'elle fait construire en 1866, au 148, rue de la Tour à Paris, dont elle est l’architecte[11] et qui est décoré par le peintre Pierre Puvis de Chavannes à partir de la même année[12]. En 1896, cette portion de voie est renommée rue Adolphe-Yvon, situant l'hôtel de l'artiste au niveau de l'actuel no 6[13]. Il est démoli vers 1912[14].
Claude Vignon est inhumée à Paris au cimetière du Père-Lachaise (46e division)[15]. À l’origine, la tombe est ornée d’un buste de bronze à son effigie, par elle-même[16].
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