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linguiste française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Claire Moyse-Faurie, née le [1], est une linguiste française spécialiste des langues océaniennes, en particulier les langues de Wallis-et-Futuna et celles de Nouvelle-Calédonie.
Directrice de recherche au CNRS |
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Claire Moyse-Faurie a étudié auprès du linguiste André-Georges Haudricourt[2]. Après avoir longtemps travaillé au LACITO–CNRS[3], Claire Moyse-Faurie est depuis 2021 directrice de recherche émérite au laboratoire LATTICE[4].
Ses recherches portent sur les langues océaniennes. Elle a étudié plusieurs langues kanak de Nouvelle-Calédonie (drehu; xârâcùù, xârâgurè, haméa[5]) ainsi que plusieurs langues polynésiennes (futunien[6]; wallisien[7]; fagauvea[8]).
En 1976, Moyse-Faurie fait son premier terrain dans la région de Thio en Nouvelle-Calédonie où elle étudie le xârâgurè[5]. Elle part ensuite à Canala pour décrire le xârâcùù. Entre 1989 et 1996, elle est à Futuna, puis Wallis[5]. Elle continue en 1997 son travail sur les langues polynésiennes à Ouvéa, où elle s'intéresse au fagauvea[5]. Dans les années 2000, elle étudie le haméa, langue kanak parlée dans la haute vallée de la Kouaoua[5].
Claire Moyse-Faurie a accompli l'essentiel de sa carrière au sein du laboratoire de Langues et civilisations à tradition orale (LACITO‒CNRS) : en tant qu'attachée de recherches (en 1980)[9], chargée de recherches (1984), directrice de recherches (en 2001)[10], puis directrice de recherche émérite (en 2015)[10].
En 2004-2005 puis de 2013 à 2015, elle enseigne la linguistique à l'université de la Nouvelle-Calédonie à Nouméa[10].
Elle reçoit la médaille du CNRS en 2015[11]; l'année suivante, elle est élue au sein de la société savante Academia Europaea[10]. En 2021, elle rejoint le laboratoire LATTICE[4].
En 1982, Claire Moyse-Faurie propose avec Marie-Adèle Néchérö-Jorédié une orthographe pour le xârâcùù, utilisée par la suite dans l'enseignement[2] ; toutes deux publient un dictionnaire xârâcùù en 1986[2]. En 1995, Claire Moyse-Faurie publie un ouvrage décrivant cette langue, sa grammaire et sa syntaxe[12].
Elle publie notamment un dictionnaire (1993) et une grammaire (1997)[13] du futunien, alors que le seul dictionnaire jusqu'à cette date était celui d'Isidore Grézel de 1878[6]. Elle contribue également à un ouvrage recueillant les traditions orales de Futuna[14]. Travaillant en collaboration avec des professeurs et des responsables culturels futuniens, elle a réalisé un travail important pour l'enseignement du futunien[13]. Elle rédige également une grammaire du wallisien en 2016[15].
Plus généralement, ses travaux portent sur « la typologie (catégorisation, réfléchi et réciproque, valence verbale et grammaticalisation »[16].
Elle a dirigé avec Alban Bensa la collection « Langues et cultures du Pacifique »[17].
Son travail de terrain auprès de différentes communautés kanak pour étudier leurs langues la conduit à soutenir l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie[5]. Elle s'est impliquée dans la sauvegarde des langues en danger et pour promouvoir l'enseignement des langues kanak, notamment à travers les écoles populaires kanak[11]. Elle a également collaboré avec l'association Sorosoro pour enregistrer des locuteurs et des locutrices de plusieurs langues kanak en 2011[5].
En 2018, Claire Moyse-Faurie participe à la création de l'Académie des langues wallisienne et futunienne[18].
Plusieurs archives audio de récits collectés sur le terrain par Claire Moyse-Faurie sont accessibles en ligne[5] au sein de la Collection Pangloss.
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