Cimetière de Sainte-Catherine

Pays	France
Région française	Île-de-France
Commune	Paris
Mise en service	2 octobre 1783
Abandon	1824
Coordonnées	48° 50′ 17″ N, 2° 21′ 20″ E

Le cimetière de Sainte-Catherine est un ancien cimetière qui était situé à la limite Sud du cimetière de Clamart, et dont l'actuel collège Raymond-Queneau situé 66, boulevard Saint-Marcel dans le 5^e arrondissement de Paris occupe une partie.

Faits en bref Pays, Région française ...

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Situation

Ce cimetière, qui était séparé de la partie sud du cimetière de Clamart par une étroite bande de jardins, occuperait de nos jours un rectangle dont le petit côté toucherait le terrain de l'amphithéâtre d'anatomie des hôpitaux de Paris^[1], dont l'entrée se situe 7 rue du Fer-à-Moulin, la rue de Fer (actuelle rue des Fossés-Saint-Marcel, la rue des Francs-Bourgeois-Saint-Marcel^[2].

Historique

Après la fermeture du cimetière des Innocents en 1780, les religieuses de l'hôpital Sainte-Catherine, qui était situé à l’angle des n^os 33 bis rue des Lombards et 20 de la rue Saint-Denis, inhumaient au cimetière de Clamart les personnes trouvées mortes dans les rues ou dans la Seine.

Le cimetière de Clamart étant appelé à être fermé par suite de son encombrement, les « Catherinettes » achetèrent en mai 1783 trois jardins attenants, d'une superficie totale de 592 toises (2 300 m² environ). Le cimetière est ouvert et béni le 2 octobre 1783.

Le cimetière est également retenu pour recevoir, en plus, les morts de l'ensemble des paroisses du quartier de la Cité et également des paroisses de Saint-Jacques-la-Boucherie, de Saint-Leu, de Saint-Sauveur, des Saints-Innocents, de Saint-Martin-du-Cloître^[3], de Saint-Hippolyte et de Saint-Louis-en-l'Île^[4].

Le cimetière, qui comprenait une chapelle mortuaire, était entouré d'une mur de 3 m de haut et l'entrée était située rue des Francs-Bourgeois-Saint-Marcel.

Après, la construction du mur des Fermiers Généraux, le cimetière se trouve dans Paris intra-muros, celui-ci passant par le boulevard de l'Hôpital.

À la Révolution, le cimetière devient comme tous les autres propriété de la ville de Paris, qui l'affecte avec le cimetière de Saint-Sulpice aux inhumations de la population de la rive gauche. Il est alors agrandi de l'étroite bande de jardins qui le sépare du cimetière de Clamart, qui est destinée pour l'enterrement des suppliciés^[5].

Le cimetière Sainte-Catherine qui avait reçu depuis son ouverture plus de 4 000 corps par an était complètement rempli à la fin du Premier Empire. Il est fermé le 25 juillet 1824 lors de la mise en service du cimetière du Montparnasse.

Inhumations

1764 : Jean-Charles-Julien Luce de Lancival (1764-1810), poète et dramaturge français.
1793 : Carlo Goldoni (1707-1793), dramaturge d'origine vénitienne.
1793 : Antoinette Gabrielle Danton (1760-1793), première épouse de Georges Danton^[6].
1802 : Xavier Bichat (1771-1802), médecin et anatomo-pathologiste français.
1804 : Charles Pichegru^[7] (1761-1804), général français, conspirateur sous le Consulat.
1806 : Clément Belle (1722-1806), peintre d'histoire français.
1806 : Nicolas Edme Restif de La Bretonne (1734-1806), écrivain français.
1807 : Charles-Axel Guillaumot (1730-1807), architecte français.
1807 : Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807), astronome français.
1807 : Jean-Augustin Renard (1744-1807), architecte français.
1811 : Pierre Crouzet (1753-1811), éducateur français.
1812 : Charles Devilliers, maître en chirurgie (1739-1812)^[8].

Personnalités suppliciées

Georges Cadoudal avec onze autres royalistes^[9]
- Gabriel Louis Marie Burban Malabry dit Barco^[10]
- Pierre-Jean Cadoudal^[11]
- Jean-Baptiste Coster de Saint-Victor^[12]
- Victor Deville^[13]
- Louis Ducorps^[14]
- Aimé Joyaut^[15]^,^[16]
- Jean Lelan^[17]
- Guillaume Lemercier^[18]
- Jean Mérille^[19]
- Michel Roger dit Loiseau^[20]
- Louis Picot^[21]^,^[22]

Général Claude François de Malet et douze complices
- Lieutenant Hilaire Beaumont^[23]
- Joseph Louis de Boccheciampe^[24]
- Capitaine Pierre Borderieux^[25]
- Général Victor Fanneau de La Horie
- Général Maximin-Joseph Emmanuel Guidal
- Sous-lieutenant Louis Joseph Lefèbvre^[26]
- Capitaine Antoine Piquerel^[27]
- Colonel Jean François Rabbe ^[28]
- Caporal Jean-Auguste Rateau^[29]
- Lieutenant Louis Marie Régnier^[30]
- Colonel Gabriel Soulier^[31]
- Capitaine Nicolas Josué Steenhouver^[32]

Les quatre sergents de La Rochelle du 45^e régiment d'infanterie de ligne :
- Jean-François Bories
- Jean-Joseph Pommier
- Marius-Claude Raoulx
- Charles Goubin

Notes, sources et bibliographie

Jacques Hillairet : Les 200 cimetières du vieux Paris
Jacques Hillairet : Dictionnaire historique des rues de Paris
Charles Manneville : Le cimetière de Sainte-Catherine au faubourg Saint-Marcel
Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris avec leurs épitaphes et inscriptions. Tome 1 (Cimetières du Père-Lachaise, de Montmartre, de Vaugirard et de Sainte-Catherine)
Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris avec leurs épitaphes et inscriptions. Tome 2 (Cimetières du Père-Lachaise, de Montmartre, de Vaugirard et de Sainte-Catherine)

[1]
Règlement intérieur de l'Amphithéâtre d'anatomie
[2]
Cimetière de Sainte-Catherine sur tombes-sepultures.com
[3]
Saint Martin du cloître, une ancienne chapelle près de Saint Marcel, datant du XIIIe siècle et détruite en 1808.
[4]
L'ancien cimetière Sainte-Catherine
[5]
Description des cimetières de Vaugiard et de Sainte-Catherine
[6]
Morte en couches et enterrée en l'absence de son époux, le veuf fit procéder, sept jours après sa mort, à une exhumation du corps afin d'obtenir un moulage de son visage (Jean François Eugène Robinet, Danton : Mémoire sur sa vie privée, Paris, Chamerot et Lauwereyns, 1865, p. 292), ce qui déclencha un scandale.
[7]
William Warden, Napoléon jugé par un Anglais - Lettres de Sainte-Hélène, Paris, Librairie historique etmilitaire Henri Vivien, 1901, (en ligne).
[8]
« Charles Devilliers », notice data.bnf.fr.
[9]
Procès de Georges, Pichegru et autres. Pièces justificatives.
[10]
Gabriel Louis Marie dit Barco Burban seigneur de Malabry, né le 7 avril 1724 à Questembert (Morbihan), Guide à cheval
[11]
Frère de Georges Cadoudal né en 1765 à Baud (Morbihan), jardinier
[12]
Les Lorrains de Cadoudal
[13]
né en 1773 à Rouen
[14]
Louis Ducorps
[15]
né à Couesnongle commune de Saint-Jacut-les-Pins (Morbihan), aide de camp de Georges Cadoudal
[16]
Une paire de pistolets de l’aide de camp de Cadoudal
[17]
né à Kervignac (Morbihan) en 1732, taille de 1,77m, ou cinq pieds cinq pouces, cheveux châtain clair, sourcils de même, yeux bleus, nez aquilin , visage plein et un peu coloré, bouche moyenne, menton rond avec son creux. Cultivateur, domicilié à Roche-Marin
[18]
Né en 1779 à Grand-Champ (Morbihan), imprimeur
[19]
Né à Saint-Front (Orne) en 1776
[20]
Michel Roger dit Loiseau né à Toul en 1771
[21]
Qui était Picot, guillotiné en 1804 en même temps que Cadoudal ?
[22]
Né en 1776 à Josselin (Morbihan), domestique de Georges Cadoudal
[23]
Né à Poitiers le 28 octobre 1773. lieutenant au régiment d'infanterie de la garde nationale de Paris
[24]
Né à Olesta (Corse) en 1770. Prisonnier d'état à Paris depuis 10 ans. Depuis le mois de février dernier (1812) détenu à La Force
[25]
Né à Roanne le 29 septembre 1771. Capitaine de grenadiers au régiment d'infanterie de la garde nationale de Paris, membre de la Légion-d'Honneur
[26]
Né à Lille le 2 juin 1767. Sous-lieutenant à la 10^e cohorte 2e compagnie de la garde nationale, membre de la Légion-d' Honneur
[27]
Né à Neuf-Marché le 11 novembre 1771. Capitaine adjudant-major à la 10^e cohorte de la garde nationale. Domicilié, avant son entrée au service, à Pontoise, membre de la Légion-d'Honneur
[28]
Né à Pesmes le 16 janvier 1757. Colonel du régiment de la garde nationale de Paris. Officier de la Légion-d'Honneur
[29]
Né à Bordeaux en 1784. Caporal au régiment d'infanterie de la garde nationale de Paris, 1er bataillon, 2e compagnie
[30]
Né à Château-Renault le 5 avril 1778. Lieutenant de la 4^e compagnie de la 10^e cohorte de la garde nationale
[31]
Né à Carcassonne le 2 décembre 1767. Colonel, commandant la 10^e cohorte de la garde nationale
[32]
Né à Amsterdam le 7 octobre 1763. Capitaine commandant la 1^re compagnie de la 10^e cohorte de la garde nationale

[1] [1]
Règlement intérieur de l'Amphithéâtre d'anatomie

[2] [2]
Cimetière de Sainte-Catherine sur tombes-sepultures.com

[3] [3]
Saint Martin du cloître, une ancienne chapelle près de Saint Marcel, datant du XIIIe siècle et détruite en 1808.

[4] [4]
L'ancien cimetière Sainte-Catherine

[5] [5]
Description des cimetières de Vaugiard et de Sainte-Catherine

[6] [6]
Morte en couches et enterrée en l'absence de son époux, le veuf fit procéder, sept jours après sa mort, à une exhumation du corps afin d'obtenir un moulage de son visage (Jean François Eugène Robinet, Danton : Mémoire sur sa vie privée, Paris, Chamerot et Lauwereyns, 1865, p. 292), ce qui déclencha un scandale.

[7] [7]
William Warden, Napoléon jugé par un Anglais - Lettres de Sainte-Hélène, Paris, Librairie historique etmilitaire Henri Vivien, 1901, (en ligne).

[8] [8]
« Charles Devilliers », notice data.bnf.fr.

[9] [9]
Procès de Georges, Pichegru et autres. Pièces justificatives.

[10] [10]
Gabriel Louis Marie dit Barco Burban seigneur de Malabry, né le 7 avril 1724 à Questembert (Morbihan), Guide à cheval

[11] [11]
Frère de Georges Cadoudal né en 1765 à Baud (Morbihan), jardinier

[12] [12]
Les Lorrains de Cadoudal

[13] [13]
né en 1773 à Rouen

[14] [14]
Louis Ducorps

[15] [15]
né à Couesnongle commune de Saint-Jacut-les-Pins (Morbihan), aide de camp de Georges Cadoudal

[16] [16]
Une paire de pistolets de l’aide de camp de Cadoudal

[17] [17]
né à Kervignac (Morbihan) en 1732, taille de 1,77m, ou cinq pieds cinq pouces, cheveux châtain clair, sourcils de même, yeux bleus, nez aquilin , visage plein et un peu coloré, bouche moyenne, menton rond avec son creux. Cultivateur, domicilié à Roche-Marin

[18] [18]
Né en 1779 à Grand-Champ (Morbihan), imprimeur

[19] [19]
Né à Saint-Front (Orne) en 1776

[20] [20]
Michel Roger dit Loiseau né à Toul en 1771

[21] [21]
Qui était Picot, guillotiné en 1804 en même temps que Cadoudal ?

[22] [22]
Né en 1776 à Josselin (Morbihan), domestique de Georges Cadoudal

[23] [23]
Né à Poitiers le 28 octobre 1773. lieutenant au régiment d'infanterie de la garde nationale de Paris

[24] [24]
Né à Olesta (Corse) en 1770. Prisonnier d'état à Paris depuis 10 ans. Depuis le mois de février dernier (1812) détenu à La Force

[25] [25]
Né à Roanne le 29 septembre 1771. Capitaine de grenadiers au régiment d'infanterie de la garde nationale de Paris, membre de la Légion-d'Honneur

[26] [26]
Né à Lille le 2 juin 1767. Sous-lieutenant à la 10^e cohorte 2e compagnie de la garde nationale, membre de la Légion-d' Honneur

[27] [27]
Né à Neuf-Marché le 11 novembre 1771. Capitaine adjudant-major à la 10^e cohorte de la garde nationale. Domicilié, avant son entrée au service, à Pontoise, membre de la Légion-d'Honneur

[28] [28]
Né à Pesmes le 16 janvier 1757. Colonel du régiment de la garde nationale de Paris. Officier de la Légion-d'Honneur

[29] [29]
Né à Bordeaux en 1784. Caporal au régiment d'infanterie de la garde nationale de Paris, 1er bataillon, 2e compagnie

[30] [30]
Né à Château-Renault le 5 avril 1778. Lieutenant de la 4^e compagnie de la 10^e cohorte de la garde nationale

[31] [31]
Né à Carcassonne le 2 décembre 1767. Colonel, commandant la 10^e cohorte de la garde nationale

[32] [32]
Né à Amsterdam le 7 octobre 1763. Capitaine commandant la 1^re compagnie de la 10^e cohorte de la garde nationale

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